mercoledì 24 luglio 2019



1934

 

 


Traduzioni.

 

 

  Onorato Balzac, I Celibi. Romanzo, Traduzione di M. Marchini, Milano, Edizioni Minerva S. A. (Arti Grafiche Milanesi), s. d. [1934?] («Collana Letteraria “Minerva”», 31), pp. 238.

 

  Si tratta della traduzione italiana di: La Rabouilleuse: l’opera è suddivisa in tre parti comprendenti, rispettivamente, nove, undici e cinque capitoli secondo il modello dell’edizione originale del romanzo pubblicata, con il titolo di: Les Deux Frères, da Souverain nel dicembre 1842. Non è riportata la dedica a Charles Nodier.

  Questa versione italiana della ‘scène de la vie de province’ balzachiana è lontana dal potersi ritenere soddisfacente per fedeltà e aderenza rispetto al modello sul quale sembra invece fondarsi la traduzione (edizione Furne del 1843), come risulta dagli esempî che qui sotto trascriviamo:

 

  pp. 272-274 [Cfr. Balzac, La Rabouilleuse, a cura di René Guise, in La Comédie humaine, Paris, ‘Nouvelle Pléiade’, 1976, t. IV].

 

  En 1792, la bourgeoisie d’Issoudun jouissait d’un médecin nommé Rouget, qui passait pour un homme profondément malicieux. Au dire de quelques gens hardis, il rendait sa femme assez malheureuse, quoique ce fût la plus belle femme de la ville. Peut-être cette femme était-elle un peu sotte. Malgré l’inquisition des amis, le commérage des indifférents et les médisances des jaloux, l’intérieur de ce ménage fut peu connu. Le docteur Rouget était un de ces hommes de qui l’on dit familièrement : « Il n’est pas commode. » Aussi, pendant sa vie, garda-t-on le silence sur lui, et lui fit-on bonne mine. Cette femme, une demoiselle Descoings, assez malingre déjà quand elle était fille (ce fut, disait-on, une raison pour le médecin de l’épouser), eut d’abord un fils, puis une fille qui, par hasard, vint dix ans après le frère, et à laquelle, disait-on toujours, le docteur ne s’attendait point, quoique médecin. Cette fille, tard venue, se nommait Agathe. Ces petits faits sont si simples, si ordinaires, que rien ne semble justifier un historien de les placer en tête d’un récit ; mais, s’ils n’étaient pas connus, un homme de la trempe du docteur Rouget serait jugé comme un monstre, comme un père dénaturé, tandis qu’il obéissait tout bonnement à de mauvais penchants que beaucoup de gens abritent sous ce terrible axiome : Un homme doit avoir du caractère ! Cette mâle sentence a causé le malheur de bien des femmes. Les Descoings, beau-père et belle-mère du docteur, commissionnaires en laine, se chargeaient également de vendre pour les propriétaires ou d’acheter pour les marchands les toisons d’or du Berry, et tiraient des deux côtés un droit de commission. À ce métier, ils devinrent riches et furent avares : morale de bien des existences. Descoings le fils, le cadet de madame Rouget, ne se plut pas à Issoudun. Il alla chercher fortune à Paris, et s’y établit épicier dans la rue St-Honoré. Ce fut sa perte. Mais, que voulez-vous ? l’épicier est entraîné vers son commerce par une force attractive égale à la force de répulsion qui en éloigne les artistes. On n’a pas assez étudié les forces sociales qui constituent les diverses vocations. Il serait curieux de savoir ce qui détermine un homme à se faire papetier plutôt que boulanger, du moment où les fils ne succèdent pas forcément au métier de leur père comme chez les Égyptiens. L’amour avait aidé la vocation chez Descoings. Il s’était dit : Et moi aussi, je serai épicier ! en se disant autre chose à l’aspect de sa patronne, fort belle créature de laquelle il devint éperdument amoureux. Sans autre aide que la patience, et un peu d’argent que lui envoyèrent ses père et mère, il épousa la veuve du sieur Bixiou, son prédécesseur. En 1792, Descoings passait pour faire d’excellentes affaires. Les vieux Descoings vivaient encore à cette époque. Sortis des laines, ils employaient leurs fonds à l’achat des biens nationaux : autre toison d’or ! Leur gendre, à peu près sûr d’avoir bientôt à pleurer sa femme, envoya sa fille à Paris, chez son beau-frère, autant pour lui faire Voir la capitale, que par une pensée matoise. Descoings n’avait pas d’enfants. Madame Descoings, de douze ans plus âgée que son mari, se portait fort bien ; mais elle était grasse comme une grive après la vendange, et le rusé Rouget savait assez de médecine pour prévoir que monsieur et madame Descoings, contrairement à la morale des contes de fée, seraient toujours heureux et n’auraient point d’enfants. Ce ménage pourrait se passionner pour Agathe. Or le docteur Rouget voulait déshériter sa fille, et se flattait d’arriver à ses fins en la dépaysant. Cette jeune personne, alors la plus belle fille d’Issoudun, ne ressemblait ni à son père, ni à sa mère. Sa naissance avait été la cause d’une brouille éternelle entre le docteur Rouget et son ami intime, monsieur Lousteau, l’ancien Subdélégué qui venait de quitter Issoudun. Quand une famille s’expatrie, les naturels d’un pays aussi séduisant que l’est Issoudun ont le droit de chercher les raisons d’un acte si exorbitant. Au dire de quelques fines langues, monsieur Rouget, homme vindicatif, s’était écrié que Lousteau ne mourrait que de sa main. Chez un médecin, le mot avait la portée d’un boulet de canon. Quand l’Assemblée Nationale eut supprimé les Subdélégués, Lousteau partit et ne revint jamais à Issoudun. Depuis le départ de cette famille, madame Rouget passa tout son temps chez la propre sœur de l’ex-Subdélégué, madame Hochon, la marraine de sa fille et la seule personne à qui elle confiât ses peines. Aussi le peu que la ville d’Issoudun sut de la belle madame Rouget fut-il dit par cette bonne dame et toujours après la mort du docteur. [Il corsivo è nostro].

 

  pp. 7-9.

I

I DESCOINGS E I ROUGET.

 

  La borghesia di Issocedun (sic) era onorata, nel 1792, dalla presenza di un medico a nome Rouget, ritenuto uomo di profonda malizia. A quanto si diceva, egli concorreva all’infelicità della moglie, la più bella donna del paese, quantunque un po’ sciocca.

  La moglie, una Descoings, gli regalò subito un figlio: rimase infeconda dieci anni, e solo alla fine del decimo mise alla luce una bambina, Agata, della quale il padre, benché medico, non si diede mai grande cura.

  I Descoings, i suoceri del medico, commercianti in lana, avevano messo insieme un bel gruzzolo.

  Ma il figlio, fratello minore della signora Rouget, non aveva voluto rimanere a Issoudun, e recatasi a Parigi in cerca di fortuna, vi aveva messo bottega da speziale. Era stato un fallimento.

  Ma — che volete? – lo speziale è attratto dal suo commercio con una forza pari alla repulsione che il commercio esercita sugli artisti.

  Non si sono sufficientemente studiate le forze sociali, che stanno alla base delle diverse vocazioni. Sarebbe interessante conoscere le ragioni, che spingono un uomo a diventar cartolaio piuttosto che panettiere, visto che, da noi non è invalso l’uso egiziano di far seguire al figlio il mestiere del padre.

  L’amore aveva aiutato Descoings figlio nella sua vocazione. Egli aveva spesso ripetuto a se stesso: — Sarò speziale! —, come lo aveva ripetuto con tante altre cose che avrebbero dovuto testimoniare del suo amore all’amante.

  Senz’altro aiuto che la pazienza, e quel po’ di danaro che gli inviavano i genitori, egli sposò la vedova del suo predecessore, signor Bixiou.

  Nel 1792, Descoings figlio era stimato un vero uomo d’affari.

  I vecchi Descoings, che erano ancora in vita, avevano abbandonato il commercio della lana e si erano messi a comprare beni nazionali. Così, il genero, quasi nella certezza di assistere di lì a poco alla morte della moglie, mandò la figlia a Parigi in casa del suocero, non tanto per farle avere un’idea della capitale, quanto per la considerazione astuta che: — I Descoings non avevano figli, e la signora, di dieci anni più vecchia del marito, si era ingrassata come un corvo dopo la vendemmia: la scienza medica di Rouget era sufficiente per prevedere che i due parenti sarebbero stati sempre felici e senza figli. Se ne poteva dunque trarre la congettura che si sarebbero affezionati ad Agata.

  Ma la verità era che il medico meditava di diseredar la figliola, e s’illudeva di poter ottenere il suo scopo allontanando la piccina dal paese. Agata, ch’era allora la più bella fanciulla di Issoudun, non somigliava né al padre nè alla madre. La sua nascita aveva provocato un forte contrasto fra il padre e un intimo amico di lui, il signor Lousteau, che aveva dovuto lasciare Issoudun.

  I maldicenti raccontavano che Rouget, da uomo vendicativo qual’era, avesse esclamato: — Lousteau morrà di mia mano! —; parole che in bocca a un medico, acquistavano la forza della realtà.

  Quando una famiglia emigra, una cittadina come Issoudun ha il diritto di conoscere le ragioni di un fatto così eccezionale.

  Partito Lousteau, la signora Rouget trascorse la maggior parte del suo tempo presso la signora Hochon. sorella di Lousteau e madrina della figlia, alla quale confidava tutte le sue pene. Quel poco che si è saputo sulla moglie del medico, lo si deve appunto alla buona amica di lei, dopo la morte del Rouget.

 

  pp. 540-541.

 

  Joseph, marié vers ce temps par la protection du comte de Sérizy à la fille d’un ancien fermier millionnaire, hérita de l’hôtel et de la terre de Brambourg, dont n’avait pu disposer son frère, qui tenait cependant à le priver de sa succession. Ce qui fit le plus de plaisir au peintre, fut la belle collection de tableaux. Joseph, à qui son beau-père, espèce de Hochon rustique, amasse tous les jours des écus, possède déjà soixante mille francs de rente. Quoiqu’il peigne de magnifiques toiles et rende de grands services aux artistes, il n’est pas encore membre de l’Institut. Par suite d’une clause de l’érection du majorat, il se trouve comte de Brambourg, ce qui le fait souvent pouffer de rire au milieu de ses amis, dans son atelier. –Les bons comtes ont les bons habits, lui dit alors son ami Léon de Lora qui, malgré sa célébrité comme peintre de paysage, n’a pas renoncé à sa vieille habitude de retourner les proverbes, et qui répondit à Joseph à propos de la modestie avec laquelle il avait reçu les faveurs de la destinée : Bah ! la pépie vient en mangeant!

 

  pp. 237-238. Per mezzo della protezione del conte di Serizy Giuseppe sposò la figlia di un vecchio milionario, ereditò le terre e il palazzo di Branbourg, e le belle collezioni di quadri.

  Giuseppe possiede ora sessantamila lire di rendita, e, benchè dipinga magnifiche tele e renda grandi servigi agli artisti, non è stato ancora ammesso all’Istituto.

  Ha anche ereditato il titolo di conte di Brambourg, ed è questa la cosa che più muove al riso, gli amici, quando si riuniscono nel suo studio.

 

 

  Onorato de Balzac, Il Giglio nella Valle, Torino, Casa Editrice A. B. C. (Tipografia Ditta Fratelli Pozzo), 1934-XII («Collana Resurgo»), pp. 354.

 

  La presente versione italiana (anonima) di: Le Lys dans la vallée si fonda sul testo dell’edizione Furne (1844): assai frequenti, a cominciare dalle prime pagine del romanzo, sono gli interventi del compilatore sul modello balzachiano attraverso integrazioni o, in alcuni casi, riduzioni che, sul piano stilistico, rendono la traduzione eccessivamente personale e scarsamente aderente al costrutto francese. Si consideri, ad esempio, questa sequenza testuale tratta dalle primissime pagine del romanzo:

 

  pp. 969-970 [Cfr. Balzac, Le Lys dans la vallée, a cura di Jean-Hervé Donnard, in La Comédie humaine … cit., 1978, t. IX].

 

  Mais pourquoi suspecter les soudaines et longues rêveries qui me saisissent parfois en plein bonheur? pourquoi ta jolie colère de femme aimée, à propos d’un silence? Ne pouvais-tu jouer avec les contrastes de mon caractère sans en demander les causes? As-tu dans le cœur des secrets qui, pour se faire absoudre, aient besoin des miens?

  […] ma vie est dominée par un fantôme, il se dessine vaguement au moindre mot qui le provoque, il s’agite souvent de lui-même au-dessus de moi. [Il corsivo è nostro].

 

  pp. 5-6. Ma perché nutrire dei sospetti per le improvvise e lunghe fantasticherie, che vengono talvolta ad assalirmi, perfino nei momenti di completa felicità? Perché le tue belle collere di donna amata, a proposito di un silenzio? Non avresti potuto sorridere e scherzare con le contraddizioni e le incoerenze del mio carattere senza chiederne le cause? Hai forse, in fondo al cuore, dei segreti, i quali, per farsi perdonare, hanno bisogno di conoscere i miei?

 

  […] sì la mia vita è dominata da un fantasma: esso si disegna vagamente, alla minima parola che lo rievochi; esso si agita spesso intorno a me, senza che c’entri la mia volontà.

 

 

  O. de Balzac, Orsola Mirouët, Torino, Casa Editrice A. B. C. (Tipografia Fratelli Pozzo), 1934 («Collana Resurgo»), pp. 288.

 

  Esemplata sul testo dell’edizione Furne (1843), questa traduzione (anonima) di Ursule Mirouet, pur rivelando, in alcuni casi, le medesime libertà stilistiche prese dal compilatore nei confronti del modello originale, può considerarsi, nel complesso, abbastanza corretta.

 

 

  Onorato Balzac, Papà Goriot. Romanzo. Traduzione integrale di Ernesta Borio, Milano, Edizioni Minerva S. A. (Arti Grafiche Milanesi), (ottobre) 1934 («Collana Letteraria “Minerva”», 7), pp. 269.

 

  La versione italiana che Ernesta Borio fornisce di Le Père Goriot si fonda sul modello dell’edizione Furne (1843): essa presenta una suddivisione arbitraria in 15 capitoli non titolati e non riporta la dedica del romanzo a Geoffroy Saint-Hilaire.

  Siamo di fronte ad una traduzione contraddistinta da un numero rilevante di soppressioni e di riduzioni che stravolgono, fin dall’inizio, il testo originale, come testimonia l’esempio che qui sotto riportiamo, tratto dalle prime pagine del romanzo:

 

  pp. 49-51 [Cfr. Balzac, Le Père Goriot, a cura di Rose Fortassier, in La Comédie humaine … cit., 1976, t. III].

 

  Madame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau. Cette pension, connue sous le nom de la Maison Vauquer, admet également des hommes et des femmes, des jeunes gens et des vieillards, sans que jamais la médisance ait attaqué les mœurs de ce respectable établissement. Mais aussi depuis trente ans ne s’y était-il jamais vu de jeune personne, et pour qu’un jeune homme y demeure, sa famille doit-elle lui faire une bien maigre pension. Néanmoins, en 1819, époque à laquelle ce drame commence, il s’y trouvait une pauvre jeune fille. En quelque discrédit que soit tombé le mot drame par la manière abusive et tortionnaire dont il a été prodigué dans ces temps de douloureuse littérature, il est nécessaire de l’employer ici : non que cette histoire soit dramatique dans le sens vrai du mot ; mais, l’œuvre accomplie, peut-être aura-t-on versé quelques larmes intra muros et extra. Sera-t-elle comprise au-delà de Paris ? le doute est permis. Les particularités de cette scène pleine d’observations et de couleurs locales ne peuvent être appréciées qu’entre les buttes de Montmartre et les hauteurs de Montrouge, dans cette illustre vallée de plâtras incessamment près de tomber et de ruisseaux noirs de boue ; vallée remplie de souffrances réelles, de joies souvent fausses, et si terriblement agitée qu’il faut je ne sais quoi d’exorbitant pour y produire une sensation de quelque durée. Cependant il s’y rencontre çà et là des douleurs que l’agglomération des vices et des vertus rend grandes et solennelles : à leur aspect, les égoïsmes, les intérêts, s’arrêtent et s’apitoient; mais l’impression qu’ils en reçoivent est comme un fruit savoureux promptement dévoré. Le char de la civilisation, semblable à celui de l’idole de Jaggernat, à peine retardé par un cœur moins facile à broyer que les autres et qui enraie sa roue, l’a brisé bientôt et continue sa marche glorieuse. Ainsi ferez-vous, vous qui tenez ce livre d’une main blanche, vous qui vous enfoncez dans un moelleux fauteuil en vous disant : Peut-être ceci va-t-il m’amuser. Après avoir lu les secrètes infortunes du père Goriot, vous dînerez avec appétit en mettant votre insensibilité sur le compte de l’auteur, en le taxant d’exagération, en l’accusant de poésie. Ah ! sachez-le : ce drame n’est ni une fiction, ni un roman. All is true, il est si véritable, que chacun peut en reconnaître les éléments chez soi, dans son cœur peut-être ! La maison où s’exploite la pension bourgeoise appartient à madame Vauquer. Elle est située dans le bas de la rue Neuve-Sainte-Geneviève, à l’endroit où le terrain s’abaisse vers la rue de l’Arbalète par une pente si brusque et si rude que les chevaux la montent ou la descendent rarement. Cette circonstance est favorable au silence qui règne dans ces rues serrées entre le dôme du Val-de-Grâce et le dôme du Panthéon, deux monuments qui changent les conditions de l’atmosphère en y jetant des tons jaunes, en y assombrissant tout par les teintes sévères que projettent leurs coupoles. Là, les pavés sont secs, les ruisseaux n’ont ni boue ni eau, l’herbe croît le long des murs. L’homme le plus insouciant s’y attriste comme tous les passants, le bruit d’une voiture y devient un événement, les maisons y sont mornes, les murailles y sentent la prison. Un Parisien égaré ne verrait là que des pensions bourgeoises ou des Institutions, de la misère ou de l’ennui, de la vieillesse qui meurt, de la joyeuse jeunesse contrainte à travailler. Nul quartier de Paris n’est plus horrible, ni, disons-le, plus inconnu. La rue Neuve-Sainte-Geneviève surtout est comme un cadre de bronze, le seul qui convienne à ce récit, auquel on ne saurait trop préparer l’intelligence par des couleurs brunes, par des idées graves ; ainsi que, de marche en marche, le jour diminue et le chant du conducteur se creuse, alors que le voyageur descend aux Catacombes. Comparaison vraie ! Qui décidera de ce qui est plus horrible à voir, ou des cœurs desséchés, ou des crânes vides ?

 

  pp. 5-7. Madame Vauquer è una vecchia signora che, da quarant’anni tiene a Parigi una modesta pensione in via Neuve-Sainte-Geneviève, fra il quartiere latino e il sobborgo San Marcello. Questa pensione, conosciuta sotto il nome di «Maison Vauquer», accoglie uomini e donne, vecchi e giovani, senza che la maldicenza abbia mai colpito questa casa rispettabile. E’ ben vero che da trent’anni non si è mai visto qualche giovane e, perché uno di essi vi abiti, bisogna che l’assegno che gli largisce la sua famiglia sia assai misero.

  Tuttavia, nel 1819. vi si trovava una povera ragazza.

  Il dramma che comincia in questo periodo e le sue scene piene di colore locale possono essere comprese soprattutto fra le alture di Montmartre, e quelle di Montrouge, in quella illustre vallata di calcinacci, sempre in procinto di cadere, e di rigagnoli neri di fango; vallata piena di sofferenze reali, di gioie, spesso false, dove s’incontrano dolori che l’agglomeramento dei vizi e delle virtù rende grandi e solenni.

  Questo dramma non è nè una finzione, nè un romanzo, è così vero che ciascuno può riconoscerne gli elementi in casa propria, forse nel proprio cuore.

  La casa, in cui è gestita la pensione, appartiene a Madame Vauquer. E’ situata in fondo alla via Neuve-Sainte-Geneviève, la quale è talmente inclinata che i cavalli la salgono e la discendono ben raramente, ciò che favorisce il silenzio che regna nelle vie di quella località, fra la chiesa di Val-de- Grace e il Pantheon.

  Là i selciati sono asciutti, i rigagnoli senz’acqua e senza fango, l’erba cresce lungo i muri, il rumore d’una vettura è un avvenimento, le case sono cupe e le mura sanno di prigione. L’uomo più indifferente vi si rattrista, come tutti coloro che vi passano.

  Non si trovano colà che pensioni modeste ed istituti, miseria e noia, vecchiaia che muore, giovinezza giuliva costretta a lavorare. Nessun quartiere parigino è più orribile e più sconosciuto.

  L’ingolfarsi nella via Neuve-Sainte-Geneviève ricorda la discesa nelle Catacombe. Che cos’è più orribile a vedersi? I cuori inariditi o i crani vuoti?

 

 

  Onorato de Balzac, La pelle di zigrino. A cura di Giorgina Vivanti, Torino, Unione Tipografico-Editrice Torinese (già fratelli Pomba Libraj in Principio della Contrada di Pó - 1796), 1934-xii («Collana di traduzioni. I Grandi Scrittori Stranieri, diretta da Arturo Farinelli dell’Accademia d’Italia», II, 47), pp. 327, 1 tavola.

 

  Struttura dell’opera:

 

  G. V., Introduzione, pp. 5-19;

  La pelle di zigrino, pp. 21-325.

 

  Esemplata sul testo dell’edizione Furne (1845), questa nuova traduzione italiana di La Peau de chagrin, curata da Giorgina Vivanti, ci pare, nel complesso, corretta e stilisticamente adeguata. Tuttavia segnaliamo, similmente a quanto già rilevato nelle due versioni italiane del romanzo filosofico balzachiano pubblicate nel 1933, la resa dell’incipit in cui compare il riferimento temporale degli eventi narrati: anche in questo caso, rileviamo l’ingiustificato intervento della traduttrice che indica in maniera esplicita, e presumibilmente con lo scopo di informare fin da subito il lettore, l’anno 1829: «Verso la fine dell’ottobre 1829 […]», assente in tutte le versioni del testo francese(«Vers la fin du mois d’octobre dernier […]»).

 

 

  Onorato Balzac, Splendori e miserie delle cortigiane. Romanzo. Traduzione e adattamento di Luigi Taroni, Milano, Edizioni Minerva S. A., (novembre) 1934 («Collana Letteraria “Minerva”», 11), pp. 293.

 

  Come segnalato nel frontespizio, Luigi Taroni compie un vero e proprio lavoro di riduzione riguardante le prime tre parti di Splendeurs et misères de courtisanes. Della Parte Prima non è indicato il titolo, presente, al contrario nella seconda e nella terza parte. Il modello di riferimento di questo adattamento è quello dell’edizione Furne (1844). A dimostrazione dell’impietosa opera di ridimensionamento operata dal compilatore, riportiamo alcune pagine desunte dall’inizio del romanzo:

 

  pp. 429-432 [Cfr. Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, a cura di Pierre Citron, in La Comédie humaine … cit., 1977, t. VI].

 

  En 1824, au dernier bal de l’Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d’un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l’allure des gens en quête d’une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n’est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désœuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiète recherche, qu’il ne s’apercevait pas de son succès: les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l’Opéra pour y avoir une aventure, et qui l’attendent comme on attendait un coup heureux

à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée; il devait être le héros d’un de ces mystères à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l’Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire: J’ai vu; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l’Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l’ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu’à des fourmis sur leur tas de bois, n’est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l’existence du Grand-Livre. À de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point: un homme en domino paraît ridicule. En ceci le génie de la nation éclate. Les gens qui veulent cacher leur bonheur peuvent aller au bal de l’Opéra sans y venir, et les masques absolument forcés d’y entrer en sortent aussitôt. Un spectacle des plus amusants est l’encombrement que produit à la porte, dès l’ouverture du bal, le flot des gens qui s’échappent aux prises avec ceux qui y montent. Donc, les hommes masqués sont des maris jaloux qui viennent espionner leurs femmes, ou des maris en bonne fortune qui ne veulent pas être espionnés par elles, deux situations également moquables. Or, le jeune homme était suivi, sans qu’il le sût, par un masque assassin, gros et court, roulant sur lui-même comme un tonneau. Pour tout habitué de l’Opéra, ce domino trahissait un administrateur, un agent de change, un banquier, un notaire, un bourgeois quelconque en soupçon de son infidèle. En effet, dans la très haute société, personne ne court après d’humiliants témoignages. Déjà plusieurs masques s’étaient montré en riant ce monstrueux personnage, d’autres l’avaient apostrophé, quelques jeunes s’étaient moqués de lui, sa carrure et son maintien annonçaient un dédain marqué pour ces traits sans portée; il allait où le menait le jeune homme, comme va un sanglier poursuivi qui ne se soucie ni des balles qui sifflent à ses oreilles, ni des chiens qui aboient après lui. Quoiqu’au premier abord le plaisir et l’inquiétude aient pris la même livrée, l’illustre robe noire vénitienne, et que tout soit confus au bal de l’Opéra, les différents cercles dont se compose la société parisienne se retrouvent, se reconnaissent et s’observent. Il y a des notions si précises pour quelques initiés, que ce grimoire d’intérêts est lisible comme un roman qui serait amusant. Pour les habitués, cet homme ne pouvait donc pas être en bonne fortune, il eût infailliblement porté quelque marque convenue, rouge, blanche ouverte, qui signale les bonheurs apprêtés de longue main. S’agissait-il d’une vengeance? En voyant le masque suivant de si près un homme en bonne fortune, quelques désœuvrés revenaient au beau visage sur lequel le plaisir avait mis sa divine auréole. Le jeune homme intéressait: plus il allait, plus il réveillait de curiosités. Tout en lui signalait d’ailleurs les habitudes d’une vie élégante. Suivant une loi fatale de notre époque, il existait peu de différence, soit physique, soit morale, entre le plus distingué, le mieux élevé des fils d’un duc et pair, et ce charmant garçon que naguère la misère étreignit de ses mains de fer au milieu de Paris. La beauté, la jeunesse pouvaient masquer chez lui de profonds abîmes, comme chez beaucoup de jeunes gens qui veulent jouer un rôle à Paris sans posséder le capital nécessaire à leurs prétentions, et qui chaque jour risquent le tout pour le tout en sacrifiant au dieu le plus courtisé dans cette cité royale, le Hasard. Néanmoins, sa mise, ses manières étaient irréprochables, il foulait le parquet classique du foyer en habitué de l’Opéra. Qui n’a pas remarqué que là, comme dans toutes les zones de Paris, il est une façon d’être qui révèle ce que vous êtes, ce que vous faites, d’où vous venez, et ce que vous voulez? – Le beau jeune homme! Ici l’on peut se retourner pour le voir, dit un masque en qui les habitués du bal reconnaissaient une femme comme il faut.

 

  pp. 5-6. All’ultimo ballo dell’«Opera», dato a Parigi nel 1824, alcune maschere rimasero meravigliate dall’avvenenza di un giovane che passeggiava, evidentemente cercando una donna. Egli era tanto assorto nella sua ricerca, da non udire le esclamazioni scherzosamente ammirative e i motti pungenti di certe maschere. Per quanto la sua bellezza lo ponesse senz’altro nel novero dei personaggi eccezionali che vanno al ballo dell’«Opera» in cerca di un’avventura, sembrava borghesemente certo della sua sorte.

  Questo giovane era pedinato, senza supporlo nemmeno, da un tizio mascherato da brigante, grosso e atticciato. Qualunque frequentatore dell’«Opera» l’avrebbe ritenuto un borghese in busca della moglie sospetta di infedeltà. Già qualcuno lo aveva notato, e altri avevano cominciato a farsi beffe di lui; ma l’ampiezza delle sue spalle e il suo atteggiamento dimostravano chiaramente il nessun conto in cui egli teneva quegli innocui strali.

  Si trattava forse di una vendetta?

  Alcuni sfaccendati, vedendo seguire così da vicino un giovane evidentemente non sfortunato, ripensavano al bel volto di lui. Era un tipo interessante, ciò era indubbio: tutto in lui denotava le abitudini di una vita spesa nella galanteria. Si capiva anche che egli non era nuovo al ridotto dell’«Opera»: il suo vestire e le sue maniere erano irreprensibili.

 


 

 

Studî e riferimenti critici.

 

 

  Bibliografie. […] Balzac, “La peau de chagrin”, 1 vol., 1933, Garnier Frères, Paris, «Archivio Generale di Neurologia, Psichiatria e Psicoanalisi», Napoli, Volume XV, 1934, pp. 200-201.

 

  p. 201. La «Pelle di zigrino» è uno dei più famosi romanzi di Balzac, ove pone egli sul palcoscenico un giovane signore, che è minacciato di morte se ama. e vede la minaccia effettuarsi, in una pelle di zigrino che si restringe inesorabilmente ogni qualvolta egli infranga la inesorabile legge impostagli. Si può dire che lo spirito bizzarro di Balzac si sia sbrigliato al di là della fantasia logica, per abbandonarsi ad una apologia dell’amore, sotto la trama povera ed inverosimile di questa «pelle di zigrino», ove la donna amante, pur di non far morire l’uomo amato, inutilmente cerca di morire prima di lui, cioè prima che egli muoia di desiderio e di ardore, come infatti avviene. Il giovane signore muore di desiderio dopo aver morso al seno la bellissima amante innocente.

 

 

  La donna e il “sex appeal” nella conferenza del dott. Fumarola al Circolo della Stampa, «La Gazzetta di Puglia. Corriere delle Puglie», Bari, Anno XLVIII, N. 19, 23 gennaio 1934, p. 7.

 

  Allora dunque morte a quelle convenzioni passatiste, a quella mentalità che fa vedere in ogni donna senza marito la storica signorina Gamard che ora possiamo considerare null’altro che un personalissimo sfogo di antipatia di Onorato di Balzac, per le zitelle. Eppoi, anche se egli nel suo romanzo «Il Curato di Tours» ha tanto ridicolmente e magistralmente tracciato il tipo della zitella, bisogna ricordarsi che Balzac è morto ottantaquattro anni fa, e, d’allora il mondo ha cambiato perfettamente volto.

  Ora c’è la donna moderna.

 

 

  Liszt e “la straniera”, «La Gazzetta di Puglia. Corriere delle Puglie», Bari, Anno XLVIII, N. 80, 4 aprile 1934, p. 3. 


  La signora Sofia de Korwin-Piotrovska ha sostenuto una tesi alla Sorbona, che ora è stata pubblicata su «Balzac e il mondo slavo»[1] in cui è studiata sopratutto l’influenza della signora Evelina Hanska - «la straniera» - sull’opera del grande scrittore, che essa amò per venti anni e di cui fu sposa legittima negli ultimi mesi della vita di lui.

  La rievocazione è molto interessante, ma sopratutto ci rivela un romanzetto che sbocciò a Pietroburgo nella primavera del 1843 fra la signora Hanska, già vedova del primo marito, e Liszt, andato in Russia per una serie di concerti.

  Fu lo stesso Balzac a presentare il musicista all’amica nello scopo di distrarla dalle gravi preoccupazioni di affari che la tormentavano. Ma non tardò a pentirsi di quel passo, e le sue lettere rivelano una gelosia incipiente. Il «giornale» di Evelina ci dà il racconto dell’episodio, nello stesso tempo che ci mostra tutta l’altezza del suo sentire e del suo ingegno. Essa si trovava in un momento di ritorno alla pietà religiosa, ed aveva deciso di restare fedele al suo amante di Ginevra (fu in questa città che per la prima volta si era data a Balzac) che essa considerava ormai come suo marito. E Liszt doveva urtare contro quel proposito ben fermo.

  Ecco come la signora Hanska racconta il primo incontro con il musicista in casa sua dove lo attendeva con una certa ansietà. «Si trattava di una eccentricità, di una gloria, di un essere fenomenale: ero doppiamente turbata, quando la cameriera annunciò «il signor Liszt» come un qualunque fornitore» ...

  Il ritratto del visitatore è tracciato con finezza. Essa ammira specialmente gli occhi «vitrei, ma che si illuminano al fuoco del suo spirito, e allora splendono come due diamanti», e il contorno della bocca. «C’è qualche cosa di particolarmente dolce, e direi quasi di serafico, in quella bocca che quando sorrido fa pensare al cielo ...».

  Essi parlarono naturalmente di Balzac sul principio e Liszt rifiutò di riconoscersi in un personaggio di un romanzo di lui, come si diceva da tutti. Poi parlò di una giovane signora della società moscovita che ha fatto per lui mille follie. Ma la signora Hanska lo pregò di parlarle del passato, specialmente della contessa di Agoult che egli aveva abbandonata. Ecco la risposta riposta disinvolta che le diede: «Siate tranquilla. Io sono diventato più ragionevole; se rapisco la donna sarà questa volta con il marito che la prenderò!». Si assicurava difatti che il marito era sotto la sua influenza nè più nè meno che la donna!

  Ma ecco presto sul carattere dell’illustre musicista dei giudizi di un’anima restata tradizionalista a dispetto delle concessioni consentite da lei alla passione nel passato. La frequenza di Liszt – costata Evelina – ha dei punti pericolosi. «Egli rende piacevole ciò che è degno di biasimo, e quando egli esprime qualche opinione immorale, si sorride, si dice che un artista di quella genialità ha diritto di sragionare; che è un bambino nella vita comune; lo si scusa e lo si applaude pure; lo si ama: si vede in lui una povera foglia di lauro in balia del vento! … Ma più di una mano giovane e bianca si tende verso la foglia vagabonda, più di un soffio puro vorrebbe riscaldarla … mentre l’essere superiore, ma oscuro, che lotta e trionfa nel segreto del suo cuore solitario, vive e muore sconosciuto. Ma egli guarda il cielo ed è consolato: si ritira in sè stesso ed è contento … Felici coloro che hanno ottenuto questo asilo; e più felici coloro che l’hanno ottenuto gratuitamente dal Cielo senza lotte e senza vittorie». Si sente la mistica della donna già matura, e che negli anni anteriori ha cercato nella fede il suo refugio.

  Questa incompatibilità di umori rende qualche volta le relazioni porcellose fra i nuovi amici. Ce lo testimonia una scena che la signora Hanska dovette subire per aver rifiutato di andare con l’artista in un luogo che essa giudicava troppo libero per farvi atto di presenza. Egli si presentò il giorno appresso e si mise a correre per la stanza come un enfant gatè (sic) gridando: «Non crediate che io sia stato ingannato dalla vostra indisposizione; vi conosco: e conosco anche coloro che sono venuti a dirvi che non dovreste aver troppa dimestichezza con degli artisti. Ditemi come mi si è qualificato, per esempio?» E si fermava, mi guardava, batteva i piedi. «Un bohémien, non è vero? Ebbene signora, non dite nulla?».

  Seguiva la pace; ed Evelina, dopo la partenza dell’artista, scriveva rattristata: «Sento che mi mancherà per molto tempo; ero abituata verso le due a presentire, a sperare la sua visita, e cercavo di indovinare di che colore fosse il suo umore. Preparavo nella mia testa dei bei discorsi di morale; preparavo esortazioni religiose, quelle che farebbero su lui più effetto, perché ero in qualche maniera il suo direttore di coscienza, missione che sarebbe stata molto bella se un po' di orgoglio e di vanità non ci fosse entrato. Mi era molto simpatico ... [I] suoi difetti stessi mi sono parsi spesso piacevoli; ma la sua compagnia pericolosa per un essere giovane e senza esperienza. Per ciò ho tenuto mia figlia prudentemente lontana da questo folletto pazzo i cui bagliori trascinano verso l’abisso».

  Pare che quell’amore, se si fosse più sviluppato, avrebbe preso un po’ più di calore che quello che terminò nella casa della futura Rue Balzac; ma non avrebbe avuto grande durata, e non avrebbe trovato la conclusione davanti all’altare.

  Il libro della signora de Korvwin ci fa meglio comprendere come l’innamorata di Ginevra fosse diventata, dieci anni dopo, per Balzac come per Liszt una direttrice di coscienza. Essa fu in quel momento l’ispiratrice, per una parte, della celebre prefazione alla «Commedia umana». «Quando voi leggerete quote pagine, le scriveva l’autore, non mi chiederete più se sono cattolico e quali sono lo mie opinioni (politiche): esse non sono che troppo delineate in un secolo così eclettico come il nostro!».

 

 

  Le ceneri di Stendhal al Panthéon? La volontà dello scrittore e quella dei posteri, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 112, 12 maggio 1934, p. 3.

 

  La stampa francese, prendendo lo spunto dalla recentissima inaugurazione, avvenuta a Grenoble, di un Museo dedicato a Stendhal, risolleva in questi giorni la questione di un’eventuale traslazione dei resti del grande scrittore al Panthéon. Si tratta di una proposta che, per la prima volta, venne fatta nel 1899 alla Camera dall'allora deputato Dechanel, in occasione di un dibattito apertosi sui festeggiamenti che si stavano preparando in onore di Balzac, di cui l’anno dopo ricorreva il cinquantenario della morte.

  La proposta non venne accolta e Balzac dorme sempre al Père-Lachaise e Stendhal a Montmartre. Per il primo, un’eventuale traslazione al Panthéon non incontrerebbe alcuna difficoltà. Ma per Stendhal sarebbe invece necessario violare la sua precisa volontà […].

 

 

  Commenti e notizie di lettere. Francia. Amori e rancori di Balzac, «Le Opere e i Giorni. Rassegna mensile di politica – lettere – arti – etc.», Genova, Anno XIII, N. 7, 1° Luglio 1934, pp. 68-70.

 

  La stampa francese riporta gli interessanti risultati delle dotte ricerche di G. Jean — Aubry intorno all’amore di Balzac per Evelina Hanska. Sono trascorsi ormai cent’anni dal giorno in cui Onorato di Balzac visse, sulle rive del Lemano, il più bel sogno della sua vita. In quello stesso luogo, qualche anno prima, egli aveva sofferto una delle delusioni più dure per il suo cuore più ambizioso che amoroso. La bella ed accorta marchesa di Castries, dopo averlo lusingato a Parigi, sedotto ad Aix-les-Bains, persuaso a ricercare con lei in Italia le emozioni di un’avventura romantica, alla prima tappa di quell’itinerario sentimentale, a Ginevra, gli aveva fatto sentire troppo chiaramente la distanza che esisteva tra loro e ch’ella non intendeva sopprimere.

  L’ingrata rivelazione gli era stata fatta alla villa Diodati, dov’erano andati ad evocare insieme la grande ombra di Byron. Balzac, che aspirava alla conquista della civettuola gentildonna come ad una specie di consacrazione galante della nuova dignità sociale assicuratagli dai sui successi letterari, ritornò solo, piangendo di dispetto, all’albergo della Corona, dove abitava.

  E’ interessante vedere, grazie alle ricerche di Jean - Aubry, come il romanziere trovasse modo di vendicarsi, per interposta persona, di quel bruciante scacco che, secondo le sue parole, gli aveva fatto maledir tutto ed aborrire la donna. Mentre egli continuava, senza speranza, a corrispondere con la crudele marchesa, altre lettere gli andavano giungendo da una misteriosa e lontana ammiratrice che gli si era fatta conoscere sotto il vago e suggestivo nome di «l’Etrangère». Sovraccarico di lavoro e di presunzioni aveva a lungo trascurato di rispondere all’ignota. Tuttavia, al principio del 1833, ruppe finalmente il silenzio ed ottenne ben presto che dal suo canto la straniera rompesse l’incognito.

  Fu per lui una magnifica scoperta. Evelina Hanska, contessa Rzewuska era imparentata con la migliore nobiltà polacca ed era perciò in grado di procurare al vanitoso romanziere quelle soddisfazioni d’amor proprio che la marchesa di Castries aveva finito per negargli. La lontananza non fu più un ostacolo insuperabile dal momento in cui la contessa decise di lasciar l’Ucrania (sic) per accompagnare a Neuchâtel l’istitutrice svizzera della sua figlioletta. Ciò avvenne nell’agosto 1833.

  Si è trovata traccia della presenza dei nobili forestieri nella Casa Mirabaud, nei sobborghi di Ginevra. Tutta la famiglia era là: Venceslao di Hanski, la moglie Evelina, la figlia Anna i domestici russi Pietro e Nauem, l’istitutrice svizzera Susanna Schauemberger. Quanto a Balzac, egli doveva attendere fino alla seconda metà di settembre per trovar qualche giorno da dedicare alla nuova amica. La vide allora a Neuchâtel e se ne innamorò senz’altro. Questa volta i suoi sentimenti erano ricambiati.

  Tornato a Parigi, lo scrittore fu ripreso dall’ossessione del suo lavoro, dei suoi creditori da tacitare. Andava a letto alle sei del pomeriggio per essere di nuovo in piedi a mezzanotte e lavorare per diciassette ore filate, tenendosi sveglio con fiumi di caffè. Ma il suo pensiero correva ad ogni istante alle rive del lago ove lo attendeva la bella contessa.

  Finalmente, incalzato dagli insistenti richiami della bella slava, che comincia ad essere gelosa e diffidente, Balzac si decide a partire. Egli vorrebbe prendere alloggio nello stesso Albergo della Corona dove aveva abitato un anno prima ed occupare la medesima camera in cui aveva pianto di rabbia al ritorno da villa Diodati. Ma Evelina vuole averlo più vicino e gli fa trovare un alloggio bell’e pronto all’albergo dell'Arco. Entrandovi, Balzac incontrò sulla soglia la fida Susanna Schauemberger, che gli rimise da parte della sua padrona un biglietto ed un anello.

  Per un mese e mezzo il romanziere abitò la tranquilla stanza d’angolo, la cui finestra si apriva sul giardino dominato in distanza dalla maestosa catena del Giura. Un amore felice non poteva impedire a quel grande lavoratore di rimanere inchiodato al tavolino dodici ore su ventiquattro, da mezzanotte a mezzodì. Gli capitò anche di dover rimanere per varii giorni rinchiuso nella sua camera, per una specie di tosse canina. Nel frattempo poneva l’ultima mano al (sic) Contes Drolatiques e cominciava il Cabinet des Antiques. Anche se avesse voluto, attanagliato com’era dai suoi eterni impegni con editori e creditori, non avrebbe potuto perdere tempo.

  Gli restava, tuttavia, parecchie ore da sacrificare all’amore ed all’amicizia. Il maturo signor Venceslao, che ama la vita sedentaria e le buone letture, è lietissimo di affidare all’illustre vicino la sua troppo ardente e giovane moglie, che preferisce dal suo canto le escursioni romantiche. Tra una passeggiata e l’altra Onorato ed Evelina si scrivono biglietti traboccanti di passione, che la discreta Susanna trasmette sottomano, ed anche messaggi meno compromettenti, destinati senza dubbio ad essere conosciuti dal terzo incomodo. Ventun autografi di Balzac ci rimangono di quel carteggio d’un mese e mezzo.

  Dopo aver visitato insieme Coppet e Ferney ed altri luoghi di pellegrinaggio letterario, Balzac riesce ad attirare la contessa a villa Diodati, dove intende gustare pienamente il piacere della rivincita, sovrapponendo al cocente ricordo della delusione inflittagli dalla marchesa di Castries la magnifica realtà vivente della sua nuova fortuna amorosa.

  Egli è appunto occupato in quei giorni a maltrattare l’ingrata marchesa consegnandola all’immortalità sotto le mentite spoglie della duchessa di Langeais. Non contento di assaporare in silenzio la sua vendetta, quell’indiscreto vuole renderne partecipe la sua complice involontaria e le scrive tra un incontro e l’altro: «Aborro la signora di C perché ha spezzato questa vita senza rendermene una, non dico equivalente, ma senza darmi ciò che mi prometteva». Che cosa doveva pensare di tali confidenze la bruna e focosa Evelina?

  In ogni caso, per Balzac. quella seconda visita a villa Diodati fece data. Diversi mesi dopo, da Parigi, egli scriveva all’amica straniera: «Quando voglio darmi una magnifica festa, chiudo gli occhi, mi corico su un divano e mi assorbo nel ricordo delle sciocchezze che vi dicevo girando intorno al lago, e mi riporto a quella buona giornata di Diodati che cancellò le mille pene che un anno prima vi avevo sofferto». Ed ancora più tardi, il 26 novembre 1834: «Ginevra è per me come un ricordo d’infanzia; là, ho lasciato la mia catena. Là, ho riso senza dirmi: domani. Mi ricorderò sempre d’aver tentato di danzare al galoppo nella sala di Diodati, nella sala in cui s’inebriava Byron ...».

  Gli anni passano, ma il ricordo non si cancella. Il 12 luglio 1842, Balzac scrive: «Diodati mi fa battere il cuore. Queste quattro sillabe sono il grido di Monjoie - Saint - Denis del nostro amore».

  Povero paria del sentimento, che era ridotto a servirsi dell’amore per pascere un rancore inestinguibile!

 

 

  Corriere Milanese. Come sorge in territorio di Affori il nuovo grandioso Ospedale, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 176, 26 luglio 1934, p. 7.

 

  S’è calcolato che ogni ammalato avrà più di 150 metri di spazio aperto a sua disposizione, realizzando quasi il detto burlesco di Balzac, secondo il quale quando la medicina non sa cosa fare, invia l’ammalato in campagna.

 

 

  Leggendo e annotando, «Minerva. Rivista delle Riviste», Torino, Anno XLIV, N. 15, 15 agosto 1934, p. 592.

 

  Il meglio della vita sono le illusioni. – H. De Balzac.

 

 

  Il monumento al commesso viaggiatore, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 216, 12 settembre 1934, p. 3.

 

  L’erezione di monumenti a personaggi che sono esistiti soltanto nella fantasia di poeti o romanzieri è divenuta ormai una moda. Non si può dine veramente che D’Artagnan o Cirano di Bergerac abbiano vissuto solamente nell’immaginazione di Dumas o di Edmond Rostand: invece il monumento che domenica prossima sarà inaugurato a Vouvray per iniziativa della Federazione nazionale dei viaggiatori di commercio ricorderà un personaggio inventato di sana pianta e cioè quell’«illustre Gaudissard (sic)» di cui Balzac in una delle sue «Scene della vita di provincia» ha fatto il prototipo del commesso viaggiatore all'inizio del secolo XIX.

 

 

  “Balzac” di Paolo Arcari, «Il Ragguaglio Librario. Rassegna bibliografica mensile», Milano, Anno II, N. 8, Ottobre 1934, p. 5.

 

  Paolo Arcari: Balzac – Ed. Morcelliana – L. 8.

 

  Paolo Arcari, autore anche di Amiel e di Pascal, profondo conoscitore e acuto critico della letteratura di Francia, era particolarmente adatto a scrivere di Balzac nella bella collezione bresciana in cui i più forti scrittori moderni passano sotto la luce del pensiero cattolico.

  Questo libro su Balzac è quello che ci si poteva attendere da Arcari. Non è biografia né critica estetica, ma uno studio psicologico di attenta e sottile sensibilità di curiosa e affascinata finezza. Il profilo morale e umano del grande romanziere della Comédie Humaine, di questo implacabile osservatore e inesauribile coreografo dello spettacolo della vita, viene tracciato sulla sola base dell’opera balzacchiana, perché Arcari pensa giustamente che «tentare un ritratto è voler cogliere fra le linee la linea, fra le espressioni l’espressione, nelle opere la confessione».

  Balzac siamo soliti a guardarlo prevalentemente dall’esterno, come il più grande romanziere dell’Ottocento francese, come il più fine e tremendo critico della Francia della Restaurazione e della Monarchia di luglio. Arcari lo osserva all’interno, Balzac uomo prima che artista, borghese prima che critico della borghesia, anima prima che creatore di anime. «Le linee dominanti della creazione balzachiana m’apparvero la bramosia dei beni più materiali e concreti della vita, l’ebbrezza di allargare il tumulto della loro conquista, la stanchezza ed il logorìo degli insani desideri».

  Di qui la ripartizione del libro in 3 parti: L’appetito delle cose esterne, l’ebbrezza delle cose esterne, l’insufficienza delle cose esterne. Il povero campagnolo di Turenna dopo esser riuscito ad ottenere quello che per lunghi anni di miseria aveva pensato come un folle sogno si accorge che ricchezze amore e gloria non bastano, e si spaventa come Raffaello nella Pelle di zigrino della brevità della vita.

  La parte più interessante del libro di Arcari è la terza e ultima. In essa viene adombrato il problema del cattolicesimo balzacchiano. Però bisogna confessare che questa parte ci sembra alquanto frammentaria e incompleta.

  L’affermazione, ad esempio, che Balzac non ha sentito la fede operare in sé (pag. 192) richiederebbe un più largo sviluppo. E l’accenno al leopardismo di Balzac (p. 182) risveglia il nostro interesse ma non lo soddisfa a pieno.

  Con tutto ciò il libro di Arcari è senza dubbio assai notevole e resterà come uno dei più acuti saggi italiani sul grande romanziere di Eugenie (sic) Grandet.

 

 

  Ultime di cronaca. Vuole firmare, per piacere. La caccia agli autografi. […], «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 248, 19 ottobre 1934, p. 8.

 

  Non è necessario essere canuti per sapere come fosse un tempo consuetudine d’ogni padrona di casa, appena al corrente con le norme mondane o di qualche pretesa intellettuale, tenere sul tavolo del salotto un quaderno dalla rilegatura in pelle e dai margini dorati, il quaderno degli autografi. Ciascuna poteva esibire, così, fiera, alle sue conoscenze, il segno delle soste fatte da insigni personaggi nella sua dimora; e il termometro dell’importanza, per le varie personalità che avevano tracciato nero su bianco, variava, si capisce, secondo la levatura spirituale o anche secondo il censo della ospite. Così, se in casa della contessa tale una scritta di Balzac era al primo piano, nel salotto della signora talaltra il meglio era una firma di un poeta che era stato lì lì, in gioventù, per pubblicare un volume di versi, ma poi non se n’era fatto niente, e quindi era genio tuttora, ma non compreso.

 

 

  Leggendo e annotando, «Minerva. Rivista delle Riviste», Torino, Anno XLIV, N. 22, 30 novembre 1934, p. 874.

 

  Il testo della vita femminile sarà sempre eguale: sentire, amare, soffrire, sacrificarsi. – H. De Balzac.

 

 

  Corrado Alvaro, In Russia quest’anno. Gente a teatro, «La Stampa», Torino, Anno 68, Num. 221, 18 Settembre 1934, p. 1.

 

  Come sorridono soavemente le donne sui palcoscenici russi quando recitano i drammi borghesi! Sian esse la Delfina di Balzac, o la Signora dalle Camelie, tutta la civiltà dell’Occidente rivive in quell'attimo, sul baleno di quegli occhi e di quel sorriso. Esse tengono nelle forti e bianche mani il mondo che si agita intorno a loro, i gonfi petti ben abbottonati, le schiene che si sono piegate mille volte; guidano i passi dei giovani fortunati che giungono improvvisi a cogliere i tesori della bellezza, del lusso, del successo, accumulati da generazioni d'uomini, ormai consumati dalla vita. Mosca è umidiccia nell’estate finita; i vecchi pastrani tornano ancora a coprire la gente lenta con le sue borse e i suoi involti; cigolano i vecchi autobus giallognoli e i rari tassì che hanno perduto ogni ricordo del metallo sotto le croste delle vernici. Escono dalla buca della metropolitana nell'aria serale le ragazze in pantaloni e stivali colle morbide spalle solcate dal peso del piccone e della mazza. Ma nel teatro s’apre la più straordinaria rappresentazione d'un mondo lontano e sibillino, perduto e irraggiungibile, che nessuno ha più esplorato. E’ davvero sprofondato? Come sono le donne? Com’è la moda di quest’anno? Esiste ancora la Cupola di San Pietro? Quanti anni ha ora il Campidoglio? E che fa Greta Garbo? Questa sera da Vachtangov, si recita un «montaggio» teatrale tratto dalla «Commedia Umana» di Balzac. Oh, certo il pubblico vorrebbe, le donne vorrebbero che madama Delfina, moglie del barone di Saint Jean, scendesse dalla ribalta nella platea a mostrare la stoffa che fa tanto vaporosa la sua veste, e il prezioso ventaglio con cui si copre la bocca dal sorriso raggiante e il neo sulla guancia. Mi domando come e dove abbia veduto, quell’attrice, un esemplare come questo che va creando con tanta felicità, forse nella fantasia del suo istinto di donna. […].

 

Il sacrificio della bellezza.

 

  Una ragazza, togliendosi il basco e carezzandosi la capigliatura arruffata: «Sì, diceva, qualche volta penso che sarebbe pur bello avere qualcosa di carino». Ve n’erano molte come lei in quella serata a teatro, dure e forti, resistenti al lavoro, e nei loro innocenti vestitini. Molte avevano rinunziato a tutto e, dopo qualche matrimonio sfortunato, anche all'amore. […]. Qualcuna, ancor giovane, aveva rinunziato a ogni cosa, e portava la giacca bigia di impiegata e il berretto con la visiera. Su un tal pubblico si levava rosea e ridente la baronessa Delfina di Saint Jean, moglie del barone banchiere e amante di Rastignac. Fremevano nei loro vestitucci le spalle appena denudate nella parsimoniosa scollatura, e gli uomini in maniche di camicia ghignavano. L'orchestra attaccava una vecchia marcia ballabile, entrava la folla degl’invitati al ricevimento del barone. Entrava a passo di danza. Vanità, scrocconeria, superbia e umiliazione, pazienza e impazienza erano in quella sfilata d’ombre del palcoscenico, valutate ognuna esattamente da un inchino adatto dell'ospite. Il travaglio umano della riuscita, le tare della ricchezza e quelle dell’attesa, ambizione, invidia, gelosia, erano su quelle maschere esatte come in un trattato. […].

 

L’idolo di un mondo proibito.

 

  In quella rappresentazione, dunque, le donne pendevano da Delfina e da Leontina, e dal bel Rastignac che apparivano come in una rievocazione di fantasmi; ma ancora, in quella finzione, pieni d’un’ebrezza vitale, d'una forza d’istinto che non direi sia poi tanto lontana dagl’ideali della gioventù sovietica, e se è vero che oggi la sua letteratura preferita è, in diversi strati, Stendhal e London, due scrittori non certo collettivisti, ma tipici dell’iniziativa e dell’avventura individuale e romantica. L’animo russo d'oggi è sulla via di tali scoperte. Vautrin venne fuori come il diavolo irrisore di quella società, il coro della Commedia Umana, la voce stessa di Balzac. Il sipario calava sulla sfilata delle tube, delle decorazioni, delle morsi ne, sul brillare dei gioielli d’un’altra epoca, e alla fine i personaggi di quel mondo rimanevano estatici come marionette appese al loro chiodo. Nei loro vestitini ingenui le donne sgombravano la sala: si delineavano su di loro le maniche a sboffi e le pieghe della veste che ricordavano quelle dell’Occidente come in un mondo sommesso, lontano, fatto di ricordi vaghi e di racconti. […].

 

 

  Lucio D’Ambra [Renato Eduardo Manganella], Avventure balzacchiane in Italia. La diatriba letteraria di Venezia, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 8, 10 gennaio 1934, p. 5.

 

  Se quello a Roma fu, nel 1846, l’ultimo viaggio In Italia di Onorato di Balzac, viaggiatore Innamorato o «vetturino per amore» secondo la definizione della signora De Girardin, quello a Venezia fu il penultimo e diede origine a così tempestose polemiche da meritargli d’essere, a quasi cent’anni di distanza, ancóra ricordato da noi. A Venezia Balzac non andò per amore: nel viaggio alla Laguna madame Hanska non ha parte. Chi manda Balzac a Venezia, nel 1838, è l’intera letteratura romantica del tempo, da Byron a Musset. Come tutti, Balzac ha letto Childe Harold ed ha avuto notizie delle sontuose avventure veneziane di Lord Byron al palazzo Mocenigo, dove il poeta dà festini principeschi senza sapere come potrà, il giorno dopo, coprirne le spese. E in Childe Harold Balzac ha trovato la magica visione d’una Venezia «città delle fate, che sul mare risplende qual tempio adorno di liquide colonne». D’altra parte Balzac ha letto anche i primi versi del suo giovane amico Musset: «Dans Venise la rouge, pas un bateau qui bouge,pas un pécheur dans l'eau, — pas un falot ...». E come si può mai metter d’accordo questo quadro desolato e vuoto — non una barca, non un pescatore, non una lanterna, — con quello di Giorgio Byron che in quel mortorio mussettiano vede invece «l’unico ostello della gioia e l’emporio d’ogni dovizia»? E’ a Milano per affari, Balzac; per gli affari ereditarii, arruffatissimi, dell'amica di Parigi, la contessa Guidoboni-Visconti. In casa Maffei il romanziere ha interrogato i milanesi. E la contessa Maffei spiega a Balzac: i mirabili quadretti veneziani di Musset sono impressioni d’un momento, d’un angolo, piccoli «notturni» che non rappresentano affatto tuttuna vita e tuttuna città.

 

***

 

  Lo splendore di Venezia è più nei versi di Lord Byron. Del resto vada egli stesso a vedere. Il viaggio è breve. La spesa non sarà grande. E l’illustre romanziere — abbia ragione Byron o abbia ragione Musset, — non rimpiangerà certamente d’esserci andato.

  Balzac arriva a Venezia sotto una pioggia dirotta, da diluvio universale. E’ disceso — consiglio di Giorgio Sand e di Musset che al Royal furono ospiti, — nello storico albergo della Riva de gli Schiavoni. E lì si fa alla finestra nel grigio crepuscolo: «Pas un bateau qui bouge; pas un pécheur dans l'eau; pas un falot ...». Che davvero abbia ragione Musset? Ma no ... Sotto la pioggia e finché c’è un filo di luce, Balzac va sùbito attorno. Ed è, a due passi, la rivelazione improvvisa di piazza San Marco. Poi, con la gondola, il romanziere infila il Canal Grande; ma sùbito, ad una delle prime case, grida al gondoliere di fermarsi. Balzac è già bell’e innamorato: innamorato d’una casa, della piccola e bianca casa di Desdemona.

  Ma l’amore per Venezia, cominciato alla casa di Desdemona, aumenta in trattoria. Balzac, che è sempre a corto di quattrini e tuttavia vuol scialare da principe, mangia sontuosamente e paga all’ora del conto pochi centesimi. Anche questo, — vita non cara, — Giorgio Sand gliel’aveva già detto. Ma non credeva Balzac che la vita, a Venezia fosse regalata addirittura. Sicché la notte stessa scrive a madame Hanska che è in Svizzera: «La Svizzera è cara, ma a Venezia basta pochissimo denaro per vivere ...». E, la mattina dopo, Venezia, nonostante l’assidua pioggia, continua a conquistare il cuore del romanziere, il quale fa colazione al Florian e si vede offrire dal cameriere mentre aspetta il risotto, la Gazzetta Privilegiata di Venezia in data 15 marzo, cioè di quel medesimo giorno. Balzac, aprendola, stupisce. In cronaca, a grossi caratteri, ci sono tre righe: «Ieri e arrivato a Venezia il celebre autore francese, il signor di Balzac, il quale ha preso alloggio all’Albergo Reale» Ma c’è di più. Il giorno seguente, — cessata le pioggia e mentre Venezia è tutt’azzurro, oro e sole, — Balzac occupato a leggere un lungo articolo della Gazzetta su l’opera sua e la sua vita, articolo compilato con molta simpatia e bravura da Tommaso Locatelli che a quel tempo aveva credito e voga come se fosse un Gaspare Gozzi redivivo, Balzac occupato a leggere giornali riceve una lettera: è d’una gran dama veneziana, la contessa Soranzo, — appartenente al ramo dei Mocenigo-Soranzo, — alla quale Balzac recandosi alla casa da lei abitata alle Procuratie Vecchie, ha lasciato, con un suo segno d’omaggio, una commendatizia milanese della contessa Maffei. La Soranzo si dichiara felice di sapere a Venezia l’illustre romanziere francese ch’ella tanto ha letto e così grandemente ammira; e, per fargli festa e conoscerlo, lo invita a pranzare da lei la sera seguente, in compagnia di giornalisti, scrittori e gentiluomini veneziani «che faranno a gara per onorarlo e celebrarlo».

  Col dire al romanziere che al pranzo parteciperanno varî giornalisti la con tessa Soranzo non gli ha fatto, in verità, gran piacere. Balzac, in generale detesta il mondo per lui infido dei giornali. Nulla egli deve della sua fortuna a codesta gente che sempre l’ha considerato scrittore di second’ordine, inferiore a Dumas e ad Eugenio Sue, non perdendo mai l’occasione di stampare su di lui cose spiacevoli, di quelle che mandano Balzac in bestia all’istante e gli tolgono, per una settimana, la voglia di lavorare. L’antipatia ed il rancore sono nel cuore di Balzac, s’intende, solo per i giornalisti francesi. Tuttavia anche questi giornalisti veneziani, che gli hanno presentato in casa Soranzo e che lo guardano con un sorrisetto d’ironico sussiego, gli sono maledettamente antipatici e gli danno uggia prima ancóra che aprano bocca. Intanto, a tavola, infastidito, non apre bocca lui, Balzac, per metà pranzo. Ma accade che parlino gli altri mentre egli tace. I giornalisti, capito il malumore del romanziere, si divertono ad avvelenargli l’intera serata e, ben attenti a non parlare dei suoi romanzi, come se non ne avessero mai letto uno, si mettono a vantare a gran voce i romanzi degli scrittori italiani, dai Promessi Sposi del Manzoni al Marco Visconti del Grossi e all’Ettore Fieramosca di Massimo d’Azeglio.

 

***

 

  Per quanto, a denti sempre più stretti, Balzac sorrida continuamente alla padrona di casa, la quale comincia, per conto suo, a star su le spine, l’umore bellicoso, che nel romanziere è di facile accensione, comincia a muovergli dentro gli spiriti. Tuttavia tace e manda giù. Ma quando uno di quei dannati giornalisti veneziani per fargli maggior dispetto chiede al romanziere francese le sue opinioni in fatto di romanzi scritti in Italia, Balzac scoppia di furor contenuto affermando di non aver mai letto né il Marco Viscontil'Ettore Fieramosca; e, poiché gli altri sorridono quasi per compatire la sua ignoranza di fronte a siffatti capolavori, Balzac, per sfogarsi, imprudentemente se la piglia anche col capolavoro sul serio e comincia a dichiarare che, a suo parere, molto si esagera in Italia e un poco anche all’estero, il valore dei Promessi Sposi: romanzo assai fiacco nella sua trama narrativa e che, solo adornandosi di leggiadrie di forma, poco dei suoi meriti conserva in un’infedele traduzione. Non l’avesse mai detto! Uno dei commensali, il conte Tullio Dàndolo, passa immediatamente all’offensiva ed energicamente risponde al romanziere francese con un panegirico del romanzo di Manzoni: panegirico che il Balzac ascolta da cima a fondo senza battere ciglio e senza più dire o difendere le sue personali opinioni. Ma, per fortuna, la contessa Soranzo mette per altra via la conversazione chiedendo a Balzac notizie di Chateaubriand. «Invecchia, tramonta e diventa sempre più sordo, — risponde l’autore del Giglio nella valle. — E sapete perché diventa più sordo? Perché non sente più parlare di sé ...». Risata generale; ma il Dàndolo infuria: costui, il Balzac. non rispetta neppure l’autore di Renato che, poco prima, la contessa Soranzo ha definito «il Manzoni di Francia». E peggio è quando Balzac decanta l’industrializzazione della letteratura; parla dei centomila franchi di debiti per i quali ha cominciato a scrivere romanzi e romanzi; manifesta, infine, la speranza, in lui sempre più viva, d’arricchirsi a furia di letteratura fatta per l’arte, ma anche, vivaddio, per interessare e divertire la gente, che paga e compra i libri. Tutto ciò mette fuori di sé il Dàndolo, austero sacerdote della purità immacolata delle lettere e degli artisti pronti a vivere e a morire di fame. Sicché, uscendo da casa Soranzo dopo aver freddamente salutato il romanziere, in piazza San Marco il Dàndolo annunzia agli amici: «Leggete dopodomani la Gazzetta. Vedrete su che tono io canterò al signor di Balzac le più dure e le più sacrosante verità ...».

 

***

 

  Quanto accadde a Milano, dopo l’articolo di Tullio Dàndolo, tra gli ambrosiani sorti in difesa di Don Lisander fu già raccontato; e già si disse allora delle proteste dei milanesi e della pronta resipiscenza di Balzac che proprio a Milano ascoltò da un’amica le più belle pagine, mai lette prima, del romanzo manzoniano e scrisse una lettera al Manzoni per chiedergli scusa dei suoi avventati giudizii veneziani. Ma, se Milano difendeva Manzoni contro il parere d’un forestiero, Venezia difendeva un ospite illustre contro l’aggressione polemica del Dàndolo, il quale ebbe contro le sue filippiche l’intera opinione pubblica veneziana quando Tomaso Locatelli riuscì a far ridere tutti i perditempo delle Procuratie scrivendo nella Gazzetta Privilegiata che il conte Dàndolo, per attaccare il Balzac, s’era servito di conversazioni private tenute dal romanziere nel segreto d’una casa in cui egli era ospite e che, di conseguenza, «quando Tullio Dàndolo sedeva tra i convitati nell’intimità d’una casa era come se si desinasse su una pubblica piazza». Corsero, per questo, voci di sfide e duelli; ma non furono invece incrociate, come armi, che le penne. Tuttavia il parlare di gruppo in gruppo e il riferire di bocca in bocca fecero diventare scandaloso per gli uni ciò che il Balzac aveva detto e per gli altri ciò che il Dàndolo aveva riferito. Da una parte si giunse ad assicurare che il Balzac avesse dichiarato i Promessi Sposi roba anche inferiore al peggiore romanzo romantico di Walter Scott e dall’altra si affermò che il Dàndolo si fosse valso persino di parole dette dal Balzac impegnando al segreto, prima di pronunziarle, l’onore di tutt’i convitati. Comunque, il Dàndolo, animosissimo uomo, passeggiò per intere giornate in piazza San Marco e davanti all’albergo della Riva degli Schiavoni in attesa che il romanziere francese gli venisse incontro a chiedere spiegazioni, — e magari riparazione per le armi, — per quel putiferio di chiacchiere dall’italiano sollevato a danno del francese. Senonché Balzac, approfittando delle belle giornate di primavera venute fuori dal diluvio dei suoi due primi giorni veneziani, correva Venezia, e le sue chiese, e i suoi palazzi, e i suoi musei, dando pienamente ragione a Byron ed affermando che Venezia era il più grande «spettacolo» del mondo.

  Tuttavia capitò, l’ultima sera, — ripartendo egli per Milano la mattina dopo, — in piazza San Marco dove sùbito fu riconosciuto; e la notizia volò nella folla. «Viene certamente a cercare il Dàndolo ... — si dissero i veneziani. — Ora il conte e il romanziere verranno sicuramente alle parole grosse e, forse, alle mani ...». Il Dàndolo è coi suoi amici. Il Balzac è solo. E così egli attraversa piazza San Marco e si avvia verso la Riva. Ma, giunto su la Piazzetta, scontra il Dàndolo. «Ci siamo!» — pensan coloro che hanno letto i fieri articoli della Gazzetta. Senonchè il Balzac, incontrando il Dàndolo, lo riconosce e, col suo più bel sorriso, gli fa tanto di cappello e tira via verso il suo albergo. E sùbito piazza San Marco è in subbuglio: «Ha avuto paura!» gridano trionfando gli amici del Dàndolo, cioè i nemici del romanziere. «E lo ha persino salutato! Che risposta da gran signore ...», affermano gli altri, cioè gli avversari del conte e gli ammiratori del romanziere.

  Che avrebbero detto invece se avessero saputo che, preso dal fascino di Venezia, Balzac non aveva aperto i giornali e nulla sapeva dell’attacco del conte Dàndolo né delle difese di Tomaso Locatelli? Solo dopo lasciata a malincuore Venezia, giurando alla casa di Desdemona di ritornar al più presto con madame Hanska e correndo in diligenza verso Milano, il romanziere fu informato da un compagno di viaggio dello scandalo accaduto, sul suo nome, a Venezia, in quei tre giorni. E Balzac, sorridendo, alzò le spalle con rassegnata pazienza: «C’era da aspettarselo, caro signore, — rispose al compagno di viaggio. — La contessa Soranzo ha voluto invitare a quel pranzo anche i giornalisti. E i giornalisti, sieno francesi, sieno italiani, non si divertono che a tentare, senza tuttavia riuscirvi mai, di farmi andare via il mio eccellente appetito e il mio pertinace buonumore ...».

 

 

  Lucio D’Ambra, Episodi della vita letteraria. Rivolta dei lettori contro un romanziere [Zola], «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 106, 5 maggio 1934, p. 3.

 

  A personaggi veri, cognomi veri! Balzac li prendeva su le insegne dei negozii.

 

 

  Lucio D’Ambra, Diecimila, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 117, 18 maggio 1934, p. 3.

 

  Scaricati dalle casse, anziché lasciarveli in attesa del generale che doveva esser per tutti, uno per uno, anche maresciallo d’alloggio, i diecimila soldati son lì accatastati, montagna in una stanza, rovina e crollo d’una biblioteca ordinata e logica. E allora nessun soldato ha più per me volto o nome. Son gli anonimi della disfatta. E, disperato, scoraggiato, sopraffatto, d’improvviso staccato da tutti loro, il primo impeto del generale è uno solo: disfarsi dell’esercito intero, buttar via i diecimila, non aver più libri in casa o quattro soli: una tragedia di Shakespeare, un romanzo di Balzac, la Divina Commedia e (terribile accostarli col cervello, ma necessario col cuore) il mio libro nuovo, l’ultimo, quello uscito ieri, da sostituirsi, più tardi, con l’altro che uscirà domani o dopodomani ...

 

 

  Lucio D’Ambra, Sfogliando le carte di Vittoriano Sardou. Come si diventa commediografi, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 200, 24 agosto 1934, p. 3.

 

  Verrà ... Ma quando viene? Disperato, per vivere, il commediografo si fa romanziere e va al Figaro, dal grande Girardin: «Un romanzo? E che me ne faccio? — esclama costui. — Nei romanzi non c’è mai nulla. Nessuno ne sa più scrivere, dopo Balzac ... E questo vostro che cos’è?» […].

  Intanto Sardou esclama ancóra: «Aveva ragione Balzac quando diceva che, per uno scrittore, farsi rappresentare un dramma è dramma più dramma del dramma stesso ...».

 

 

  Lucio D’Ambra, Romanzieri, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 238, 8 ottobre 1934, p. 3.

 

  Ancóra una volta, — e son già trenta, — qui alla mia tavola, mentre dalle tre chiese di piazza del Popolo squillano le campane di mezzogiorno e le sirene del lavoro sembrano comandare il riposo anche all’operaio letterario giunto alla fine della sua lunga fatica, ho terminato un romanzo nuovo. E mentre tutto giù per la grande piazza davanti a villa Borghese e per le larghe strade verso il Tevere è fragore di festa nella sosta meridiana tutta sole e viavai, io resto qui, malinconico, le braccia conserte, davanti a questa piccola nuova montagna di pagine scritte, a guardarla. Conosco già questa malinconia che si fa d’anno in anno più viva. Altro era a vent’anni. Chiusa l’ultima pagina su le prime fatiche del romanziere, la tentazione era di correre sùbito fuori, a ritrovare finalmente gli amici, i disertati caffè, i bei salotti ospitali. La vita giovane era fuori, con gli altri. Diverso è il romanziere di cinquant’anni che la tragica vita ha incancellabilmente segnato. Ora la vita possibile è solo dentro, in questa grande stanza solitaria piena di luce e pur tutta ingombra d’invisibili ombre. Che fare adesso, deposta la penna, terminato il lavoro? Con chi parlare, che dire? Con le ombre mute non si fa che un disperato monologo. Lo spirituale non ha dialogo. L’incorporeo non risponde. Io sono solo. Con l’ultima pagina scritta dicendo addio ai personaggi che hanno vissuto con me lunghi mesi, io ho ucciso or ora la mia estrema compagnia, i quotidiani camerati della mia sola conversazione possibile. Loro sì, i miei cari eroi, mi parlavano. Loro, sì, rispondevano. Ed ora anch’essi son muti, lontani; perduti dunque anche questi miei ultimi amici. E qui dentro, in questo studio, è un gran silenzio.

  Romanzieri. Cioè padri che vivon dei loro figli solo prima d’averli messi al mondo e che poi, quando con lungo travaglio li hanno finalmente generati, se li vedono portare via, per sempre, mai più ritrovabili, dall’ultimo tratto di penna. In tanti saggi su Balzac, io non ho mai veduto spiegare nel senso veramente giusto l’assiduo ritorno di libro in libro, — non più eroi di primo piano, ma personaggi secondarii, — di quelle creature, uomini, donne, che il romanziere aveva più profondamente sentite ed amate nell’augusto e appassionato travaglio di metterle al mondo. Poiché i romanzi di Balzac, così differenti, così staccati, così indipendenti tra loro sono tutti oggi raccolti sotto il titolo unico di «Commedia Umana», s’è detto che con quei ritorni Balzac volesse dare il carattere dell’opera ciclica, creare il senso unitario d’una complessa e varia società umana. Niente affatto. O, per lo meno, non tutto è qui. I personaggi dei romanzi antichi, infatti, già erano ritornati nei romanzi nuovi assai tempo prima che, nel 1834, ad opera fatta per metà, il romanziere avesse, discorrendo con sua sorella, l’idea d’un possibile collegamento sotto un titolo generale che dèsse un nome non ai singoli palazzi ed alle singole strade, ma addirittura a tutta l’immensa sua città narrativa. In realtà nell’opera del romanziere titanico ogni casa era nata solo per sé, ogni personaggio aveva vissuto per conto suo proprio. Solo più tardi le case, infittendosi, si son spalleggiate l’una su l’altra. Solo più tardi le strade solitarie, intersecandosi, si sono allacciate in croci o in angoli. Solo più tardi i personaggi, incontrandosi, hanno fatto folla, son diventati popolo. Ma, nascendo, tutti questi drammi e questi personaggi vollero un loro proprio e solitario destino, uno per uno. Ognuna di quelle creature, formandosi nel mistero della creazione, visse dell’amore unico del romanziere. Ognuno di quegli eroi, giungendo all’ultima pagina del suo personale racconto, si staccò dal romanziere, padre collettivo, dandogli un sentimento di padre orbato, dalla fine dell’opera, proprio di un figlio unico o prediletto. Così Balzac non seppe resistere, scrivendo i romanzi nuovi, alla nostalgia di quei personaggi andati lontano da lui, per sempre, cancellati, aboliti. Volle rivederli. Volle riamarli. Volle ancóra discorrere a lungo con loro. E li richiamò dai libri vecchi nei libri nuovi. Ad uno ad uno, i preferiti, i migliori, i più vicini al cuor suo, li rivolle nelle sue pagine nuove all’ora della ricominciata fatica. Dalle lontane notti di Louis Lambert e di Papà Goriot, Orazio Bianchon, il suo confidente più stretto, il suo più autorevole portavoce, ritornò, episodico, onnipresente, onniveggente, nelle nuove notti della Cugina Betta. Tra un caffè e l’altro e una pagina e l’altra, Balzac ebbe bi sogno di riveder vivere accanto a sé, nella sua penna, Daniele d’Arthez, qui lui ressemblait comme un frère. E gli altri seguirono, ombre richiamate dall’esilio per ridiventare ancóra vivi uomini nell’incandescenza della creazione, passato che si rifà presente, lontananza che ridiventa vicinanza, spirito che riprende carne, morte che si ritrasfigura in novella vita. Dolce allo scrittore fu la compagnia di quegli amici più che tutti gli altri diletti! E, inconsolabile d’averli sepolti sotto l’ultima pagina d’un manoscritto già ingiallito dal tempo, Balzac voleva, rievocandoli, riaprire quelle povere piccole tombe di carta e spalancare ai reduci dell’al di là, nelle pagine bianche ancóra d’un nuovo manoscritto da comporre, la sua bella casa tutta piena di sogni e di fantasie, ed in questa la stanza più grande, più luminosa e più calda, cioè l’appassionato cuor suo. E ci son quelli che di queste stanze hanno addirittura le chiavi e di continuo Balzac li lascia andare e venire, padroni di casa, amici provati, inseparabili compagni. Su cinquanta romanzi, il gran medico Bianchon ritorna in ventiquattro. D’Arthez, lo scrittore, sta anni ed anni per casa anche lui a cominciare dalle Illusioni perdute e fin quando non va a seppellirsi a Ginevra tra lavoro ed amore, — sogno eterno di Balzac, — nelle braccia della principessa di Cadignan. E provatevi sloggiare Rastignac. Macché! Messo fuori dalla porta vi rientra dalla finestra. Bianchon mette bocca in ventiquattro romanzi e Rastignac in ventuno. E ci fa carriera, in casa del romanziere padre. Balzac l’ha preso a ventidue anni nei Commedianti senza saperlo e lo lascia per forza, — morendo lo scrittore, — nei Piccoli borghesi incompiuti, con trecentomila franchi di rendita e diventato Pari di Francia a quarantotto anni. E se talvolta Rastignac ha dovuto, — affari di donne, — lasciar per breve tempo casa Balzac, gli amici di ricambio, gli altri inseparabili son tutti lì, in fondo alle scale, pronti a salire su di corsa al primo richiamo e a dire al loro gran padre letterario: «Eccoci qui. Siamo i tuoi figli che non ti abbandonano. Guardaci. Riconoscici: Rubempré ... Canalis ... Filippo Bridau ... Vandenesse ... Montrivau (sic) ... Blondet ... Va pure avanti, illustre padre, per i tuoi cento romanzi. Un tuo comando e noi risaremo, come già fummo, per te, in te, vita, azione, passione, verità, umanità ...».

  Nella malinconia del romanzo finito, ho risfogliato or ora Balzac. ho controllato i ritorni. C’è chi li ha persino contati; pazienza grande. Miss Ethel Preston, dell’Università di Chicago, ha fissato a quattrocentosessanta il numero dei personaggi che ritornano nella «Commedia Umana». Quindi casa piena; e non solamente di eroi, di assi, di pezzi grossi di quella società di cui Balzac — essa essendo la Storia, — si proponeva d’essere «il segretario». Ma ritornavano nella casa laboriosa del creatore, dalle scoperchiate sepolture, tutt’i personaggi, anche umili, anche bassi, anche vili: valletti e sarte, cartomanti e droghieri, ballerine e levatrici, usurai e prossenèti. Si è che, grandi o piccini, illustri od oscuri, principi o plebei, epici o infami, tutti Balzac li aveva amati e li amava, perché tutti li aveva fatti caldi del suo più vivo sangue, perché a tutti lui, creatore schietto, dal nulla dell’informe aveva dato la vita dell’arte, quel soffio miracoloso dell’umanità che non resta nelle pagine della letteratura, ma dalle pagine esce, vive, cammina. Può forse una madre scegliere tra i suoi figli? Tutti nacquero, in pari amore, dal suo grembo. E può un artista scegliere tra i suoi personaggi? Tutti gli uscirono, in pari passione, dall’intelletto e dal cuore. I personaggi d’un grande romanziere di quelli che animano persone e non cesellano periodi di stile son tutti caldi del medesimo fuoco, son la progenitura della fantasia, la prodigiosa generazione d’una fecondità. E poiché la nascita di questa progenitura rivelata alla folla è per legge la fine del periodo fecondo, della meravigliosa gravidanza artistica, il romanziere, all’ultima pagina dell’opera nuova, non si libera felice dall’ardua fatica, ma invece si smarrisce, vuoto, in un’improvvisa e spaurita solitudine. Appena messa al mondo, la nidiata nuova apre le ali e se ne va ... Bisognerà quindi attendere il nuovo germe fecondo, riprendere, per altri figli, l’animoso travaglio. Ma v’ha tra l’una e l’altra nidiata un tempo vuoto, tutto pieno di malinconia. Walter Scott, staccandosi dai suoi personaggi, il giorno della fine d’un romanzo era in casa intrattabile. Dumas, uccidendo per necessità di racconto un suo personaggio, addirittura piangeva. Ed anche Zola, quadrato e metodico com’era, quando a furia di quattro pagine al giorno chiudeva dopo un anno preciso un nuovo romanzo, chiamava sùbito amici a tenergli compagnia nella villa di Médan. Davanti al manoscritto compiuto, senza più il colloquio quotidiano coi suoi personaggi, il romanziere era troppo solo.

  Amare gli altri, i nuovi personaggi, quelli che verranno, quelli che già bussano alla porta dell’artiere, chiedendo aria, chiedendo vita ... Certamente. Riscriveremo. Riameremo. Ma intanto se ne vanno quelli che per lunghi mesi furono amati, vigilati, accompagnati nelle pagine mentre si facevano la vita da sé e costringevano il romanziere a seguirli. Ché buon romanziere è solo quello che segue, docile, la libertà viva delle sue creature e mai quello che, prepotente, le precede, come un metropolitano che indichi la strada, per insegnar loro di dove debbano passare. Ma se ameremo ancóra, se dall’altro libro che cominceremo domani verrà nuova compagnia a noi padri effimeri, a noi re di regni brevi ed illusorii che spariscono con l’ultimo foglietto scritto, a noi maghi d’una vita fantastica che non c’è, oggi la casa è vuota, il regno è deserto e la magia è impossibile. Questo mi ricorda uno scrittore insigne che, d’inverno, in alta montagna, si divertiva a modellare stupende statue di neve. Aveva appena finito di dar vita ad una figura che il primo sole, salendo alto in cielo, gliela scioglieva. La statua di neve si consumava in acqua. Il mondo precario delle nostre favole, appena compiuto nel racconto, va via nel vento, lontano da noi, polvere, nebbia.

  Per questo è necessario al romanziere che i personaggi di ritorno diano un senso di continuità e di sopravvivenza a queste sue care famiglie spirituali che continuamente egli da sé stesso si crea e poi disfà. Nostalgia rievocatrice di Balzac, coi suoi cinquecento reduci tra duemila personaggi creati e sperduti ... Solo in questo modo balzacchiano il romanziere che deve creare di continuo la vita riesce a non vivere in uno sterminato mondo di morti. Solo così, d’opera in opera, una famiglia umana si riallaccia con l’altra famiglia. Solo in questa maniera il padre letterario conserva i migliori suoi figli, crea la dinastia, costruisce il patriarcato e, attraverso la catena dei suoi libri l’uno con l’altro inanellati, fa della sua vita di scrittore fecondo non una serie di caduchi episodi, ma una coerenza regale, appassionata e continua: il suo mondo.

 

 

  Silvio d’Amico, Note e rassegne. Teatro drammatico. Le ultime dello «Stabile di San Remo» in Roma: […]. “Un mese in campagna” di Ivan Turghèniev, «Nuova Antologia di Lettere, Scienze ed Arti», Roma, Società Anonima «La Nuova Antologia», Settima Serie, Volume della Raccolta CCCLXXI, Fascicolo 1486, 16 Febbraio 1934, pp. 167-168.

 

  p. 168. Ma il curioso è che il «bovarismo» di Natalia, figura di una turbata femminilità che rivela un artista così modernamente sensibile, precede di vari anni (1850) l’autentica Bovary (1857) del grande amico del Turgheniev, Flaubert (vero è ch’era già uscita da un pezzo La femme de trente ans del disprezzato Balzac): quella Bovary senza la quale forse non sarebbero i personaggi femminili del teatro europeo di mezzo secolo, dal grande Ibsen a Bataille, a Géraldy, a intimisti e crepuscolari.

 

 

  Paolo Arcari, Balzac, Brescia, Morcelliana, 1934, pp. 203.

 

  Struttura dell’opera:

 

  Prefazione, pp. IX-XI;

  L’appetito delle cose esterne, pp. 1-59;

  L’ebbrezza delle cose esterne, pp. 61-128;

  L’insufficienza delle cose esterne, pp. 129-201.

 

  Trascriviamo integralmente il testo della prefazione al volume:

 

  I miei lettori sono troppo intelligenti per non capir subito che questo volume non assomiglia a migliaia di volumi di storia e critica letteraria.

  I quali – e ve ne sono di insigni, di famosi, di mirabili — raccontano che, in un paese del mondo, è nato ed è morto il tale scrittore, ne elencano le opere, ne mostrino i pregi di stile e di concezione e finiscono con tanto di giudizio complessivo.

  Non così ho scritto il mio Amiel, il mio Manzoni, il mio Pascal, il mio Parini, e non avevo nessuna intenzione di scrivere così il mio Balzac.

  Sono, come si vede, recidivo. Qui la biografia non c’è; l’elenco delle opere non c’è; qui il giudizio complessivo è in ogni riga ed in nessuna.

  Per me uno scrittore è un volto che mi guarda con le sue durezze, con le sue lusinghe, coi suoi misteri. Per me, tentarne un ritratto è voler cogliere fra le linee la linea, fra le espressioni l’espressione, nelle opere la confessione.

  Nello sforzo di fissare tanta fisonomia, tutti i moti istintivi si dominano e si tradiscono ad un tempo: reazione davanti al diverso, simpatia davanti alla sofferenza, pietà davanti all’errore, umiltà davanti al genio.

  Le linee dominanti della creazione balzacchiana mi apparvero, — in un primo sguardo ed in un lungo rivolgimento interiore — la bramosia dei beni più materiali e concreti della vita, l’ebbrezza di allargare il tumulto della loro conquista, la stanchezza ed il logorio degl’insani desidèri.

  Artisti vi sono — eretti e sovrani sulla moltitudine — come veri e solenni pastori della gente in cammino.

  Il Balzac non è di questi.

  Artisti vi sono che con prestigio di lineature prodigiose avvivano e consolano gli occhi dei fratelli morituri, che rendono più mite la vita.

  Neppure di questi è il Balzac.

  Vi sono, invece ed insieme, artisti che, nel contagio delle grida e della febbre del pallio, nell’atmosfera densa della contesa e dell’attesa, intervengono di un intervento curioso ed appassionato, esterno ed intimo, superiore ed accanito, coreografi inesauribili di una ressa inaudita.

  Anche questi artisti lasciano un’impronta e aggiungono qualcosa allo spettacolo della vita.

  Anche il Balzac aggiunge. Aggiunge tumulto a tumulto, mischia a mischia, sangue e lacrime a ciò che arde ed a ciò che piange in terra.

 

 

  Aristarco, Una biografia di Onorato Balzac, «L’Italia letteraria», Roma, Anno X, N. 45, Novembre 1934, p. 6.

 

  Paolo Arcari ha tracciato a rapidi ma essenziali tocchi questa biografia di Onorato Balzac («Morcelliana», - Brescia 1934) trascurando d’insistere sugli aspetti e gli elementi esteriori, avvalendosi piuttosto di tutte le riflessioni, le inflessioni, le sfumature, le sostanziali pastosità interiori che a lui sono parse proprie del romanziere francese.

  Potremmo definire questo libro «Storia di un carattere», ricostruita con un leggero ma vivo senso moraleggiante, alla classica maniera francese.

  E se tale procedere potrà sembrare storicamente arbitrario sgombriamo subito il terreno da una vana pregiudiziale; poiché non è un volume di ricerca storica che abbiamo letto, ma la rappresentazione di un carattere, interpretato, con severo pacato amore, come si farebbe per un amico cui si è vissuto lungo tempo accanto. E naturalmente, da questo intimissimo contatto di anime nasce reciso, netto, il giudizio.

  Ecco una dote di sincerità che non è in tutti i biografi — specie nei biografi di questi ultimi tempi, inclini a nascondere la pericolosa difficoltà di una critica nel [c]apace [?] manto di fantasie psicologiche o torniture romanzesche intessute di non sempre veridici elementi esteriori. Mentre nel compilare questo succinto libro, si è avuto il coraggio di accennare con rapidità, senza coltivarne il razionale sfruttamento, le non trascurabili ed appetitose vicende balzachiane per raccogliere in una sintesi quasi frettolosa, da alcuni punti di partenza e di arrivo strategici ma sopratutto dalla voce autentica dei suoi romanzi, la vita intima di Onorato Balzac; in quelle che furono le sue ambizioni, i suoi desideri, le aspirazioni, le soddisfazioni.

  Come si è detto, in questa aperta indagine, la quale rifugge dalla cronaca scandalosa o dalla filatura romanzesca, è insito — come una vena di marmo più accesa inseparabile dal blocco — il giudizio dell’uomo e della sua opera.

 

*

 

  «L’ansia del numerario, del compenso liquido, fu l’arbitro duro, il tiranno esoso del romanziere».

  Se poniamo in relazione questo accenno con quella che per noi è la migliore opera narrativa di Paolo Arcari «Palanche», romanzo in cui il danaro nella sua duplice natura di gioia e castigo assurge quasi ad interprete, è facile comprendere quali attività leghino l’autore di «Palanche» all’autore di «Eugenie [sic] Grandet». Paolo Arcari, prima di farsi critico e biografo di Onorato Balzac si è avvicinato anche lui al groviglio dei problemi, delle necessità, ambizioni, insufficienze economiche, traendone palpitante materia di poesia. Lungi la intenzione di tessere confronti; a titolo di cronaca e poiché la cronaca talvolta è sommessa maestra, si è ricordato come il medesimo aspetto esteriore ed interiore della vita che appassionò forse più di ogni altro Balzac romanziere e turbò Balzac uomo, ha richiamato a suo tempo l’interesse estetico del nostro. E ci piace vederlo chino sulle carte che ricordano e ricostruiscono la personalità dell’immortale francese, con lo stesso ardore con cui si segue si modella e si rappresenta un personaggio della propria fantasia, della propria anima.

  Questa concordanza di «interessi» giustifica il procedere convinto del libro — ripeto — come si trattasse di ricordare e giudicare un vecchio amico.

  Al centro dello spirito balzavano (pure così complesso e teso a scrutare ogni elemento della «commedia umana», come un nucleo da cui si irradia la innegabile potenza plastica della sua arte), è una passione leale, un appetito insaziabile, una ebbrezza sana per il danaro e per l’abbondanza, la molteplicità delle cose belle, ricche, aggraziate, che il danaro offre alla esistenza. Nulla di anormale, di vizioso o gretto in questo stato d’animo; all’opposto, per la sincerità e la onestà che lo ispirano, un dilagare fecondo di sensazioni ed esperienze intime che si innalzano a carattere universalmente umano, di risonanze ed espressioni estetiche che faranno scuola.

  Infatti: «… esala tuttavia dai broccati e dalle armature, dagli schienali maestosi, dalle statuine fragili, dai riflessi fondi, dai cristalli enigmatici, un sospiro verso la bellezza, l’ansia di un mondo più libero e superiore».

  E come valorizzazione linguistica: «Con Balzac la nomenclatura ... si immedesima con l’idioma e riprende quel posto di comando che prima avevano tenuto la elezione del vocabolo e la gerarchia dell’idea».

  Aggiungeremo, per nostro conto, che Balzac fu un profondo «interiorizzatore» di tutte le «cose esterne» delle quali rimase cavalleresco ed appassionato amante insuperabile nella potenza che ebbe di amalgamare la vita esteriore alla vita interiore, in un tutto omogeneo ed inscindibile. Non è forse una delle tante caratteristiche che la letteratura contemporanea ha perduto? Ed in questa potenza, pure attraverso parentesi di pessimismo o dubbiezza, sorretto da una fede luminosa. Ebbe fede nella pluralità, nella varietà della vita in cui non ebbe mai a riscontrare, come fu per altri poeti, alcunché di fisso o definitivo. Egli crede (scrive Paolo Arcari) al perpetuo anelito della sorte e della condotta umana.

  Onde l’affannoso accumulare dei suoi romanzi, nei quali — vasti riboccanti, talvolta sovrabbondanti — trovano requie la sua passione e la sua fede.

  «Questa coerenza creatrice» di un intero sistema di rapporti fa della commedia umana lopera rappresentativa della civiltà borghese ottocentesca».

  Ed inoltre, in quella sua fiducia nel processo senza riposo che è alle basi della vitalità umana, in quella sua stessa «ebbrezza di conquista delle cose esterne» che per Balzac sono un miracoloso perenne fluire, come la potenza dello spirito a cui le volle strettamente connesse, fu poeta moderno o per dir meglio, poeta di tutti i tempi.

  Questo, forse, non ha posto bene in luce Paolo Arcari. E preoccupato di valorizzare il nucleo vitalissimo da cui si svolge fecondamente l’opera del romanziere francese, ha determinato i limiti del suo giudizio a cui tutto il libro si ispira e che sembra neghi ad Onorato Balzac, all’ebbro amante delle «cose esterne», il diritto di avere superato, in quella stessa ebbrezza, i confini dei suoi desideri, delle sue ambizioni, per immedesimarsi nella necessità e nella realtà della vita. Eppure, la indagine del Biografo è intelligente, acuta, amorosa; nè gli sfugge l’aspetto negativo del complesso sistema balzachiano, le scrinature, le ombre che pure gli danno maggiore risalto. In sostanza, non come una certezza o peggio un moto da scettico, ma come uno di quegli inevitabili dubbi che sono alle basi ed insieme stimolo della vita, il pensiero che sia vana la ricerca, la ebbrietà delle ricchezze esterne.

  «Eccolo obbligato a salire, oltre i generi ed i numeri degli individui, in vista delle insufficienze o della natura o della vita».

  Esattissimo, caro Arcari. Eppure non è questo cerchio d’ombra una riprova della modernità o meglio della universalità balzachiana?

 

 

  Carlo Antonio Avenati, La Rivoluzione italiana da Vittorio Alfieri a Benito Mussolini, Torino (Chieri, Tipografia M. Ghirardi), 1934 («Biblioteca della Società Storica Subalpina fondata da Ferdinando Gabotto», Vol. CXLIV).

 

La crisi italiana: 1870-1915.

 

  p. 219. Nella letteratura l’imitazione è all’ordine del giorno: Verga, più rappresentativo di Capuana, senza riuscire ad avvicinarsi a Balzac e neppure a Flaubert imita Zola.



 Harry Baur, Raymond Bernard ha realizzato per Pathé-Nathan l’opera di Victor Hugo “I Miserabili” in tre film, «Eco del cinema», Roma, Anno XII, N. 122, Gennaio 1934, p. 14.

 

 Per André Lang è un po’ eguale: «Vedete, – ci racconta – quando io ero in rettorica, il nostro professore, un bravo uomo di professore, ci diceva con diletto che Balzac prima d’intraprendere il lavoro mattinale, parlava ai personaggi del suo romanzo. Salutava molto piano la duchessa di Langeais, una vittima, secondo lui, ma serbava la sua severità per Rastignac, l’arrivista ... Nella mia adolescenza tali racconti mi facevano sorridere ... Ma ... io non sono Balzac ... eppure quando lavoravo all’adattamento con Raymond Bérnard, noi mandavamo il nostro saluto a M. Madeleine prima di farlo parlare».

 

 

  Francesco Bruno, Impopolarità del romanzo, «L’Italia che scrive. Rassegna per coloro che leggono. Supplemento mensile a tutti i periodici», Roma, Anno XVII, N. 2, Febbraio 1934, pp. 34-35.

 

  p. 34. Pure, il problema del romanzo ha un peso grandissimo nel bilancio delle attività spirituali della nazione. Balzac e Flaubert crearono una vera e propria epopea, in Francia, con la loro letteratura; e anche di più l’hanno creata i narratori russi.

 

 

  Filippo Burzio, Leopardi Stendhal Nietzsche, «La Stampa», Torino, Anno 68, Num. 11, 13 Gennaio 1934, p. 3.

 

  Dopo Rousseau e Leopardi, quando ancora «l’eroe romantico si fa predicatore ed apostolo di palingenesi universali», ecco Balzac, nella cui opera già lo stesso eroe «si trasforma nell’arrivista …».

 

 

  Raffaele Calzini, Segantini. Romanzo della montagna, Milano, Arnoldo Mondadori Editore, 1934.

 

  p. 86. Lettore e profeta, nella farmacia e al caffè di Magenta, del romanzo francese e del grande Sue e dell’immortale Balzac, faceva per proprio conto e costantemente lo «studio dei caratteri», con quale vantaggio dell’amministrazione della giustizia.

 

 

  Càndido, Crisi del romanzo francese, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 284, 30 novembre 1934, p. 3.

 

  Se non si immette qualcosa di vivo, nella nostra letteratura, magari una certa volgarità, una certa brutalità, il romanzo francese finirà per morire di un eccesso di politesse. Se Balzac tornasse al mondo, rimarrebbe profondamente disgustato della perfezione alla quale è giunto il nostro romanzo, questo genere letterario tipicamente francese, da lui portato a un grado di sviluppo molto lontano, per fortuna, dalla perfezione. E ci vorrebbe forse un altro Balzac per dare uno scossone al romanzo, per fargli fare un passo avanti e magari un passo indietro. L’essenziale è di uscire al più presto dallo stato di beatitudine in cui giace il romanzo francese, da questo stato perfetto che non gli consente ormai nè di avanzare nè di retrocedere.

 

 

  Francesco Casnati, Rassegna letteraria. Balzac visto da Arcari, «Vita e Pensiero. Rassegna italiana di coltura», Milano, Anno XX – Nuova Serie, Volume XXV, Fascicolo 12, Dicembre 1934, pp. 791-792.

 

  Paolo Arcari ha costruito il suo Balzac (1) come già aveva costruito il suo Amiel e il suo Pascal, il suo Manzoni e il suo Parini, per potenti linee interne. Queste linee, che sorreggono l’uomo e la sua opera, sono: la bramosia dei beni materiali e concreti della vita, l’ebbrezza di allargare il tumulto della loro conquista, la stanchezza e il logorio degli insani desideri. I tre momenti sono benissimo espressi nei tre titoli che dividono il libro:·l’appetito delle cose esterne, la ebbrezza delle cose esterne, l’insufficienza delle cose esterne. La definizione non poteva essere più appropriata. «Cose esterne» qualifica e situa subito nel nostro giudizio e nella nostra valutazione un’arte che un decadente, il des Esseintes di A Rebours, sentiva (e aborriva) nella sua compatta e massiccia struttura come art valide.

  Non seguo l’Arcari nel limpidissimo tracciato della sua esposizione. Una così intima e destra facoltà di analisi in un mondo complesso come quello della Comédie humaine, conferma nel critico una familiarità di studio e di conoscenza che l’artista aveva già lasciato indovinare in Palanche. Sul Balzac conosco i lavori critici di tutto un secolo: nessuno però mi·ha dato con tanto ordine il senso della rigorosa coerenza con cui si riflette nella «rappresentazione sociale» dell’opera balzachiana il «fatto spirituale» del suo autore.

  Arcari mi·permetta solo di discutere con lui due punti.

  La Comédie humaine, siamo d’accordo, è «l’opera rappresentativa della civiltà borghese e ottocentesca». Quella civiltà ne esce condannata nei suoi ideali e nelle sue manifestazioni, per la sua insufficienza politica, sociale e morale, per il suo stesso principio informatore che, distrutte tutte le gerarchie, aveva creduto di riordinare il mondo secondo la sola gerarchia del danaro. Questa condanna non è stata fatta solo dall’artista. L’artista, grandissimo, ha espresso in figure di colossi l’idolatria della «classe malefica e impura, della classe che avvelena e che corrompe»: Nucingen, Gobseck, Grandet. Ma accanto all'artista c’era nel Balzac il teorico. C’era come costituzione e come ambizione. Un romanzo come Mémoires de deux jeunes marieés rivela molte cose. Il romanziere che metteva in scena le grandezze e le miserie della società in cui viveva, e a cui pure aderiva con tutte le fibre, è stato anche il teorico lucidissimo di un assetto sociale assolutamente antiborghese nei suoi principi.

  L’opera del Balzac è all’Indice. Teologi severi, tuttavia, distinguono in essa gruppi di romanzi pei quali la condanna è attenuata, e altri che possono, perfino, con riguardo all'età del lettore, essere letti. Ma in ogni modo la condanna della Chiesa c'è, e non è mai stata tolta. Ebbene: scrittori francesi come un Bourget si richiamano all’opera·balzachiana, a una parte almeno di essa, come·all’opera di un dottrinario dell’ordine, anzi, di un pensatore cattolico, da mettersi accanto a un De Maistre a un Bonald, a un Le Play, appunto per l’affermazione·che vi è fatta di principi sociali in netta antitesi coi principi dell’89. In questa direzione l’Arcari poteva forse prolungare gli accenni ch’egli fa al rispetto, anzi all’ammirazione del Balzac per la Chiesa cattolica.

  Secondo punto. «La passione ha·accidenti infiniti. Dipingete, dunque ...». E il dipintore inesauribile ne ha tratto tanti aspetti, che ha potuto dare all’immensa opera il titolo generale di commedia umana. L’Arcari presenta in pagine di concitato vigore questa vertigine, questa ossessione del romanziere che si credeva «obbligato» di essere universale. Secondo una frase un po’ abusata, egli fu un concorrente dello stato civile. E’ vero, ma solo parzialmente vero. Balzac fu qualche cosa di più. In moltissimi punti della sua opera, si vede che la rappresentazione a un tratto gli prende la mano. L’arte sua, allora, va ben oltre l’oggetto e il quadro rappresentato: sottopone le cose a una specie di fascinazione. L’ha notato anche il Croce. E’ certamente questo che l’Arcari ha voluto significare parlando della «sofferenza» del Balzac davanti ai colossi che gli escono dalla fantasia? Siamo quindi oltre il realismo sperimentale e la verità apparente delle cose esterne. Baudelaire l’aveva capito pel primo: «Mi sono più volte stupito che la grande gloria di Balzac fosse di passare per un osservatore: mi è sempre sembrato che il suo principale merito fosse di essere·un visionario, un visionario appassionato!» Che è la vera qualità del genio.

 

  (1) Brescia, ed. Morcelliana, 1934.

 

 

  Francesco Cazzamini Mussi, O. De Balzac e il giornalismo milanese, in Il giornalismo a Milano dalle origini alla prima Guerra d’Indipendenza, Milano, “Famiglia Meneghina”, 1934 («I Libri della Famiglia Meneghina», N. 24), pp. 380-400.

 

  Arrivo di Balzac a Milano. - Accoglienze trionfali. - La Gazzetta Privilegiata di Milano e il Corriere delle dame lo esaltano. - Fanatismo e idolatria. - Prime freddezze e accuse. - La Fama e La Voce della verità di Modena lo ingiuriano. - Un opuscoletto di A. Lissoni. - I libri del Balzac che trattano dell’Italia. - Suoi ammiratori fedeli e amici milanesi. - Giudizi del Tommaseo e del Mazzini.

 

  Quando nel 1837 il Balzac venne in Italia, non era questa la prima apparizione ch’egli vi faceva, dacché, già nel ’32, v'era venuto con la famiglia del duca di Fitz-James; ma, arrivato a Ginevra, era ritornato a Parigi, forse per dissidi avuti con Madame de Castries ritratta, secondo la critica meglio informata, nella Duchesse de Langeais, opera uscita nel 1833. Fu dunque solo nel 1836 ch’egli arrivò a Torino per aiutare in un processo il conte Emilio Guidoboni-Visconti, e nel 1837 che lo troviamo a Milano, probabilmente più perché le sue disavventure finanziarie d’editore reclamavano una sistemazione della quale egli era incapace (1) che non per il desiderio di visitare l’Italia.

  Nella XXI lettera della sua Correspondance (Calman-Levy (sic), Paris, 1876, pagg. 264-266) è detto infatti: «Après un revers de fortune assez cruel j’ai été obligé d’aller en Italie et d’en revenir en vingt jours». La Gazzetta privilegiata di Milano del 21 febbraio del ’37 elencava nella rubrica dei forastieri arrivati in città il 19, Honoré Balzac, possidente. Ma chi fosse quel possidente doveva dirlo Defendente Sacchi in una Notizia letteraria: «La nostra città accoglie da due giorni fra le sue mura il signor Balzac, lo scrittore francese che in pochi anni fece il maggior numero di opere che descrivono in ogni maniera la vita dell’uomo e la società, quello ch’è anche il più popolare fra di noi, perché i suoi scritti corrono nelle mani di tutti in originale e tradotti.

  Esso viaggia in Italia per raccogliere materiali onde scrivere le campagne dei Francesi nella penisola. Questa notizia tanto più riesce gradevole, perché siamo certi che il genio di Balzac avrà dal nostro cielo le sue più belle ispirazioni».

  Se la prosa del Sacchi non era elegante, non mancava certo di cordialità. E di questa virtù ambrosiana ebbe sùbito ad accorgersene il Balzac, perché tutti andarono a gara nel riceverlo, nel festeggiarlo, nell’esaltarlo. Giuseppe Gigli nel suo bel lavoro Balzac in Italia (Milano, Treves, 1920) ha ampiamente descritto e documentato il soggiorno del romanziere non solo a Milano, ma a Venezia (cfr. anche L. D’Ambra, Avventure balzachiane a Venezia, «Corriere della Sera», Milano, 10 gennaio 1934 [cfr. supra]), a Genova, a Roma, e le peripezie che accompagnarono il suo viaggio, perché io abbia ad insistervi. Da noi il Balzac, raccomandato dalla signora Fanny Sanseverino-Porcia, fu accolto nel salotto della contessa Maffei, — come ha notato il Barbiera, — con queste parole della padrona di casa: — J’adore le génie! (2), nella Società del Giardino come ha ricordato A. Bruschetti (La società del Giardino in Milano, Milano, 1889), nelle nobili case Attendolo, Bolognini, Vimercati, Juva, ebbe lodi e canzoni da una poetessa, la bellissima Giulietta Pezzi, figlia del giornalista, chiamata poi dal Balzac l’«ange» per i suoi capelli d’oro. Inoltre il 23 febbraio del 1837 la Gazzetta privilegiata (n. 54) accoglieva un articolo d’Antonio Piazza, in cui questo pubblicista, allora assai noto, tracciava un profilo biografico-letterario del Balzac molto lusinghiero. E così Ignazio Cantù nel 1836-37 (3) nel Ricoglitore italiano e straniero, periodico mensile europeo di scienze, lettere, belle arti, bibliografia e varietà, stampato in Milano da Fortunato Stella e figli, e che aveva per collaboratori anche il Tommaseo, il Rosmini, Carlo Morbio, Cesare Cantù e altri. Poscia, (la misura è dote sempre rarissima) s’arrivò, sui giornali di mode, a proporre perfino una moda alla Balzac, cosa d’un gusto assai dubbio.

  Che il grande romanziere si piccasse d’eleganze fino a scrivere un manualetto, pieno d’altronde di finissime osservazioni, sull’arte d’essere eleganti, è un conto, ma che lo fosse personalmente, o comunque, possedesse speciali attitudini per dettar la moda, era ben altra cosa! (4) Nondimeno nel N. 11 del 25 febbraio, il Corriere delle Dame (5) inseriva un articolo del suo direttore Antonio Piazza, intitolato: Del signor di Balzac a proposito di mode, articolo in cui si leggeva: «Ho studiato dappresso la sua toletta per ricavarne, se fosse possibile, una moda che avrei proclamata col titolo di moda alla Balzac, ma nulla di notevole che potesse imporne al bon-ton, tranne la cravatta bianca ch’ei porta in toletta di gala col controsenso dei guanti neri. Ha un bel bastone a cesellatura, che costa 500 franchi, ma non è la canna che ha dato vita al libro d’una spiritosa signora: La canna del signor Balzac (Mme Emile de Girardin, Nouvelles, «La canne de M. de Balzac», Paris, Calman-Lévy, 1885, pagg, 135-272) di cui, se la memoria non mi tradisce, ho parlato in un breve articolo lo scorso anno (6). Del resto, beati i paesi ne’ quali coi proventi della letteratura, si possono comperare bastoni di tanto prezzo! Pagata ad articoli, la canna del signor di Balzac potrebbe portarcene forse via un duecento all’incirca! Ho fermato il mio occhio sulla sua acconciatura: l’opposto della renaissance!, questa piange dimessa come il salice del cimitero, quella è ridente e orgogliosa come una quercia delle nostre montagne. Spero che i classici mi vorranno menar buona la similitudine, e la libertà che ini prendo di far piangere e ridere i capelli, come Migliavacca fa ora piangere e ora ridere i suoi fantocci e le sue parrucche. Pare che il signor di Balzac inchini al nero; circostanza di analogia coi giusti (sic) di lord Byron, il quale aveva del nero perfino nella sua anima. Se non che le opere dell’illustre autore francese ci danno idee ben diverse de’ suoi sentimenti, delle sue naturali tendenze, dell’umor suo. Ama forse i vestiti neri, ma c’invia da Parigi i suoi scritti nei quali brillano le vive tinte dell’iride». Né l’ammirazione milanese, ahimè alquanto supina, perché più che delle opere del Balzac s’occupava della sua persona, s’arrestò a quanto era detto dal Piazza, ma arrivò invece a descrivere del romanziere perfino la veste da camera che divenne, manco a dirlo, subito famosa, anche per merito dello scultore Puttinati, artista allora di bella fama, (morì in miseria nel 1872!), il quale volle scolpire il Balzac in tale abbigliamento.

  Oh l’inconsapevole ironia a cui giunge l’ammirazione per i grandi uomini, quando discendo ai più puerili particolari! E se, per avventura, il grande uomo si presta a tali commedie, per debolezza o per amore della réclame, viene a dar l’ennesima prova di quella mancanza di serietà ch’è pur sempre una tara per tutti. Se non vi sono eroi o geni per il famoso valet de chambre, — è lo stesso Balzac che l’ha detto! — perché volerceli mostrare con occhio da cameriere? Se è del pubblico grosso questa curiosità, non lo dovrebbe essere degli uomini che rispettano la propria penna e poco vale la scusa che la maggior parte dei giornalisti si prestino a soddisfare tale sciocca smania di pettegolezzo. Tara del giornalismo, — o almeno di certo giornalismo, ch’è, ahimè, il più diffuso e ricercato, — essa non deve trovare la benché minima attenuante presso chi riguarda la stampa come una funzione sociale e intellettuale d’altissima importanza e di grande responsabilità.

  Ma di questa opinione, d’altronde personale, e pochissimo praticata in tutti i tempi, non doveva certo essere il Corriere delle dame, il quale, nel suo numero del 28 febbraio del ’37, descriveva la veste da camera del Balzac a edificazione dei buoni ambrosiani provincialotti.

  «Il signor di Balzac, che a Parigi sta chiuso intere giornate nella propria stanza, porta invariabilmente chez-lui un paio di calzoni lunghi, con le scarpette di finissimo casimiro bianco, e una lunga veste simile, abbottonata sul petto, rotonda intorno al collo, col cappuccio sul dorso, stretta alla persona da doppi grossi cordoni con lunghi fiocchi di lana bianca. Questa singolare toletta da camera gli dà un’impronta caratteristica che ha qualche cosa di originale e di straniero. Potreste scambiarlo per un monaco o per un ballerino». Se il «bluffismo» balzachiano era riuscito nel suo intento, non facevano una magnifica figura quelli che ne parlavano. Del resto, il Piazza, esponente di certo giornalismo del suo tempo, era vago di notiziole pettegole, con questo di differente ne’ riguardi de’ suoi pronipoti d’adesso, che allora, si parlava della toletta d’un autentico grand’uomo, mentre oggi ci si delizia non solo con le avventure delle stelle d’Hollywood, — che sono almeno delle appetitose ragazze, — ma con le gesta e i dessous della vita intima dei boxeurs e dei calciatori ...

 

***

 

  Come il Balzac rispondesse a tante cortesie, il Gigli illustra nel suo libro, in cui dottrina ed equanimità si dan la mano. Infatti, se il Piazza nel suo primo articolo faceva risaltare come il romanziere parlasse «con modestia di sé» augurandosi che egli, ripudiato il sistema de’ suoi concittadini, «avesse a lodare anche gl’Italiani», se in quello su la veste da camera smentiva come calunniose le voci che gli addebitavano aspri giudizi sul nostro paese, il Balzac doveva suscitare una tempesta col mostrarsi piuttosto orgoglioso e chauvin, quantunque, bisogna riconoscere come certa critica pettegola e certa tacita diffamazione lo avessero ferito.

  Non ha forse detto Machiavelli che se delle lodi e degli onori non si serba gratitudine, dato che ognuno è certo di meritarne di più, le offese non si dimenticano? È del 4 settembre del 1837 un articolo anonimo della Fama, giornale assai diffuso, in cui non si risparmiavano al Balzac punzecchiature, dovute forse al risentimento di coloro che sapevano come egli si bisticciasse spesso con la contessa Fanny Sanseverino e con la contesa Attendolo-Bolognini Vimercati per il poco conto in cui ci teneva, e per la mediocre stima che mostrava del Manzoni per i suoi Promessi sposi, cosa che, dato i temperamenti diversi e gl’intenti opposti dei due scrittori, è tuttavia comprensibilissima e che non tocca la grandezza d’entrambi, perché mentre il Balzac è il romanziere della società del suo tempo con tutte le sue colpe, il Manzoni lo è della morale cattolica, mentre l’uno non è quasi mai un umorista l’altro lo è quasi sempre, mentre l’uno è la vita anche ne’ suoi aspetti più deformi e repellenti, l’altro è la poesia della fede, mentre l’uno è troppo copioso scrittore per essere uno stilista, nonostante la sua incontentabilità proverbiale che gli faceva riveder le bozze un gran numero di volte, l’altro è il più consumato e perfetto prosatore della nostra letteratura (7). Ma l’articolo della Fama merita d’essere ricordato come esempio dei costumi giornalistici milanesi del 1837:

 

  «Aneddoto.Il signor di Balzac.


  Il signor di Balzac scrive romanzi che fanno correre i suoi ammiratori dal libraio-editore per farne l’acquisto; ma se si può prestar fede a ciò che poco tempo fa diceva l’avvocato signor Favre alla quarta sezione del Tribunale della Senna, il signor Balzac sa pur far debiti che tengono in moto le gambe de’ suoi creditori. Quel giureconsulto sosteneva senz’ambagi che non v’ha al mondo condizione più dura dell’esser creditori del signor Balzac. Invisibile, impalpabile non appare che come un’ombra, una meteora: è un silfo leggero che vi sfugge quando credete d’averlo colto. Però il signor Dunkett fu più fortunato degli altri, in grazia dell’accortezza d’un bravo usciere di commercio. Egli è un personaggio formidabile il signor Dunkett! Il solo nome debbe incutere spavento al signor di Balzac. Una volta fece vendere il suo tilbury, un’altra fu sul punto d’impossessarsi del bastone-mostro, di quel bacolo famoso, il cui ricuperamento, a detta di una biografia più o meno veritiera, costò nientemeno diciottomila franchi! Ma in ciò non istanno tutte le prodezze del signor Dunkett; egli ha fatto mettere le mani addosso, o poco meno, al signor di Balzac, in corpo ed anima, in virtù d’una sentenza allegata nella causa di cui parliamo; ed ecco come il dottor Favre narrava codesto curioso episodio: — L’usciere di commercio incaricato di arrestare il rinomato romanziere era stato ben venti volte inutilmente in agguato: dicemmo già qui sopra che il signor di Balzac sa rendersi invisibile ed impalpabile. Come dunque fare a guadagnarsi la mancia promessagli dal signor Dunkett, terrore dei debitori? Ecco che un giorno un commesso delle Messaggerie si presenta alla casa del signor di Balzac, portando con gran cura un involto. — Il signor di Balzac? — Non c’ è, — rispose lo staffiere. — Peggio per lui, ripiglia il commesso, — ho qui un oggetto prezioso da consegnargli in proprie mani, e verso ricevuta. Spiacemi di non averlo trovato; perché bisognerà che si prenda il disturbo di venire in persona all’Ufficio delle Messaggerie per far la ricevuta in margine del registro. — Lo staffiere non sa che fare. — È un vero vaso etrusco riccamente decorato, soggiunge il commesso; e in verità m’incresce di dovermelo portar dietro. — Lo staffiere, imbarazzato, gli dice d’aspettare un poco ed entra a riferire la cosa al suo padrone, il quale gli ordina d’introdurre il commesso, cui si presenta come un amico del signor di Balzac. — Ma il commesso protesta di non poter rilasciare l’involto che al signor di Balzac in persona e con ricevuta. Finalmente, vinto dall’impazienza e dalla curiosità, il signor di Balzac si scopre. — Ah! ah! siete propriamente voi il signor di Balzac; mi consolo di fare la vostra conoscenza, era proprio voi che voleva. Si dissigilla l’involto, lo si svolge, ma in luogo d’un vaso etrusco vi si trova un fascio di carte ed un ordine d’arresto personale, per una somma di 3500 franchi. Lo spiritoso romanziere non ebbe altra via di disarmare l’inflessibilità dell’usciere — che tale era il finto commesso — che quella di numerargli fino all’ultimo centesimo la somma capitale, gl’interessi e le spese».

  Quasi non bastassero quelle della Fama, altre ingiurie ed accuse non erano mancate al Balzac da parte d’un giornaletto clericale di Modena, sovvenzionato dall’Austria: La voce della verità (n. 883, 30 marzo 1837), giornaletto che aveva colto l’occasione propizia per insolentire il romanziere e gli odiati liberali che l’Austria non volevano (8). Che la Voce della verità accumulasse i più volgari spropositi è indiscutibile, perché il Balzac, legittimista e cattolico, (9) doveva essere, se mai, accolto con riserva per la sua opera d’artista, non già per le sue idee politico-religiose. Ma la Voce della verità, nel suo n. 890 del 15 aprile, pubblicava un altro articolo: Balzac in Italia, da cui voglio riportare qualche frase come esempio ... di bello stile:

  «La venuta in Italia del romanziere Balzac, dal quale ogni onesta persona dovrebbe tenersi lontano come si fa dal contatto delle materie pestilenti o almeno dal puzzo delle cloache, ha destato da prima fra il bel mondo d’alcune grandi città un movimento non dissimilo da quello che si osservava in Parigi quando ci arrivò la giraffa. Ma poscia il cinismo di quel forastiero e la corte che gli hanno fatto gli ingegni sventati o melensi, ha messo di mal umore e stomacato i giornalisti distributori delle patenti di merito e di rinomanza, per modo che se il signor Balzac vorrà dipingere le Scene italiane non potrà certo valersi d’un sol colore». E finiva: «Prima di chiudere questo articolo, non dissimuleremo esser nato il sospetto che certe invettive contro il signor Balzac (alle quali s’è prestato anche qualche foglio di mala fama), in ultima secreta radice, provengano dal rancore ch’ei non professi una politica liberalesca. Quando ciò pur fosse, non per questo lo conteremo fra nostri. Che servizio potrebbero mai rendere sì fatti nomini alla buona causa? E del resto s’ella è stolta la gloria che procede dalle opere inutili, di qual nome appelleremo quella che si mercanteggia colla turlupinatura e l’infamia?».

  Come si vede, la coltura di molti giornalisti, anche a quei tempi, lasciava piuttosto a desiderare e, con la coltura, quell’onestà che impone di conoscere l’opera che si vuol demolire; quell’educazione che deve sempre vietare l’insulto, e infine quel minimo d’intelligenza che aiuta a far vedere più in là del proprio naso. Tutto ciò, anche se ignoto ai pennaiuoli della Voce della verità, (fondata dal Galvani nel ’31 e nella quale scrivevano, secondo il Mazzini, «gli uomini del Canosa e del duca» e cioè dell’infame Francesco I di Modena), non irritò il Balzac, che di quelle insolenze e di quei pettegolezzi non tenne alcun conto.

 

* * *

 

  Quando, a torto o a ragione, i maligni giudizî balzachiani su uomini e cose nostre — e dire che gli avevan lodato anche la vesta da camera! — ebbero raggiunto una certa consistenza, anche il Corriere delle dame (n. 20, 10 aprile 1837) in un articolo intitolato Capogiri letterari, anonimo, ma dovuto al Piazza, cominciò a temperare le esaltazioni passate, perché non si può dire che, fino ad allora, fosse mancata al Balzac quella che in Francia dicono «une bonne presse». Non aveva lo stesso Corriere delle dame lodato il Père Goriot pubblicato dal Pirotta in italiano?

  Ma la presenza del romanziere, certe sue idee su di noi, i suoi guadagni in un’Italia letteraria poverissima, non potevano lasciar tranquilli i sonni dei letterati, punti indubbiamente nell’amor proprio, e, forse, nell’amor patrio. Quella dei guadagni era poi cosa che non poteva essere facilmente perdonata in un paese dove letteratura e miseria eran sinonimi. E quasi ciò non bastasse, il Balzac, con pochissima delicatezza, soleva vantarsene, dimostrando, — egli ch’era così profondo psicologo! — nessun intuito del cuore umano.

  Logico quindi che la Fama, una di quelle riviste maligne di ratès (sic) e d’eterne promesse giovanili che non sono mai mancate da noi, in due articoli del marzo di quell’anno (‘30-‘31), non contenta d’attaccare il Balzac come scrittore (Guadagni di letterati francesi) si perdeva su l’eterna questione dei debiti, la quale, se mai, non riguardava i lettori per la semplice ragione ch’essi pure, probabilmente, avevano da pensare ... ai loro. E dopo i debiti, l’orgoglio, e, dopo l’orgoglio, le errate informazioni (La Fama, n. 31, 13 marzo). In una parola, il forastiero, prima adulato eccessivamente, cominciò ad essere malvisto, tanto, che appena egli fu partito, (per restar lontano assai poco, perché nella primavera del ‘38 era già di ritorno), gli attacchi si susseguirono. Scriveva la Fama (nn. 74-76) del 14 e del 19 luglio di quell'anno, «la carta del signor Balzac sente il muschio, il suo inchiostro, è di etere. Tutte le sue pagine sono piene di attacchi di nervi, svenimenti prolungati, indicibili malanni, sospiri soffocati, ecc.».

  Queste parole si leggono nell’articolo Le donne del signor di Balzac, dove si traccia anche un curioso parallelo tra le eroine del Molière e quelle dell’autore d’Eugenie (sic) Grandet. Sciocchezze, come ognun vede, perché non del Balzac, padre del naturalismo, parrebbe si parlasse, ma di qualche smidollato romantico. A commento delle esagerazioni, prima laudative poi denigrative ne’ riguardi del Balzac, non poteva mancare la poesia, e infatti non mancò (10).

  Il Gigli ricorda, nel suo bel libro che ho più volte citato, un sonetto di Giovanni Rajberti, del medico-poeta com’era detto, autore del Gatto e dell’Arte del convitare e di non poche tra le più argute pagine che furon scritte in quei tempi:

 

  Se no l va lù l’è roba de mandall

  Quell bon diavol de Monsù Balzac,

  Che l’ha de vèss ben stracch e più che stracch

  De sentì tant goffad de seccaball.

 

  Letteratei che ghe fa intorno el ciall,

  Che ghe corren adree come can bracch;

  Disnà, zenn, desgiunè de avenn a sbacch

  Tucc in furia a vedell e a saludall.

 

  Leccad de gazzettee, locc di donnett,

  Epigramm e fregiur de poëtess,

  Nanc i lader el lassen sta quiett.

 

  L’è peccaa che sto pover Cristïan 

  Per dagh el ben servii nol componess

  Quatter scenn sui buffoni de Milan.

 

  Era il commento più equanime che si potesse fare, commento ribadito da G. Strigelli in un altro sonetto che si chiudeva, rivolgendosi ai troppo servili laudatori:

 

  Schivaraven poeu el ris’c che sto Cristian

  El gh'avess in di robb ch’el componess

  Pussee reson de rid adree a Milan.

 

  Ma che il Balzac fosse avverso all’Italia mi guarderei bene dal dire ed esagerato mi sembra il Lissoni, milanese (1787-1865), nel suo fiero opuscolo: Difesa dell’onore delle armi italiane oltraggiato dal signor di Balzac ecc. in cui, a proposito del racconto Les Marana, rivela alcuni errori e diverse esagerazioni del romanziere, insistendo però eccessivamente su una sua presunta premeditazione nel presentare come italiano un avventuriero.

  Numerose sono le opere del Balzac che portano la dedica ad amici suoi milanesi (11) così come del nostro paese egli parla con nostalgia e rimpianto in numerose sue lettere, tra le quali una a Clara Maffei del novembre del 1838. Come dimenticare d’altronde Proscrits (sic), in cui egli esalta il culto di Dante, e Facino Cane, L’elisir di lunga vita, Caterina de’ Medici, Gambara, La vendetta, Massimiliana (sic) Doni, che hanno non poche pagine spiranti amore verso il nostro paese? Giustamente il Gigli (op. cit., pag. 68) ricorda invece che non sempre gl’italiani furono giudici sereni di lui (12).

  Se Nicolò Tommaseo da Parigi scriveva a Cesare Cantò di fare «un articolo alquanto severo sui romanzi del Janni (sic; lege: Janin), del Balzac e simili: tanto per disvischiare gl’italiani dalle panie francesi», mostrava, solo col suo confonderla con quella di altri, di non aver compreso l’opera gigantesca del romanziere della Comédie humaine e, peggio ancora, quando il 7 aprile affermava d’essere addolorato del buon successo del Balzac più che «di una nuova invasione di Barbari». «Son queste, mio caro, le nostre piaghe e di queste vivono i bachi che voi sapete. Il D’Azeglio non lo doveva presentare al Manzoni, ma il D’Azeglio è un po’ su quel gusto. E a me disse spropositi degni d’un nobile piemontese. Dite del resto a codesta grassa galanteria milanese, che il Balzac è tenuto fino a Parigi per cosa ridicola e bassa, per scrivente manierato senza la potenza di que’ che si creano una maniera; pittore minuzioso della parte materiale di certe cose, ignorante del resto, sterile sì di fantasia sì d’affetto».

  Tante parole, tanti spropositi. Il Tommaseo, filologo grande, poeta non mediocre, moralista di valore, era, come critico, troppo unilaterale e partigiano per intendere autori che non avessero le sue idee, improntate ad un guelfismo esasperato che lo metteva nella condizione di non capire i più grandi nomini dell’epoca che fu sua, eccetto il Manzoni. Così, per certi versi, egli ci appare ancor più intrattabile dello stesso Cantù.

  Che a Parigi il Balzac non fosse stimato per quel che valeva era vero, ma chi vi godeva d’una larga popolarità come romanziere? Un Soulié, oggi meritamente dimenticato. Ma il moralista e il grammatico facevano spesso del Tommaseo un pedante chiuso a quelle correnti artistiche che urtavano il suo dogmatismo di cattolico apocalittico fino a fargli arieggiare le invettive della Voce della verità, di cui ho già detto.

  Nè una corrispondenza da Milano al Journal de Francfort (n. 72; 1837) si mostrava meno severa, quantunque, più che l’opera del Balzac, condannasse l’idolatria milanese per lui, (in ciò non errava). Quella corrispondenza doveva però essere deplorata pubblicamente dal Lambertini, direttore della Gazzetta di Milano (19 marzo 1837) come un atto d’inqualificabile scortesia. Gaspero Aureggio poi, in un suo opuscolo (H. De Balzac. Pensieri di G. A., Milano, Pirola, 1839), doveva dar la stura a molti elogi su l’opera del grande romanziere. In complesso però l'opera del Balzac, oggi ancor viva nonostante uno stile piuttosto arruffato e strutture pesanti, era destinata a non piacere a coloro che, come il Mazzini, subordinavano l’opera d’arte a una concezione messianica dello scrittore, chiedendo ad essa quel contenuto civile o, comunque, educativo, che, a volerlo pretendere sempre, finirebbe col far sopravalutare opere mediocri e col far trascurare altre che tal concezione non curano. «L’immenso vuoto lasciato dal Romanticismo accolse intanto la gente della letteratura leggera come essi la chiamano, volgare e immorale come a me sembra».

  No, il grande idealista errava. L’opera del Balzac non è immorale. Specchio fedele della vita, essa la ritrae, e non è dello specchio compiacersi delle brutture che vi si riflettono. E dopo il Balzac, il Flaubert. L’impersonalismo più rigido, dopo l’opera d’arte che ancor risentiva della volontà del costruttore. L’uno e l’altro colossi, perché l’arte è superiore ad ogni ragione contingente.

 

Note.

 

  (1) Che razza di speculatore fosse il Balzac è risaputo. Giunto tra noi, (C. Cantù - Manzoni, reminiscenze, Milano, Treves, 1882, pag. 11, pagg. 94-96), «pensava d’arricchire mediante contratti con librai italiani; disilluso ben presto, meditava scavi in Sicilia (sic) per ritrovare l’oro che i Romani vi avevano lasciato per inesperienza». La straordinaria fantasia del romanziere riviveva nello speculatore, portandolo al fallimento.

  (2) Il Barbiera, nel suo Salotto della contessa Maffei, parla della gelosia che il poeta Andrea, consorte di Clara, finì col sentire verso il troppo assiduo romanziere, ma limita ad una cordiale amicizia la loro relazione, definendo il Balzac «un tenore», secondo l’espressione del Maupassant. Interessante su l’argomento la lettera del poeta alla moglie pubblicata da Cesare Olmo nella Nuova Antologia, (16 agosto, 1916). ha separazione dei coniugi Maffei avvenne il 16 giugno 1846 con atto di Tommaso Grossi, notaio, testimoni Giulio Carcano e Giuseppe Verdi.

  (3) Sono questi d’Ignazio Cantù i migliori articoli, comparsi su giornali del tempo, anche per acume critico ed esattezza bio-bibliografica.

  (4) Il Balzac era l’opposto della «bellezza fatale» romantica, allora di moda, che voleva l’uomo alto, pallido, chiomato. Piccolo, panciuto, con un collo taurino da apoplettico, con occhi da «domatore di fiere», come lasciò scritto Cesare Cantù, nulla di poetico o di straordinario traspariva invece dalla sua tozza e massiccia persona. Perfino il Piazza, in uno de’ suoi primi articoli apologetici, scrisse che non era «nè bello nè brutto».

  (5) Il Corriere delle dame fu il primo giornale a Milano ad offrir doni ai suoi abbonati. I doni consistevano in cose divertentissime, dice il Barbiera, (Grandi e. piccole memorie, Firenze, Le Monnier, 1910, pag. 407) e cioè nelle traduzioni dei romanzi della vecchia viennese Carolina Pichler, che avevano la graziosa prerogativa di far dormire in piedi.

  (6) Nel Corriere delle dame del 30 giugno 1836, il Piazza aveva pubblicalo un articolo dal titolo La canna del signor di Balzac.

  (7) Il Cantù, non presente all’incontro del Balzac col Manzoni, ma certo informato da famigliari di questi, scrive: «Io mi persuasi che Balzac non avesse letto i Promessi sposi, tanto ne distonavano i discorsi che ne tenne» e che «non parlò che di sé, nè mai mostrò un’idea di reale umanità». Il Cantù dire che il Balzac fu il vero capo dell’odierno verismo, il che è in certo qual modo, esatto. Buon giudice si rivelava, come sempre, il Manzoni, nello stimare più delle altre opere del Balzac Eugenie (sic) Grandet, ma, indubbiamente, come uomini e come artisti, erano agli antipodi.

  (8) «I Milanesi lo hanno accolto (il Balzac) con entusiasmo che si avvicina all’idolatria, particolarmente quelli che sono designati come liberali: costoro cadono in estasi per ciascuna facezia o bel motto del poeta. Se dobbiamo credere a un foglio italiano, ordinariamente benissimo informato delle cronache scandalose liberalesche, i sali faceti del signor di Balzac sarebbero attinti dalla feccia del postribolo e della taverna. Ne presentiamo i nostri complimenti ai Milanesi liberali e al signor Balzac in solido».

  (9) Nella prefazione alla Comédie Humaine scriveva: «J’écris à la lueur de deux vérités éternelles, la religion et la monarchie», e ancora «Il Cristianesimo e il Cattolicesimo specialmente, essendo, come dissi nel Medico di campagna, un sistema completo di repressione delle tendenze malvage dell’uomo, sono i maggiori fattori dell’ordine sociale». Quanto all’ignobile «Voce della verità», cfr. M. Meneghini:La Giovine Italia, Roma, 1912.

  (10) Notevoli le sestine La donna romantica di Arnaldo Fusinato, in cui si satireggiano con bonarietà le eroine dell’Hugo del Soulié, del Balzac.

  (11) Les employés alla contessa Sanseverino nata Porcia; Splendeurs et misères des courtisanes al fratello di lei; Une fille d’Eve alla contessa Bolognini Vimercati («Voi vedete che se i Francesi sono accusati di leggerezza e di facile oblio, io sono Italiano per la costanza e il ricordo»), Cousine Bette a don Michelangelo Caetani, La vendetta al Puttinati; Le ménage al marchese Damaso; Le contrat de mariage a G. Rossini; Étude de femme al marchese Gian Carlo Negro. Nelle lettere dedicatorie, pubblicate dal Gigli nel suo volume, sono espressioni d’amicizia e d’amore per l’Italia.

  (12) A Venezia, in casa Soranzo, il Balzac ebbe un’aspra discussione letteraria con Tullio Dandolo, discussione che, riferita, mise a rumore il mondo artistico e politico, avendo egli mostrato di non apprezzare i Promessi sposi e vantato anzi di non aver letto il Marco Visconti e l’Ettore Fieramosca, che avevano ammiratori entusiasti. Il Dandolo scrisse nella Gazzetta privilegiala ili Venezia, n. 74, aprile, 1837, un articolo Simposii in cui il Balzac, oltre al giudicare acremente i suoi colleghi, cosa questa comune ai letterati di tutti i tempi e di tutti i paesi, fa la figura d’uno speculatore delle lettere, il che è ingiusto e falso. Qual titanica vita di lavoro sia stata la sua ognuno sa. Se egli molto scrisse anche per guadagnare molto, non scrisse solo per quello. Un demone, — il suo genio, — lo spingeva ad erigere uno dei più grandiosi monumenti della storia letteraria. Il paragone del Dandolo tra il Balzac e il Crébillon, con la profezia che al romanziere della Comédie Humaine sarebbe toccata la sorte di quello, cioè d’essere obliato, — il che non è vero nemmeno per il Crébillon, — doveva essere dimostrato falso dalla posterità, cosa che, d’altronde, fu avvertita subito a Venezia, e diede luogo a polemiche.

 

 

  M. D., La satirica matita di Daumier, «La Stampa della Sera», Torino, Anno 68, Num. 84, 7-8 Aprile 1934, p. 3.

 

  Noi troviamo questo suo intimo io nelle pitture nelle quali è insuperabile e dove a detta del Balzac «ha del Michelangelo nella pelle» e, per, il Baudelaire, è «uno degli uomini più importanti non soltanto nell’arte della caricatura, ma dell’arte moderna».

 

 

  Dodo, Curiosità letterarie, «La Stampa della Sera», Torino, Anno 68, Num. 264, 6-7 Novembre 1934, p. 3.

 

  Balzac non facevo che documentarsi su ambienti e persone e veniva racchiudendo tutto un mondo nel suo cervello. I nomi delle sue creature d’arte, novanta su cento, erano gli stessi di persone vive, reali. E lo scrittore ebbe, al riguardo, non poche noie.

  Ogni nome s’accordava, sempre, con la psicologia del personaggio, con la figura somatica, con gli atteggiamenti, coi pensieri, con le azioni.

  Vautrin! Il nome è già la sintesi poderosa del personaggio.

  Come lo avrà trovato Balzac?

  Un suo biografo ci dice «con una ricerca febbrile, attraverso tutta Parigi, per strade e vicoli, col naso all’aria, gli sguardi rivolti a tutte le insegne dei negozi, alle targhe delle vie, ai manifesti di ogni genere ...».

  Il nome di Marcas, ad esempio, fu scoperto dallo scrittore in una viuzza della periferia, segnato su di una porticina bassa. Balzac s’arrestò di botto e, felice per la scoperta, disse all’amico che lo accompagnava: «Ecco il nome che cercavo, Marcas, Marcas, ecco il mio uomo!».

  – Veramente, — obbiettò l'amico — non riesco a capire che cosa possa dirti e ispirarti un tal nome ...

  – Taci. — gridò il Maestro, — è il nome dei nomi, ti dico. Marcas. Non ne cercherò altri. Il mio eroe si chiamerà Marcas. In questo nome c’è tutto.

  Si seppe poi che quel nome apparteneva ad un modestissimo sarto.

  E che importa la professione ormai, — conchiuse il grande scrittore della «Commedia umana», mago onniveggente tra la società francese della Restaurazione e di Luigi Filippo, — Marcas è Marcas, e basta. Io l’ho immortalato.

 

 

  Donato Donati, L’Europa nel secolo XIX. Volume 1. Storia politica, Padova, Casa Editrice Dott. Antonio Milani (C.E.D.A.M.) Già “Litotipo”, 1934.

 

  p. 13. Nasce con Walter Scott il romanzo storico, e avrà da noi il Manzoni; verrà poi, a dare le scene vive della Commedia umana, il Balzac che nel 1821 sta in una piccola soffitta a Parigi come segretario di notaio e lavora ad un dramma, persuaso di essere nato pel teatro!

 

 

  Aldo Fabbri, Appendice de «La Stampa» (70). Lo sconosciuto. Romanzo di Aldo Fabbri, «La Stampa della Sera», Torino, Anno 68, Num. 16, 19 Gennaio 1934, p. 10.

 

  «Il dramma sorpassa di gran lunga quelli ordinari che finiscono in Corte d’Assise.

  Questo dramma ricorda le grandi tragedie di Balzac, quelle tragedie di famiglie che, dopo il verdetto, mantengono inviolato il loro più profondo segreto.

  Questo è un dramma d’amore, senza dubbio!

  Purtroppo, è anche un dramma di morte».

 

 

  Carlo Emilio Gadda, Il castello di Udine, Firenze, Edizioni di Solaria, 1934.

 

  p. 226. Poi la lieta sirena portava loro un pane, uno «sfilatino», come dicono loro: mentre il palpito del contenuto cominciava a ravvivare le fortune della Patria. Balzac e Dostoiewski erano in viaggio.



  Lorenzo Giusso, Vita e letteratura. La critica d’oggi e Balzac, «Il Giornale d’Italia», Roma, Anno XXXIV, N. 147, 22 Giugno 1934, p. 3.

 

  Come le prospettive della critica cambiano con le epoche ed i temperamenti! Shakespeare, al lume della mentalità rococò, apparve un barbaro a Voltaire ed in quegli stessi anni si coniavano medaglie al «Sofocle italico», Pietro Metastasio. Il Guercino, il Guido, il Carracci sono stati salutati da Stendhal come i supremi maestri della pittura e le opere di Cimarosa e Pergolesi gli sembrarono esaurire gli ultimi segreti della profondità amorosa. Baudelaire scandalizzò due generazioni come un corruttore ed uno scatenatore dei peggiori istinti ed oggi la critica scopre in lui un tormentato cristiano allucinato dall’onnipresente potenza del peccato. In Balzac, fino a ieri creduto l’inventore d’una complicata meccanica sociologica i cui ritrovati sarebbero stati perfezionati da Zola, l’indagine critica ravvisa un romantico alla Novalis.

 

***

 

  Balzac animista, Balzac alchimista, Balzac appassionato di magia e discepolo di Paracelso e di Mesmer! Sembra di sognare. Eppure è verso l’idealismo magico del romanticismo, verso Novalis e Schelling che E. R. Curtius trascina Balzac in quel suo poderoso studio (Balzac, Grasset Ed. 1933) recentemente tradotto in francese. La chiave positiva incaglia davanti alle porte di questa grande opera. Si prova perciò il grimaldello magico. Interpretato alla lettera, Balzac formicola di contraddizioni. Ora parla in linguaggio da vecchio medico materialista, ora da spiritualista platonico, a volta a volta sembra professare un infrangibile determinismo sociale e una mistica credenza nella libertà; in religione egli oscilla fra il più ortodosso soprannaturalismo e una considerazione tutta umana e storica dei Vangeli. Di Balzac hanno potuto proclamarsi interpreti a continuatori così Zola come i cattolici francesi di estrema destra. Ora Balzac tratta il pensiero come una corrente elettromagnetica e arrischia l’ipotesi che «il sentimento si condensi chimicamente in un fluido» ed ora sembra abbandonarsi ai sogni di genealogie angeliche alla Swedenborg, ora si entusiasma della scienza «che ci scopre le nostre idee e i nostri affetti soggetti alle stesse leggi che fanno muovere il sole, schiudersi i fiori, e vivere l'universo», ed ora reclama per l’uomo un posto a parte nell’economia del mondo, ora afferma che lo «swedenborgismo» è la sua religione, ora affida al tempo il compito di rivelare al mondo quanto l’opera da lui intrapresa è «profondamente cattolica e monarchica»; a tratti si è infiammato per l’uomo del secolo XIX, «questa creatura sovranamente intelligente, che ha deificato i suoi bisogni per non disprezzarli», ma ha spasso tuonato contro la Dichiarazione dei diritti dell’uomo e contro lo spezzettamento dell’eredità, dovuto al Codice napoleonico; ora si dà per un sognatore di falansteri alla Saint-Simon ed ora per una lancia spezzata della causa del trono e dell’altare. Talora precorre Zola parlando di temperamenti ereditari e di degenerescenze ancestrali. Ma non è che una faccia della sua visione: per Balzac, diversamente che per Zola, l’umanità è una gerarchia di creature. O, se più piace, una piramide, nei cui gironi inferiori si aggirano gli esseri dediti alla concupiscenza e all’avarizia più sfrenata. Ma attorno agli scaglioni più alti della piramide, gravitano creature attratte da miraggi superiori. Finché al culmine sorvola l’uomo scienziato, artista, angelo. Certo, Balzac ha dato potente rilievo ai vampiri sociali, agli usurai, agli avventurieri, ai truffatori; egli ha conferito irresistibili prestigi ad arrivisti come Rastignac, a cortigiane come Esther e Coralie, a libertini come Hulot, ad affaristi come Nucingen; davanti a Vautrin, «questa grandiosa statua del Male e della corruzione», egli si arresta incerto. Ma incontestabile è altresì il suo entusiasmo per le virtù angeliche e gli eroismi salvatori. Nella sua opera un coro d’angeli fronteggia una torma di demoni. E perché? Perché l’uomo appariva a Balzac una creatura a più strati profonda, misteriosa, capace di spingersi fino all'angelo o di precipitare fino al demone adunante in sè stesso il segreto dell’Universo. La vecchia sentenza che fa dell’uomo un microcosmo e dell’universo un macrantropo era per lui verità incontrovertibile. Quel senso dialettico, per il quale Dio e Mefistofele mantengono rapporti di buon, vicinato tra loro, e il Paradiso dove regna l’eterno femminino ha bisogno dell’Inferno, il Bene del Male, Balzac l’ha professato compiutamente.

  Altra affinità, la sua forte diffidenza per le città del sole pullulanti nel 1830 e per le quali, egli fu legittimista, così come Novalis palpitò d’entusiasmo per i sovrani di Prussia. Altro desiderio comune a Balzac e ai Romantici: la riconciliazione fra la religione e la scienza, divorziate irreparabilmente dal Settecento. Ma il vincolo di autentica parentela consiste in ciò che Balzac si fece una fune per dare la scalata all’Assoluto.

  Far passare nell’Arte l’intera genealogia degli esseri, conoscere l’Universo e Dio nel macrocosmo umano, ecco la sua impresa. Impresa che non differisce gran che dalle grandi cosmogonie di Schelling e di Hegel. Così la Comédie humaine costituirebbe una fenomenologia dello spirito od una Filosofia della storia in azione: allo stesso modo che Hegel passava in rassegna le apparizioni della Storia dalle più elementari e grezze alle più sviluppate e complesse, Balzac avrebbe costruito una gerarchia di creature salienti dalla cupidigia più sfrenata fino agli slanci dell’amore sublimato a volontà etica. Balzac sarebbe stato impregnato fino alle ossa delle dottrine di Mesmer, di Baader, di Novalis e di quanti altri filosofi poeti vagheggiarono un uomo fatto padrone delle forze della Natura.

  La chiave, di questo idealismo magico si troverebbe in un romanzo passabilmente trascurato di Balzac, il Louis Lambert, L’idea fondamentale di Louis Lambert è una sorta d’ilozoismo o di panteismo che vede l’uno in tutto e ravvisa la radice della massa dei fenomeni in «una sostanza eterea che noi designiamo a volta a volta coi nomi di elettricità, luce, calore, fluido galvanico o magnetico», questa sostanza è passibile di adottare forme infinitamente varie e la materia costituisce l’insieme di queste trasformazioni; questa sostanza primordiale si trasformerebbe in energia psichica (volontà) ed i diversi generi di esseri viventi corrisponderebbero alle combinazioni diversamente dosate di volontà e di sostanza. Il gran parlare che si era fatto alla fine del Settecento del magnetismo trascina, nella sua corrente, Balzac. Il fluido magnetico sarebbe l’Ens realissinum e costituirebbe la base comune della Natura e dello Spirito. Ed infatti Balzac chiama la volontà «il re dei fluidi» ed ammette che essa possa venir versata e trasmessa con la voce, lo sguardo, il gesto, tutte forme traverso cui la potenza vitale si proietta fuori; egli si commuove, nella prefazione della sua immensa opera «per i prodigi dell’elettricità che si trasforma nell’uomo in una potenza incalcolata». Egli crede che al secolo XIX toccherà la scoperta degli «organi dell’anima umana, della geometria delle sue forze e dei fenomeni della sua potenza», gira attorno al mistero dell’elettricità, scopre, dietro la superficie e la struttura esterna dell’uomo, una corrente o una somma d'energia, forza unica «sia che si risolva in desideri, in passioni, in lavori dell’intelligenza o in fatiche corporali». Forza immateriale? Forza fisica? Balzac non si decide, ma piuttosto aggiorna il problema. Per lui l’energia vitale è una delle forme dell'energia cosmica ed egli ammette oltre la vita, «un Assoluto, un principio più potente della vita stessa».

 

***

 

  In una parola — questa la conclusione trasparente nelle pagine di E. R. Curtius — Balzac incarna il Romanticismo. Lo incarna nella maniaca ricerca dell’Unità o dell’Assoluto. Lo incarna nei miraggi magici di potenziamento e di divinificazione dell’uomo. Lo incarna nel senso profondo del microcosmo umano, visto come la sintesi dell’intera storia dell’universo; lo incarna nella speranza d’universale conciliazione dopo il divorzio pronunziato dal secolo decimottavo tra religione e scienza, tra entusiasmo e pensiero, tra storia e ragione. E questo miraggio di conciliazione fa di lui un cattolico sui generis, un cattolico idealista magico alla maniera di Novalis. Più che un rigoroso corpo di dottrine, il Romanticismo ci appare oramai, come un immenso nisus interiore. E’ una stagione di abbondanza in cui l’uomo vede balenare la terra promessa della propria onnipotenza. E’ una primavera privilegiata in cui l’uomo sente di coincidere con l’Assoluto L’immagine d’una Natura sprovvista di finalità e di ordine, determinata da spostamenti di atomi e pronta ad accoppare un uomo debole ed impotente, quale ce la presenta il Système de la Nature contro la quale si drizzò la memorabile rivolta di Goethe, si scancella.

  L’uomo romantico sente di stringere in pugno l’Assoluto, si sente fuso con la forza creatrice del mondo, s’immerge nell’uno-tutto per uscirne secondo il miraggio di Novalis, taumaturgo, e perciò abolisce contraddizioni fra passione e saggezza, fra religione e filosofia, fra speculazione libera autorità. Nelle sue incarnazioni più radicali, il Romanticismo vagheggia di trasumanare l’uomo. A quest’immenso moto di speranze, Balzac partecipò in pieno. Anche egli ebbe sete d’Assoluto, anche egli credette l’uomo prossimo a sollevare i veli degli ultimi misteri e porse orecchio ai favolosi richiami di Paracelso e di Faust bramosi di calarsi nelle regioni ignote dell’Uno-Tutto e di carpire all’Anima del mondo il segreto della demiurgia creatrice.

 

 

  Erminio Manzo, Uno scrittore italiano in Francia [Pier Angelo Fiorentino], «La Gazzetta di Puglia. Corriere delle Puglie», Bari, Anno XLVIII, N. 57, 8 marzo 1934, p. 4.

 

  Trovandosi un giorno da Balzac alla famosa Villa di Jardin (sic), Fiorentino vide tra gli altri cartolari che avevano titoli conosciuti come «Contes philosophiques», «Contes drolatiques» un piccolo volume rilegato in pelle di Sagrì che sul frontespizio aveva per titolo: «Contes Mélancoliques». — Guarda! io ignoravo questi racconti — disse egli a Balzac — Sono inediti, mio caro; potete leggerli — Fiorentino apre a caso e legge: Burro, radici, prezzemolo, vitello, carote, insomma! la lista delle spese.

  Ecco ciò che Balzac chiamava i suoi racconti melanconici.



  Martelletto, In punta di penna. Pazzi, «Il Ponte di Pisa. Giornale settimanale di Pisa e Provincia», Pisa, Anno XLII, Num. 31, 25-26 Agosto 1934, p. 1.

 

  Humboldt trovandosi a Parigi dimostrò al Dott. Blanche il desiderio di mangiare con un matto.

  L’alienista ebbe a tavola il giorno dopo due commensali già scelti. Uno aveva con il vestito nero cravatta bianca, sguardo freddo, tosta calva: mangiò, bevve e non pronunziò sillaba. L’altro invoco con i capelli arruffati, il vestito trasandato, mangiò alla diavola, raccontò una quantità di storielle. Al dessert Humboldt si chinò all’orecchio dell’anfitrione e strizzando l’occhio disse: «Grazie, il vostro pazzo mi diverto assai».

  — Ma il pazzo non è lui: è l’altro, quello che parla è Onorato Balzac.

 

 

  Indro Montanelli, Il teatro e l’eroe, «Gerarchia. Rassegna mensile della rivoluzione fascista», Milano, Anno XIV, N. 6, Giugno 1934, pp. 502-504.

 

  p. 504. I termini del problema dunque si spostano: non più possibilità di sostituzione dell’elemento massa all’elemento individuale, ma possibilità di una trasformazione dell’elemento individuale tale che esso importi di necessità la rivalutazione dell’elemento massa. In fondo si tratta della ricerca di un nuovo eroe: problema artistico, morale e politico nello stesso tempo. C’è un grosso cadavere che ci ostacola il passo: ed è l'eroe romantico, l’eroe eccolo decimonono, sia nel suo appetto piccolo-borghese di Amiel, sia in quello patologico di Nietzsche. È chiarissimo che nè il criminale di Balzac, nè il negatore di Ibsen, nè il dionisiaco Zarathustra possono avere speranza di vita in un secolo come il nostro, dominato da due eventi storici quali la rivoluzione fascista e la rivoluzione russa, becchine entrambe del principio individualistico, così come la civiltà occidentale del secolo scorso l’aveva interpretato.

 

 

  U.[mberto] Morucchio, I Libri. Letteratura narr. straniere. “Argow il pirata”, «Alleanza Nazionale Del Libro. Rassegna di cultura», Milano, Anno I, N. 7, Luglio-Agosto 1934, pp. 345-346 (sic; 344).

 

  C’è da domandarsi se proprio giovi alla fama di un grande scrittore ripubblicare accanto ai suoi capolavori le sue prime esercitazioni giovanili o comunque quelle opere scritte quando ancora egli non aveva travata la sua strada, quella che doveva condurlo alla gloria. Si tratta per lo più di esercitazioni letterarie senza particolare rilievo e significato, echi di altre voci, atti di ossequio a una moda più che espressioni di un proprio credo artistico; quando poi non sono addirittura frutto di commissioni editoriali, condotte a termine con tutt’altre preoccupazioni che non siano quelle dell’arte.

  Si dirà che trattandosi di scrittori di primo piano è sempre interessante sorprenderli e studiarli nella loro formazione; vedere gli inizi del cammino dopo averne conosciuti i punti di arrivo; ma è certo però che questa specie di indiscrezioni letterarie non può avere che un interesse di curiosità e nulla aggiunge (anche se nulla toglie) alla gloria di quegli scrittori. I quali, forse, se potessero dire la loro opinione, non sarebbero troppo contenti dello zelo eccessivo dei loro ammiratori.

  Questo io pensava leggendo in questi giorni Argow il pirata di Balzac. Del grandissimo autore della Commedia umana qui non c’è proprio niente; a meno che non vi si voglia scorgere qualche segno e qualche promessa nel felice tratteggio di qualche carattere, pure in mezzo a tanto convenzionalismo e a tanta insopportabile falsità letteraria.

  Dice la presentazione che questo Argow è un esempio di romanzo giallo, come poteva essere concepito poco più di cent’anni fa. Ma la classificazione mi pare inesatta, perché nelle trecento e cinquanta pagine di questo libro nulla c’è di quel mistero e di quella sospensione d’animo che formano (per chi ci crede) l’interesse di questo genere di letteratura. Più che un romanzo giallo, io lo direi un romanzo rosa, nonostante la presenza dei pirati; una letteratura per signorine di famiglia, ma di quelle dei tempi d’una volta, tipo Carlotta e nonna Speranza, sospese tra un romanticismo languoroso e un’inconfessato (sic) ideale byroniano. I pirati di questo romanzo sono infatti della brava gente dal cuore tenero e dai sentimenti delicati: pronti per amore a convertirsi a una vita di pentimento e di devozione religiosa, e le fanciulle, d’altra parte, sono candidi strumenti della Provvidenza per la redenzione dei reprobi. Siamo in pieno trionfo del genere melodrammatico, dove i masnadieri, ribelli insorti contro le leggi sociali, si muovono costantemente dentro un alone di simpatia, di cui, naturalmente, la società fa le spese.

  Argow, il protagonista, è un trovatello che, abbandonato dalla madre e dalla società, diventa un terribile pirata. Noi non lo vediamo in azione, però apprendiamo che ne ha fatte di tutti i colori; ma siccome è un malfattore di buona pasta, gli basterà trovare sul suo sentiero una pura fanciulla che lo innamori, per sentire subito il desiderio di una vita tranquilla, da trascorrere in seno alla famiglia, tutto dedito ad opere cavalleresche e di carità cristiana. Peccato che la società non lo lasci in pace e lo strappi troppo presto alla sua sposa, per mandarlo al patibolo.

  Tutti i più convenzionali ingredienti del romanzo di appendice si danno convegno in questo libro: banditi di prima grandezza e grosse operazioni di polizia, colpi di pugnale e colpi di scena; una madre che tradisce inconsciamente il proprio figlio e lo consegna alla polizia, una vergine pura, che ha orrore di apprendere che l’uomo che essa ama non è religioso, ma in compenso è di una forza morale impareggiabile quando viene a sapere ch’egli è un pirata, con un discreto bagaglio di titoli professionali. C’è, sì, in compenso, come ho già detto, qualche felice pittura di carattere; ma confesso che ci vuole molta buona volontà per convincersi che questa storia mediocricissima e di assai scarso interesse umano sia uscita dalla fantasia meravigliosa di uno dei più grandi romanzieri.

 

  Onorato Balzac - Argow il pirata. Nuova biblioteca amena Treves, Milano, L. 6.

 

 

  R.[odolfo] M.[osca], Appunti del bibliofilo. Letteratura narr. straniera. “La pelle di Zigrino”. – Ed. Utet, Torino, 1934; in form. spec. leg. pag. 328, L. 15, «Alleanza Nazionale Del Libro. Rassegna di cultura», Milano, Anno I, N. 9, Settembre 1934, p. 406.

 

  Ho riletto volentieri questo romanzo che primo diede fama sicura al prodigioso e prestigioso scrittore. Non v’è forse libro che meglio ne congiunga e unisca le qualità precipue: vivida, sfolgorante fantasia; e realismo crudo, insistente; senso di poesia direi sicuramente e senso tragico della vita; una prosa lussureggiante che ricorda le flore tropicali, dai colori innumerevoli e sgargianti, dai profumi inebrianti. Qua e là, sotto la veste stupenda, non manca di far capolino il falso (e il verosimile è già messo da canto, per amor della fantasia.) ma l’impressione è sempre profonda. Curata la traduzione di Giorgina Vivanti, che ha premesso una introduzione; qualche menda di forma è sfuggita (soddisfi pg. 117 per soddisfece: il mese di settembre durano ancora per era ancora settembre a pag. 120, e quel Palazzo Reale, che senza una nota esplicativa il lettore comune non può capire come contenesse locali allegri e bische. Era ... il Palais Royal: forse non andava tradotto e nulla spiegato).

 

 

  Fernando Palazzi, Enciclopedia degli aneddoti. Settemila aneddoti storici di tutti i tempi e paesi, raccolti e ordinati da Fernando Palazzi. Volume primo, Milano, Casa Editrice Ceschina, Società Editrice Libraria, 1934.

 

 p. 36. Allais, Alfonso.


  161. Ad Alfonso Allais, si narrava di un tale che si beveva sei caffè per poter dire:

  – Io sono un tipo sul genere di Balzac.

  – Io — interruppe Allais — sono, invece, un tipo sul genere di Napoleone.

  – Come mai?

  – Mia moglie si chiama Giuseppina. (Candide, dicembre 1930).

 

  pp. 80-86. Balzac (Onorato di).

 

  n. 1799 - m. 1850; celebre romanziere francese.

 

  432. Si narra che Balzac giovanetto avesse scritto sotto un ritratto di Napoleone queste ambiziose parole:

  – Quello che egli non ha potuto condurre a termine con la spada, io lo compirò con la penna. (Stefano Zweig. Balzac c Dickens).

  433. Quando era ancora ragazzo, Balzac passava presso i maestri e anche presso i suoi familiari per stupido. Forse perché, tutto distratto dietro le sue meditazioni e i suoi sogni, era tardo nel rispondere.

  Il fatto è che quando gli capitava di dire qualche cosa di intelligente e di profondo, sua madre esclamava:

  – Ma, Onorato, senza dubbio tu non hai capito ciò che hai detto.

  E Balzac sorrideva. (Gautier. Portraits contemporains).

  434. Suo padre voleva farne un onesto notaio; ma Onorato vi si ribellò furiosamente. Allora gli diedero due anni di tempo per studiare se la sua vocazione letteraria potesse concludere a qualche cosa di buono. In questi due anni, Balzac. fece ogni sorta di sacrifici, ma tenne duro al lavoro letterario. Furono abbozzi di poemi, novelle, commedie, drammi. La sua prima opera fu appunto un dramma, Cromwell, che lesse alla famiglia riunita, ma fece fiasco. Si appellò allora a un vecchio professore del Politecnico suo amico. Costui, dopo aver letto il dramma, ne espresse questo giudizio:

  – Caro Onorato, tu puoi fare quel che vuoi e riescirai sempre bene, ma non fare, per carità, della letteratura. (Gautier. Portraits contemporains).

  435. Quando era ancora giovane, la sorella gli domandò una volta quale era il suo ideale per la vita.

  Essere celebri ed essere amati — rispose Balzac. (Gautier. Portraits contemporains).

  436. Balzac giovane faceva una vita ritiratissima di lavoro, tutto il suo passatempo consisteva a far qualche passeggiata al cimitero del Père-Lachaise. Lì leggeva le iscrizioni funebri e diceva poi ai suoi amici:

  – Le più belle iscrizioni funebri sono quelle dove c’è un solo nome: La Fontaine, Molière, Massena. Un solo nome che dice tutto e fa pensare! (Gautier. Portraits contemporains).

  437. E’ noto che Balzac fu sempre scarso di quattrini. Una notte un rumore lo svegliò, e nella penombra egli scorse un uomo aggirarsi furtivamente per la camera. Il mariuolo si era avvicinato alla scrivania, e allora Balzac, che fino a quel momento si era finto addormentato, proruppe in un’allegra risata. Il ladro trasalì, spaventato e stupito insieme:

  – Perché ride?

  – Rido rispose il poeta — perché voi cercate di notte con chiavi false, là dove io, nel mio diritto, non trovo nulla neppure di giorno (Büring. Das goldene Buch der Anekdoten).

  438. Qualcuno lodava Balzac per una delle sue opere.

  – Eh voi siete ben felice di non averla scritta!

  – Perché?

  – Perché voi potete dirne tutto il bene che ne pensate, mentre io … non oso! (Guy de la Brut. L’esprit des grands hommes).

  439. E’ noto che Balzac aveva la mania dello stile, e limava e rilimava senza staccarsi mai le sue composizioni. Quando vedeva Teofilo Gautier, licenziare alle stampe un articolo scritto di getto e senz’altre correzioni che quelle tipografiche, restava male e non voleva persuadersi che l’articolo andasse bene così.

  – Forse – diceva – rimaneggiandolo ancora tre o quattro volte andrebbe meglio! (Gautier. Portraits contemporains).

  440. Egli sosteneva che lo scrittore dovrebbe essere casto, e che la castità sviluppa l’immaginazione e tutte le facoltà dello spirito. Invano i suoi amici gli citavano grandi nomi di scrittori che non si erano affatto proibito l'amore.

  – Va bene diceva, scotendo la testa — ma chi sa mai quali grandi cose avrebbero potuto fare senza le donne! (Gautier. Portraits contemporains).

  441. Con la sua ardente fantasia viveva romanzi anche più prodigiosi di quelli che scriveva. Aveva per esempio la mania dei tesori nascosti; ed era andato nel 1833 (sic) in Sardegna per esaminare le scorie delle miniere di argento abbandonate in quell’isola dai Romani. L’idea era buona, e confidata ad altri fece la sua fortuna. Il povero Balzac non ne ebbe che la gioia di un bel sogno. Un’altra volta sosteneva di aver scoperto il luogo dove Toussaint aveva seppellito un tesoro; e voleva che i suoi amici partecipassero alla spedizione, per la quale arrivarono sino a comprare le vanghe e le zappe, ma non ebbero mai i denari per noleggiare una barca, come avrebbero dovuto fare. (Gautier. Portraits contemporains).

  442. La fantasia accesa di Balzac gli aveva fatto pensare e attuare tra amici una specie di società segreta, che si chiamava il Cavallo rosso, e di cui Balzac era naturalmente Gran Maestro. Scopo della società era d’impadronirsi di tutti i giornali, di tutti i teatri e dell’Accademia e finire modestamente tutti Pari di Francia, ministri e milionari. I membri si chiamavano cavalli, scuderia il luogo di ritrovo, che cambiava di volta in volta, quasi che si fosse trattato di una rivendita di carbonari o di cospiratori. Il Cavallo rosso non durò molto, perché i cavalli non avevano neppure da pagare la simbolica avena alla mangiatoia simbolica: non avevano, cioè, da pagare le dieci lire di scotto mensile che avevano fissato come quota. Per dei futuri milionari non c’era male! (Gautier. Portraits contemporains).

  443. La potenza della sua fantasia era tanta che una cosa sognata equivaleva per lui a una tangibile realtà. Tutti gli amici di Balzac si ricordano di aver visto scritto col carbone sui muri nudi della sua casa: «rivestimento di palissandro»; «tappezzeria di Gobelins»; «specchio di Venezia»; «quadro di Raffaello» ed altre indicazioni simili che tenevano il luogo degli oggetti mancanti. Con questi mezzi Balzac si credeva nell’oro, nelle sete, tra marmi e broccati. (Gautier. Portraits contemporains).

  444. Balzac portava per casa una specie di vestaglia bianca di flanella fatta a mo’ di una tonaca di frate. Forse era un simbolo della vita claustrale a cui si sottoponeva per lavorare. Mostrando questa tonaca ai suoi amici, si vantava che nessuna macchia d’inchiostro ne oscurasse il candore.

  — Perché — diceva — il vero scrittore deve esser pulito nel suo lavoro. (Gautier. Portraits contemporains).

  445. Un’altra delle bizzarre speculazioni di Balzac per diventar milionario (che era il suo sogno) fu quella delle (sic) ananas. Prese in affitto una piccola casetta con annesso giardino nei sobborghi di Parigi. Credeva che in questo giardino avrebbero attecchito gli ananas, e sognava già di piantarcene centomila piante, che avrebbero fatto migliaia e migliaia di frutti. Vendendoli a cinque lire l’uno, sarebbero andati a ruba, fruttando al fortunato proprietario quattrocentomila lire nette all’anno: una discreta rendita! Si era tanto infatuato in quest’idea che voleva a tutti i costi cominciare col prendere in affitto una bottega al centro di Parigi per la vendita delle prodigiose ananas; e Gautier dovette sudare sette camicie per distoglierlo da tale pazza chimera. (Gautier. Portraits contemporains).

  446 Faceva sempre progetti e progetti per l’avvenire, come se avesse dovuto vivere trecento anni. Secondo questi sogni doveva scrivere oltre la Commedia umana altri due cicli di romanzi, una cinquantina di drammi, diventar naturalmente milionario, sposare e avere due bambini.

  – Due, non uno di più! — esclamava — ma due bambini stanno bene nel davanti di un calesse!

  – Va bene — osservavano gli amici — ma quando avrai finito tutte queste cose avrai almeno ottanta anni.

  Ottanta anni! Bah! E’ il fiore dell'età. (Gautier. Portraits contemporains).

  447. Non era facile entrare in casa di Balzac. Non volendo che visite inopportune gli disturbassero il lavoro, aveva stabilito per gli amici delle parole d’ordine, senza le quali non si poteva forzare la consegna. Racconta Gautier che per esempio bisognava dire al portiere:

  – La stagione delle prugne è finalmente arrivata.

  Poi, ammessi ad entrare, al cameriere che veniva incontro per le scale si doveva dire:

  – Porto dei merletti di Fiandra.

  E finalmente a un altro cameriere che stava di sentinella sull’uscio dello studio:

  – La signora Bertrand gode ottima salute.

  Soltanto così si poteva entrare nel Sancta Sanctorum. (Gautier. Portraits contemporains).

  448. Nella sua biblioteca, accanto a un esemplare dei Contes drolatiques c’era un volume rilegato su cui era scritto: Contes mélanconiques e conteneva la nota di tutti i suoi molti debiti. (Gautier. Portraits contemporains).

  449. Balzac aveva un naso assai originale: quadrato alla radice, largo alla base, con narici ben spalancate, insomma un naso caratteristico.

  Posando per un busto, disse a David.

  – Badate al mio naso, mi raccomando; il mio naso è tutto un mondo. (Gautier. Portraits contemporains).

  450. Balzac pubblicava i suoi romanzi in appendice presso vari giornali; tuttavia sotto questa forma non avevano affatto successo. Passavano per noiosi. Il pubblico, avvezzo alle appendici di Sue, di Dumas padre, ai romanzi storici e di cappa e spada, trovava pedestre la sua Commedia Umana, che descriveva la vita attuale e borghese. Les Paysans, quando furono pubblicati in appendice alla Presse, fecero disdire parecchi abbonamenti, e si dovette sospenderli. (Gautier. Portraits contemporains).

  451. Balzac fece un viaggio in Austria, senza sapere una parola di tedesco. Bellissimo è il modo da lui inventato per pagare con la moneta del paese di cui non riusciva a capire il valore. Doveva per esempio pagare il vetturino? Si era fatto dare da un cambiavalute un sacchetto pieno di «kreutzer», che era allora la moneta più piccola che corresse in Austria. Cavava fuori i suoi kreutzer, e guardando fissamente il vetturino negli occhi gli metteva in mano un kreutzer dopo l’altro ... uno, due, tre, quattro kreutzer, finchè non vedeva il vetturino sorridere. Quando il vetturino sorrideva, era segno che gli aveva dato un kreutzer di più del necessario; e allora riprendeva in fretta l’ultimo che aveva appena deposto nella mano del cocchiere, e questi era pagato. (Gautier. Portraits contemporains).

  452. Balzac s’era messo a gestire una società per accomandita di edizioni: naturalmente fallì, e il Tribunale lo condannò al pagamento di una forte somma di denaro, o, in mancanza, al carcere. Il povero romanziere ne fu terrorizzato, e si nascose in casa di un suo amico; non aveva un soldo e non gli garbava troppo essere portato in prigione. Ma un usciere diligente riuscì a scovare il suo rifugio. Si travestì da fattorino e si presentò nella casa con un sacchetto pieno di monete d’argento.

  – Sta qui il signor Balzac? Ho da consegnargli una somma di seimila lire.

  Diffidenza da parte degli ospiti; se non che le seimila lire piovute chi sa da dove fecero gola a Balzac, che uscì fuori dal nascondiglio. Allora il falso fattorino si fece conoscere e invece delle seimila lire consegnò a Balzac un mandato di arresto se non pagasse subito la somma alla quale era stato condannato. Non avendo egli neanche un soldo, per liberarlo dalla prigione pagarono per lui i suoi ospiti. (Werdet. Souvenirs littéraires).

  453. Un poeta diceva un giorno a Balzac;

  — Io mi vanto di essere un uomo che non deve nulla a nessuno, nemmeno alla propria famiglia. Io sono figlio delle mie opere.

  – Posso pregarla rispose Balzac — di presentare al suo signor padre le mie congratulazioni, per essersi egli liberato di una così grave responsabilità? (Larousse).

  454. Balzac quando scriveva un romanzo era tanto preso da ciò che raccontava che gli pareva quasi una cosa vera. Un giorno un amico andò a trovarlo; appena entrato nella sua stanza. Balzac gli corse incontro tutto affannato, esclamando a gran voce:

  — Figurati, la disgraziata si è ammazzata!

  E ci volle del bello e del buono perché l'amico capisse che si trattava soltanto di Eugenia Grandet, il cui romanzo stava egli appunto scrivendo. (Stefano Zweig. Balzac e Dickens).

  455. Una sera Balzac, invitato a pranzo da un notaio che l’ammirava, restava pensoso e taciturno; e avendogli il notaio domandato il perché, rispose che non poteva essere allegro dovendo l’indomani pagare mille lire che non aveva. Il notaio allora gliele offrì in prestito.

  Me le renderete sul guadagno della vostra prima opera.

  – No, facciamo così – rispose pronto Balzac – ve le renderò sul guadagno del mio capolavoro, della mia opera migliore.

  E così fu fato l’impegno scritto.

  Avvenne che a ogni opera che Balzac pubblicava, il notaio gli scriveva che era un capolavoro; mentre Balzac modestamente si scherniva, dicendo che ancora quello che aveva fatto era niente, e che la prossima volta avrebbe fatto meglio, fin che morì senza aver pagato il debito. (Revue Hebdomadaire, 1903. n. 36).

  456. Balzac aveva una immaginazione vivissima e portata verso la magnificenza. Una volta era dal suo editore, quando entrò un signore che senza conoscerlo cominciò a parlare con lui. Balzac gli descrisse la sua casa in modo tale che il suo interlocutore ebbe l’impressione di parlare con un nababbo indiano.

  — Chi è quel signore? — domandò all’editore, quando Balzac se ne fu andato.

  E saputo che era Balzac, esclamò:

  – Ma dunque i suoi romanzi lo hanno arricchito assai!

  – Non so — rispose l’editore — certo è che è venuto a chiedermi cento lire in prestito (Le Courier (sic) de Paris).

  457.Balzac si lamentava una sera del mestiere di scrittore che secondo lui era mal retribuito e non dava soddisfazioni bastanti.

  – Ma, e la gloria — disse uno degli interlocutori — la gloria non la contate per nulla?

  – La gloria? — rispose Balzac — sapeste a che si riduce la gloria di un letterato! Una volta mi trovavo in Russia e fui invitato in un salotto. Nel momento di entrare una signora stava servendo il tè e aveva in mano una guantiera con le tazze. Appena il servo annunziò il mio nome, la signora esclamò: «Il signor Balzac!», e lasciò cadere tutte le tazze a terra dalla commozione. Ecco che cosa è la gloria per noi letterati; tutta qui! (Veron, Mémoires d’un bourgeois de Paris).

  458. Un mattino Teofilo Gautier e altri amici ricevettero un invito da Balzac di recarsi la sera a casa sua. Appena arrivati, Balzac disse loro:

  – Siete un po'’in ritardo, pazienza! Domani mattina debbo leggere al direttore di un teatro un mio dramma.

  – Bene – risposero gli amici – noi siamo tutt’orecchi per ascoltarti.

  Poi che essi s’immaginavano che Balzac li avesse invitati per legger loro il dramma e sentire il loro parere.

  – Non si tratta di questo – esclamò Balzac – il dramma non è neppure cominciato e voi dovete aiutarmi a farlo. Si fa così. Noi siamo in cinque. Qui c’è carta, penne e calamaio. Ciascuno di noi scriva un atto. Avanti, ragazzi, al lavoro.

  – E allora – dissero gli amici un po' preoccupati – diteci la trama del dramma.

  – Come! Volete che vi racconti la trama? Ma allora non finiremo più! (Gautier, Portraits contemporains).

  459. Una sera si parlava con Balzac di un greco che aveva scoperto una decima musa e l’aveva chiamata la Musa muta.

  — Questa — disse Balzac — è la musa che preferisco; essa è assai più saggia delle sue sorelle. (Encyclopédiana).

 

  p. 97. Baudelaire Carlo.


  Egli s’imbarcò con le opere di Balzac, e si mise subito a leggere.

 

  p. 359. Dumas Alessandro, padre.


  Balzac e Dumas avevano litigato. Incontratisi per combinazione in casa d’amici, Balzac, avvicinandosi a Dumas, gli dice ad alta voce:

  – Quando sarò rimbecillito, scriverò per il teatro anch’io.

  – Allora comincia subito — risponde Dumas. (Treich. L’esprit d’A. Dumas).

 

  p. 478. France Anatole.


  Anatole France era venuto a Roma e abitava all’albergo sul Corso a piazza San Carlo. Si trovava una sera nel salone comune a prendere un caffè, quando un amico gli indicò su una poltrona cardinalizia tra due palmizi Matilde Serao, che circondata da colleghi e amici parlava e gestiva con fragoroso fervore.

  France pensò di andarla a riverire e le si avvicinava a piccoli passi, timide e cauto, quando la signora Serao scoppiò in una risata così fragorosa che France diede un sobbalzo e se ne tornò al posto quatto quatto com’era venuto. Quando poi la conobbe, le ricordò questo primo incontro e lo spavento che ne aveva preso.

  — Non avevo mai sentito ridere a quel modo, signora. Credo che Balzac dovesse ridere come voi. E non è poco! (Ojetti. Cose viste II).

 

  p. 526. Gautier Teofilo.


  Quando uscì la Signorina di Maupin, Balzac volle conoscere uno scrittore tanto audace e colorito, e ne fece per un certo tempo il suo segretario. Fu Balzac che lo persuase a rinunciare a ogni piacere della vita per dedicarsi tutto all’arte di scrivere. Gautier durò per parecchio tempo in questo regime quaresimale impostogli dal suo amico; ma poi tornò alla vita mondana, non sentendosi affatto il temperamento di un anacoreta.

 

  p. 531. Gavarni Paolo […].


  Gavarni fece un viaggio insieme con Balzac, e doveva vigilare lui alla pulizia del suo compagno, troppo distratto. Alla fine, stanco, gli disse:

  – Sentite, Balzac, perché non vi fate amico uno di quei borghesi bestioni ma affettuosi, che vi lavi le mani, vi metta la cravatta, e prenda insomma quella cura della vostra persona che voi non avete tempo di prendere?

  – Oh! – esclamò Balzac. – Un amico di questo genere … ma io lo farei passare alla posterità! (De Goncourt. Journal).

 

  p. 620. Hugo Vittore.


  Era schifiltoso in fatto di lingua e di stile.

  — Le sole opere che restano — diceva — sono quelle scritte bene. Se Candido non fosse scritto come è scritto, credete voi che oggi lo leggeremmo ancora? Vedete Balzac? È un ingegno di primo ordine; ma è soltanto un ingengo (sic), non è affatto una penna. Lo stile è l’arte di esprimere con parole tutte le sensazioni. Rileggete Balzac e vi accorgerete che ignora la lingua e che non riesce quasi mai a dire le cose eccellenti che vorrebbe dire. (L’esprit de V. Hugo).

 

  pp. 627-628. Humboldt Carlo Guglielmo.


  Trovandosi Humboldt a Parigi espresse all’alienista Blanche il desiderio di pranzare con uno dei suoi pazzi; e il dottore lo compiacque facendolo sedere alla sua tavola con due sconosciuti, uno dei quali, appuntino e molto serio, mangiò con molto garbo e parlò pochissimo, mentre l’altro, tutto arruffato e trasandato, mangiava alla diavola, raccontando le più strane storie.

  Alle frutta, Humboldt si chinò all’orecchio di Blanche, dicendogli:

  – Il vostro pazzo mi diverte moltissimo.

  – Come? — rispose il medico — ma il pazzo non è lui; è l’altro.

  – E questo allora?

  – Questo è Onorato di Balzac. (A. Padovan. Il libro degli aneddoti). [Cfr. 1924].

 

  Volume secondo.

 

  p. 219. Monnier Enrico Bonaventura.


  Una volta Balzac stava esponendo a Enrico Monnier uno dei suoi sorprendenti progetti che avrebbe dovuto farli ricchi entrambi a milioni: anzi propriamente di ben quindici milioni, secondo il Balzac.

  – Benissimo — gli osservò il Monnier — intanto tu anticipami sull’affare un paio di scudi. (Leon Gozlan. Balzac en pantoufles).

 

  p. 382. Pompadour (Giovanna Antonietta Poisson, marchesa di).


  M.me de Pompadour fu per lungo tempo malata tanto che i medici consigliarono il re Luigi XV a lasciare il suo letto. Il Maurepas fece su questo caso un bell’epigramma, che gli costò una lunga disgrazia a corte:

Iris, on aime vos appas,

vos grâces sont vives et franches,

et les fleurs naissent sur vos pas,

mais ce ne sont que des fleurs blanches.

 

  (H. de Balzac, Physiologie du mariage).

 

  p. 419. Renard Giulio.


  Parlandosi di scrittori che scrivevano male, Giulio Renard esclamò:

  — Balzac è forse il solo che abbia avuto il diritto di scrivere male. (Jules Renard. Journal).

 

  p. 470. Rothschild Giacomo Guglielmo.


  Il barone Giacomo Rothschild era molto amico di Balzac. Una volta il celebre romanziere si recò da lui, perché, dovendo recarsi a Vienna, aveva, come sempre, bisogno di danaro. Rothschild gli prestò 3000 franchi e gli diede una lettera per un suo nipote, capo della Casa Rothschild di Vienna. Durante il viaggio, Balzac aprì la lettera, che aveva ricevuta suggellata, e giudicandola troppo fredda, si astenne dal consegnarla al destinatario. Ritornato a Parigi, incontrò il barone, che gli domandò se l’avesse consegnata.

  – No! — rispose orgogliosamente Balzac. — Eccola qui.

  – Mi dispiace per voi — ribattè Rothschild. — Vedete questo ghirigoro sotto la firma? E’ un segno convenzionale che vi apriva un credito di 25.000 franchi presso mio nipote! (Leon Vallée, La Sarabande).

 

  p. 484. Sainte-Beuve Carlo Agostino.


  Cosa strana, che è stata osservata da alcuni amici di Sainte-Beuve! I suoi tre odii letterari erano Balzac, Michelet e Hugo. Ebbene, quando egli parlava di questi tre, la sua fisionomia rassomigliava in modo sorprendente a quello dei tre autori di cui diceva male: a Balzac quando diceva male di Balzac, a Vittor Hugo quando diceva male di Vittor Hugo e finalmente a Michelet quando diceva male di Michelet. (De Goncourt. Journal). […].

  p. 485. Si è rimproverato tante volte a Sainte-Beuve la mancanza di coraggio, che ci piace riportare questo aneddoto. Nel 1867, e cioè durante il secondo impero, duecento abitanti di Santo Stefano mandarono una petizione in Senato perché si ritirassero dalle pubbliche biblioteche e si dessero alle fiamme le opere, ritenute immorali, di Voltaire, Rousseau, Renan, Giorgio Sand e Balzac.

  Sainte-Beuve prese coraggiosamente la parola in difesa dei suoi colleghi letterati morti e vivi, e parlò brillantemente, in mezzo al tumulto, alle ingiurie e alle minacce della maggioranza. […]. (Drouin. Pasteur).

 

  p. 549. Soulié Melchiorre Federico.


  Soulié, prima di diventare un autore alla moda, aveva avuto momenti di terribile miseria, e aveva vissuto di espedienti. Un giorno, mentre firmava una cambiale che stava per dare a uno strozzino, rivolgendosi a Balzac, suo amico, che era presente, e scherzando lui stesso sul suo poco credito, disse:

  — Balzac, vedi questo foglio di carta? Esso vale venticinque centesimi; ma appena l’avrò firmato io, non varrà più niente (Larousse).

 

  p. 557. Stendhal (Enrico Beyle, detto).


  Balzac aveva scritto su Stendhal un articolo fervidamente entusiasta che fece conoscere lo scrittore in tutta Europa traendolo d’un tratto dalla sua oscurità. Immaginava che Stendhal non avrebbe potuto trovar parole per ringraziarlo; invece, con sua maraviglia, la prima volta che lo vide, Stendhal gli disse:

  – Caro Balzac, quanto mi ha fatto ridere il vostro articolo!

  – Come ridere? Perché? – domandava Balzac, confuso ed esterrefatto.

  – Sì, perché mentre leggevo gli elogi sperticati che voi mi elargite a pine mani, pensavo alle facce che avrebbero fatte, leggendoli, i miei amici! (Larousse).

 

  p. 633. Verga Giovanni.


  Giovanni Verga si riuniva tutti i pomeriggi, verso l’ora del vespro con Capuana, e parlavano dei loro autori preferiti, che erano tre francesi: Balzac Flaubert e Zola.



  Remo Renato Petitto, Balzac ovvero degli interessi, «Gazzetta di Venezia», Venezia, Anno CXCII, N. 335, 2 Dicembre 1934, pag. III; Onorato Balzac ovvero degli interessi, «Il Popolo di Trieste. Quotidiano politico del P. N. F.», Trieste, Anno XV, N. 296, 13 Dicembre 1934, p. 3.

 

  Si può dire che il secolo XIX è Balzac, come il XVIII è Voltaire, come il XVII è Bossuet. Tre nomi francesi, non i più grandi dell’epoca, non i più grandi neppure tra i francesi, ma rappresentativi, espressivi, comprensivi, riepilogativi. [...].

  Così Balzac rappresenta più integralmente l’800 di tanti altri che hanno saputo scrivere meglio di lui, quali Chateaubriand, Lamartine, Flaubert; e lo stesso Victor Hugo, con tutte le sue pretese titanico-apocalittiche, è meno di lui uomo dell’epoca e della massa, di quella massa che già si affaccia come tale alla ribalta della vita e dell’arte, e che il nostro tempo ha il — sono incerto tra la parola orgoglio e la parola fastidio — di esaltare.

  La folla immensa che riempie i cinquanta volumi della «Commedia Umana» è tutto uno stato civile dell’epoca, e questa prosa ingombra, limitata, fangosa acquista pienezza, valore, calore, si riempie di gente che conosciamo, di cui, seguiamo gli avvenimenti, le passioni e soprattutto gli interessi. E’ una folla agitata, antipatica, ma viva, che bolliva nella mente dell’autore in tal modo che si arriva a capire la frase ammirevole di autosuggestione di Balzac che corse una volta da sua sorella per annunciarle: «Sai che Vandenesse si sposa? Sì, con una signorina de Grandville; oh, un bel matrimonio».

  E’ questa febbre creatrice d’immaginazione e di pensiero, senza il declamatorio di Georges (sic) Sand, il troppo avventuroso di Dumas padre, il letterario di Hugo, le furie di Stendhal, questo stesso mancare di pregi squisiti, di gustosità letterarie, di virtuosità stilistiche, che dà alla farragine balzachiana autorità e valore.

  I suoi meriti di raccontatore o anche di pittore di costumi sono certo superiori a quelli di pensatore, di sociologo, di metafisico a cui Balzac teneva tanto; benchè egli abbia detto: «Scrivo alla luce di due fiaccole: la religione o la monarchia», egli non aveva la, sicurezza delle idee di Manzoni o di de Maistre, e nulla ha giovato al Trono o all’Altare.

  Egli è piuttosto, con tutte le sue pretese nobiliari, soltanto borghese, ma pienamente, con tutto il buon senso avido e limitato del borghese completo, e per questo ha un valore rappresentativo perfetto della sua epoca, specie di quel decennio 1818-1858 che preparò, le due monarchie di Luigi Filippo e di Carlo X, diversissime tra loro e crollate per lo stesso motivo: avere voluto conciliare rivoluzione e monarchia, ordine e disordine, autorità e insofferenza, servire il Re con materiale rivoluzionario.

 

***

  La prosa di Balzac ignora la calma bellezza quella Turenna dai cieli di perla, la Toscana della Francia, era nato l’autore, e dove si ha l’idea di potere vivere amabilmente; l’ignora anche quando è sulla Loira, anzi a Tours, che si svolgono gli avvenimenti, come in quel «Curé de Tours» che di tutto Balzac è uno dei racconti più spiacevoli e più riusciti. Ed è a Tours che Paolo Arcari (il quale, come si usa dire dei conferenzieri, non ha bisogno di presentazioni) ha ripensato a Balzac, se lo è riletto, ri-interpretato, e ne ha scritta — a colpi precisi — una biografia che per la pienezza dell’interpretazione e della originalità raggiunge di colpo un primato.

  E’ una biografia senza biografia, senza elenco delle opere, senza giudizio complessivo: presuppone che il lettore conosca già, abbia letto già, capito già, ma anche il lettore che non conoscesse niente, finirebbe col conoscere o coll’intuire tutto l’essenziale, perché la biografia è in ogni fatto, l’elenco delle opere è ricostruibile, e il giudizio complessivo sta nascosto in ogni riga. Così Arcari in questo Balzac (Paolo Arcari – Balzac – Morcelliana, Brescia, 1934, 8 lire) come prima in Amiel, in Manzoni, in Pascal, in Parini, prova d’istinto «reazione davanti al diverso, simpatia davanti alla sofferenza, pietà davanti all’errore, umiltà davanti al genio».

  E’ dunque l’interpretazione di un carattere.

  «Le linee dominanti della creazione balzachiana mi apparvero la bramosia dei beni più materiali e concreti della vita, l’ebbrezza di allargare il tumulto della loro conquista, la stanchezza e il logorio degli insani desideri». Arcari boccia con queste parole ogni pretesa aristocratica, monarchica e cristiana di Balzac, ma ne è fascinato.

  «Artisti vi sono, eretti e sovrani sulla multitudine come veri e solenni pastori della gente in cammino. Il Balzac non è di questi. Artisti vi sono che con prestigio di lineature prodigiose arrivano e consolano gli occhi dei fratelli morituri, che rendono più mite la vita. Neppure di questi è il Balzac. Vi sono, invece ed insieme artisti che, nel contagio delle grida e della febbre del pallio, nell’atmosfera densa della contesa e dell’attesa, intervengono di un intervento curioso ed appassionato, esterno ed intimo, superiore ed accanito, coreografi inesauribili di una ressa inaudita. Anche questi artisti lasciano un’impronta «aggiungono qualcosa allo spettacolo della vita. Anche il Balzac aggiunge. Aggiunge tumulto a tumulto, mischia a mischia, sangue e lagrime a ciò che arde ed a ciò che piange la terra».

 

***

  Il volume, lo chiamo volume perché nelle sue poco più che duecento pagine ha tutta la dignità, benchè sia agile e tracciato a rapidi ed essenziali tocchi come un articolo, ha tre parti: l’appetito delle cose esterne, l’ebbrezza delle cose esterne, l’insufficienza delle cose esterne. E’ una ripartizione che sa di moraleggiante e che da sola ribadisce i sensi elevatissimi dell’autore, ma è ripartizione così esattamente rivelatrice di quanto era meschino e di quanto era grande in Balzac, che avrebbe potuto essere scelta anche da un biografo partito da tutt’altre premesse, verso tutt’altro traguardo.

  In famiglia «l’andar più giù, il trovarsi con meno soldi, costituiva una ipotesi maledetta, uno spavento da non ragionarci neppure; il salire più su, l’assicurarsi proventi più lauti, un sollucchero, un’estasi. La felicità». Cosi Arcari spiega perché i personaggi di Balzac siano così esattamente descritti contabilmente e di ogni cosa nominata sia detto-il prezzo preciso; anche Onorato, come Raffaello della «Pelle di zigrino», ha avuto al giorno venti soldi giusti giusti e inaumentabili: diciotto per le spese fisse e due di sopravanzo per le spese imprevedute, e sempre fu tra debiti e cambiali per cifre sempre più grosse per quanto i suoi guadagni erano più lauti.

  Questa. spinta della necessità, di guadagnare ha messo in moto l’autore più dei fantasmi della gloria. L’ansia del numerario, del compenso liquido, fu l’arbitro duro, il tiranno esoso del romanziere, Egli cercò disperatamente anche gli onori più scintillanti, e la sua ricerca per l’amore delle donne ricche e già celebrate lo porta a questo curioso aforisma: «non c’è che l’ultimo amore di una donna che possa appagare il primo amore di un uomo».

  Oggi la vita non è meno interessata che ai tempi di Balzac, ma è meno interessante nel giuoco dei suoi interessi, e c’è quella «indifferenza» che non ci permetterebbe di accanirsi per tutta un’esistenza in un puntiglio come fa «la cugina Betta» [...].

  Questo caratteristico glorificare gli interessi è proprio del ciclo di Balzac precisato da Arcari; l’ottocento è passato dall’appetito delle cose esterne all’ebbrezza delle cose esterne la quale partecipa dei due secoli; ma queste cose esterne, premio e castigo della vita, sono necessariamente limitate, devono indicare una differenza e supremazia sugli altri per potere affascinare; se oggi pregiamo più di cento anni fa tanti valori materiali, ci avviamo pure, in modo evidente a un livellamento economico; ogni cosa, da un libro a uno studio, interessa solo se è destinata a molti, a moltissimi a tutti; un poeta con dieci lettori, delizia squisita di dandys (sic), oggi non avrebbe neppure i dieci lettori perché non ci sono più dandys; e Così dall’ebbrezza delle cose esterne passiamo a sentire l’insufficienza delle cose esterne; a questo punto l’arte nostra raccoglie l’eredità di Balzac.

  I libri gialli sono l’ultima esasperazione di quell’avventuroso che fu esasperato dai romanzi d’appendice, l’avventura per l’avventura, l’intreccio per l’intreccio, il brivido per i brivido; Balzac e i suoi contemporanei hanno dei personaggi cui succedono cento volte più cose di quanto è possibile che accadano a uno stesso individuo, ma su tutta questa farragine complicata di avvenimenti spazia una speranza, un desiderio, un’ansia di arte; romanzi da leggere di un fiato ma scritti per anni ed anni; oggi nessuno di noi potrebbe dedicare tanto tempo e dare tanta attenzione a Vidocq o a Rubempré, alla Polferina (sic) o Rastignac; perché noi dall’ebbrezza dei beni della terra — così rari per potere avere la speranza di raggiungerli, così insidiati per potere  sperare la gioia di goderli — siamo passati al bisogno di uscire da questi beni terrestri verso la fantasia, e così la letteratura più caratteristica di oggi scappa fuori dalle reti del denaro che già tanto ci attanaglia nella vita e cerca di evadere.

  Balzac resta una specie di Maresciallo napoleonico di quella letteratura grandiosa e spiacevole, grande di grandi meschinità, e di cui Zola fu l’ultimo Generale sfumando il verismo più crudo nelle nebbie della utopia.

  Perciò, come se ne dà l’esempio Paolo Arcari, nell’arte vogliamo spaziare, oltre gli interessi vani anche se raggiunti, per potere meglio nella vita «credere, obbedire, combattere».

 

 

  Emanuele Portal, Emilio Zola, «Gran Mondo. Rivista Artistica Letteraria Illustrata Mensile», Roma, Anno XXXVIII, N. 8, Agosto 1934, pp. 24-25.

 

  p. 24. E’ oggi un dimenticato ed a torto. Certo, la sua Stona naturale e sociale di una famiglia tono il secondo Impero non può paragonarsi alla Comédie humaine di Balzac; ma costituisce una serie di romanzi, che descrivono assai bene e con forti tinte l’epoca del terzo Napoleone, dal colpo di stato alla funesta guerra del 1870. Tutte le classi sociali vi sono rappresentate, tutti gli ambienti in quel tempo, che non fu senza gloria per la Francia.

  Zola fu il capo della scuola naturalistica ed a volte esagerò; i tuoi predecessori, Balzac, Flaubert mantennero sempre la giusta misura.

  E per questo le opere di Balzac e Madame Bovary sono sempre lette ed ammirate.

 

 

  Carlotta Prosperi, Moda 1790-1900, «La Stampa della Sera», Torino, Anno 68, Num. 69, 22 Marzo 1934, p. 6.

 

  [Su: Angela Martini, Moda 1790-1900, Ed. Rizzoli, Milano].

 

  Moda Romantica ... Ci passano davanti agli occhi le eroine di Balzac, sappiamo che erano vestite in questo modo quelle fatali e loquaci duchesse che dissertavano così sapientemente d’amore, d’arte e di politica ...

 

 

  Mario Robertazzi, Tre maestri: Balzac, Dickens, Dostoievski, in Poesia e realtà, Modena, Guanda Editore (Stabilimento Tipografico G. Ferraguti & C.), 1934 («Collezione “Problemi d’oggi” diretta da Ugo Guandalini», 4), pp. 293-304.

 

  Cfr. 1933.



 Carlandrea Rossi, Studi di poetica, «L’Eroica. Rassegna italiana di Ettore Cozzani», Milano, Anno XXII-XXIII, Quaderno 195-196, Novembre-Dicembre 1934, pp. 40-44.

 

 p. 43. In questi «Studi», per esempio, il Tilgher [cfr. 1932] ci mostra chiara la differenza tra lo stato d’anima di Rastignac, che ama le donne, gli onori, la ricchezza e la potenza oggetti della sua ambizione; e lo stato d’anima di Balzac nell’atto in cui crea l’immortale personaggio: amore che più non s’appunta su un oggetto, ma che si compiace di se stesso, amore di sé, amore verso l’ambizione di Rastignac. E l’esempio è chiaro, perché permette di cogliere subito la differenza. Ma noi desideremmo anche vedere un ugual parallelo a proposito d’una fuga di Bach e d’una sinfonia di Beethoven, d’un concerto di Vivaldi e d’un quartetto di Schubert: opere nelle quali la forma e la struttura hanno un valore enorme; nelle quali il lavoro di creazione non fu sempre gioia, com’è gioia il dolore che ama se stesso, e nelle quali la scissione tra «amore d’oggetti» e «amore di vita» o «amore di sè» non è tanto evidente come nel suricordato esempio di Rastignac.

 

 

  Filippo Sacchi, Enciclopedia dello spirito. Qualche ricetta per passare ai posteri, «Corriere della Sera», Milano, Anno 59, N. 286, 2 dicembre 1934, p. 5.

 

  [Su: Fernando Palazzi, Enciclopedia degli aneddoti, Milano, Ceschina].

 

  Ma registriamo, in un genere più patetico, Soulié che dice a Balzac, mostrandogli una cambiale: «Vedi questo pezzetto di carta? Esso vale venticinque centesimi, ma appena ci avrò messo la firma io non varrà più nulla!». I grandi vecchi, i duri a morire sono un’altra categoria sicura.



  Alfredo Sandulli, Arte delittuosa, Napoli, Alfredo Guida Editore, 1934.

 

Parte III. Diffamazione.

 

  pp. 170-171. Cfr. 1927.

 

  p. 173. Balzac nella «Madame de Mortsauf» de «Lys dans la vallée» ritrae la figura della sua prima amante madame De Berny.

 

  p. 180. Charles Léger, in un suo volume di storia letteraria, ricor­dò che al letto di morte di Balzac, la moglie di lui — la celebre polacca madame Hanska — durante la dolorosa agonia del grande scrittore, non interruppe i suoi amori col pittore Jean Gigoux. Ottavio Mirbeau nel suo romanzo «La 628-E-8» riprodusse il triste episodio; ma fu costretto a sopprimerlo all’ultimo momento.

 

  p. 239. Si è narrata la vita tumultuosa del Balzac, oppresso dai debiti e costretto a nascondersi allo sguardo vigile dei suoi creditori. E, per tal modo, si è dato ragione della naturalezza di descrizione con cui ha vivificato alcuni episodi ed il carattere e la condotta dei numerosi personaggi creati dal fervore della sua possente fantasia. Il suo immortale «Mercadet» non sarebbe che la riproduzione di uno dei tanti tipi di avidi affaristi, che specularono sul disordine e le sregolatezze di lui.


Parte IV. Oltraggio al pudore.

 

  p. 397. Balzac, nel suo studio su Caterina de’ Medici, dice che sulla facciata del castello di Blois, fatto costruire da Luigi XII, si scorge una figura di donna scolpita sul capitello di una colonna della porta. Essa ha le vesti rialzate e mostra le parti posteriori ad un grosso monaco, accoccolato sul capitello della colonna corrispondente all’altro pilastro della porta sulla quale era proprio situata la statua di Luigi XII!

  Sula stessa facciata, sopra una finestra, è riprodotto lo stesso motivo ornamentale: soltanto, mentre la donna ripete la stessa esibizione, l’altro, cui è fatta, si tura il naso con le mani.

  Per coonestare la oscenità di tali sculture, si disse esse erano morali per lo scopo che si proponevano, perché erano un monito per i religiosi, che si abbandonavano alla lussuria.

 

 

  Arduino Severini, “La donna” in una conferenza tenuta a Melfi dall’on. avv. Arduino Severini, «Giornale di Lucania. Settimanale delle Provincie di Potenza e Matera», Potenza, Anno XXIV, N. 2, 13-14 gennaio 1934, p. 2.

 

  Sant’Agostino ha paragonato la gelosia ad una tenaglia rovente; Onorato De Balzac ha scritto che l’esser geloso è il colmo dell’egoismo, la irritazione di una vanità; La Rochefoucauld ha definito la gelosia il peggiore dei mali.



  G. Sommi Picenardi, Susurri dell’etere, «Radiocorriere. Settimanale dell’Ente Italiano Audizioni Radiofoniche», Torino, Anno X, N. 40, 30 Settembre-6 Ottobre 1933, p. 23.

 

  La settimana passata, nella piccola e graziosa città di Vouvray, famosa per le vigne che la circondano ed il vino olezzante e gustoso che danno, venne inaugurato il busto in marmo di un uomo celebre. La sua celebrità, già antica, s’intona ora a due nuovi motivi veramente eccezionali.

  Il primo, è che la radio lo ha «ucciso completamente»: e questa inaudita informazione mi vene da un giornale francese (che ha l’aria di credere che vi sia un modo di uccidere ... incompletamente!).

  E secondò motivo è che quel grand’uomo ucciso dalla radio ... non è mai esistito! E questa informazione, seppure avete qualche notizia dell’ammirevole letteratura balzachiana, non vi sorprenderà, quando saprete che l’eroe monumentato si chiama Felice Gaudissart, cioè, come c’insegna l’autore dei suoi giorni ... letterari e della Comédie humaine, il prototipo del viaggiatore di commercio. Il «viaggiatore di commercio — scriveva il Balzac nel raccontare le vicende del popolarissimo suo personaggio, — del tutto sconosciuto nell’antichità, non è forse una delle più curiose figure create dall’epoca presente?».

  Gaudissart, cui la presta e spregiudicata abilità nelle faccende della professione aveva guadagnata la qualifica di «illustre», era, quanto al fisico: «Di media statura, grosso e grasso come chi ha l’abitudine di viaggiare in diligenza, tonda la faccia come una piccola zucca, colorita, rassomigliante a quei classici volti adottati dagli scultori di ogni paese per le statue dell’Abbondanza, della Legge, della Forza e del Commercio».

  E invero il Commercio incarnato non si avrebbe potuto trovare rappresentante più caratteristico: «Spregiudicato, bonaccione, ridancione; poteva abbandonare a tempo opportuno tutte le buffonerie e diventava allora il più fine e il più abile degli ambasciatori; conosceva l’arte di presentarsi come amministratore al sottoprefetto, come capitalista al banchiere, come uomo religioso e monarchico al partigiano della Monarchia; come borghese al borghese, sapendo, insomma, mostrarsi in ogni luogo ed in ogni occasione qual conveniva per accaparrarsi l’attenzione e la fiducia dei clienti».

  Vita movimentata e sempre avventurosa la sua, anche quando si svolgeva in un’apparente monotonia quotidiana di diligenze da salire, di alberghi da frequentare, di clienti da visitare, di campionari da mostrare, di modelli da esaltare, di commissioni da raccogliere.

  Non è però per avere offerto a Gaudissart l’occasione di successi commerciali particolarmente memorabili e nemmeno per avergli data la luce che Vouvray volle allegramente «statuficare» l’eroe balzachiano: ma piuttosto per essere stata la cornice alla sua meno eroica avventura.

  In un certo momento Gaudissart, che si era messo allora a girar la Francia raccogliendo abbonamenti.per un giornale politico, ma senza dimenticare però gli altri affari, passava da Vouvray quando un certo Vernier, principe dei buontemponi e sagace orditore di beffe, lo persuade ad acquistare due botti di vino da un povero scimunito, conosciuto da tutti per la sua mania bizzarra di offrire in vendita del «vino di prima qualità» fatto con uva raccolta con l’immaginazione in vigne mai possedute. Stavolta Gaudissart; l’illustre Gaudissart, che si vanta di averla «fatta» a tanti, stavolta s’imbatté in chi la «fa» a lui: e dà in pieno nella panìa! La vera ragione per cui fu scelta Vouvray per erigere il monumento del «Napoleone dei commessi viaggiatori» fu che egli vi trovò il suo Waterloo!

  Ahimè, per la gola di quell’affare di vino, per poco il gioviale Gaudissart non incontrò la morte nella vinicola Vouvray: e fu quando, tornato all’albergo dopo aver combinato l’affare con il povero pazzo e sostenuta con lui una lunga disquisizione politico-filosofica, l’oste gli spiegò la beffa ond’era stato vittima. Beffato il beffatore! E il modo lo toccava nel suo onore professionale, ponendolo nell’intollerabile situazione di avergli fatto comperare chiacchiere per vino: a lui, Gaudissart, che, tutt’al più, con le chiacchiere aveva saputo gabellare qualche botte di acetaccio annacquato per vino buono: ma vendere a lui quelle due botti di «vino inesistente», ah no, questo non si poteva tollerare!

  Corse d’impeto in casa dell’ironico Vernier e gli rovesciò addosso un tal sacco di contumelie rabbiose che una sfida ne nacque. Ahimè, qui l’eroe mancò d’ogni stile ... Non consentì al duello, fin quando non ottenne da un antico maestro d’armi dei granatieri questa assicurazione: «Le pistole avranno uno scarto sufficiente ...». Allora di coniglio, l’illustre Gaudissart ridivenne leone: dopo quella dichiarazione competentissima, il duello non si presentava pericoloso ... se non per i padrini.

  Fortunatamente non ci furono vittime, nemmeno fra i testimoni; tutto andò bene, e l’episodio drammatico si chiuse con una festosa colazione in cui Gaudissart non si tenne dal dimostrare la sua gioia per aver vista allontanarsi, la minaccia di finir accoppato.

  Oh, perché — altra stranezza dopo quella di essersi dedicato un monumento ad un individuo che non è esistito, se non nelle pagine di un romanziere di genio — perché l’Echo de Paris, incolpa la radio, adesso, a cent’anni di distanza, di averlo, essa, «accoppato» l’ottimo Gaudissart? [...].

 

 

  Armando Spadini, Carte e memorie. Così era questa donna, «Nuova Antologia di Lettere, Scienze ed Arti», Roma, Società Anonima «La Nuova Antologia», Settima Serie, Volume della Raccolta CCCLXXI, Fascicolo 1483, 1° Gennaio 1934, pp. 499-451.

 

  p. 499. Aspettate un momento, che sarò breve: due parole sul mio amico. Testa stereotipata da uomo di genio, vale a dire che da Goethe a Napoleone poteva somigliare a una grande quantità d’uomini d’ingegno a lineamenti quasi regolari. Mi spiego: se molto in carne e con baffi eccoti Balzac, un po’ meno è Maupassant, se raso eccolo Goya, se dimagrito ecco un Baudelaire, con la barba fatta perfino un Napoleone quando un ciuffo di capelli gli cadeva sulla fronte.

 

 

  A.[ndrea] T.[osto] d.[e] C.[aro], Diorama letterario. Novità della «Morcelliana», «Parva Lucerna. Rassegna di arte, letteratura, filosofia», Trapani, Casa editrice Radio, Anno III, N. 4-6, 1934, p. 157.

 

  Paolo Arcari - «Balzac»L. 8.

  E’ un modo tutto nuovo questo di Arcari nel presentarci un Balzac al rovescio, cioè religioso. Per quanto le opere dello scrittore profilato abbiano un comune valore negativo (se considerate cattolicamente) nondimeno sono ricche di significati religiosi.

  La ricerca dell’uomo, nell’ambito delle opere, importa rischi e pericoli, spesso è disagevole. Arcari è maestro in tal genere: Le sue pagine, spesso linde, perché ricercate, sono così decorose e documentate da mostrarci un Balzac ben diverso da quello che la critica ci mette sotto il naso. Egli crea dapprima il paesaggio con sicuro intuito, crea lambiente, poi ad un tratto ti fa balzare la figura del protagonista. E’ un procedere per, analisi: raro è che un. suo giudizio sia inesatto e vago; il suo pregio è la documentazione: ne vien fuori una critica ben ponderata, dialetticamente agguerrita. Avvezzi a carte (sic) biografie romanzate dove l’episodio macabro o lo scorcio virtuoso formano la parte più, significativa ma assai negativa, additiamo ai futuri biografi di Balzac questo libro di rilevante disamina.

 

 

  G.[iorgina] V.[ivanti], Introduzione, in O. de Balzac, La pelle di zigrino… cit., Torino, Unione Tipografico-Editrice Torinese, 1934, pp. 5-19.

 

  Il desiderio di potenza e di gloria, insieme col bisogno di penetrare nella vita universale per mezzo della conoscenza e della comprensione, costituisce il motivo intimo e fondamentale, la ragione pratica e spirituale dell’umanità di Balzac, ed è anche la molla, talora segreta, talora palese, di tutta la sua opera d’arte, perpetuamente concepita e proiettata in un clima di vita attiva.

  Nell’uomo-artista, questo complesso motivo si traduce in una forma di volontà, dapprima vaga e indeterminata, poi più precisa e consapevole, e si sviluppa attraverso il lavoro paziente, la ricerca continua, l’esperienza feconda, sboccando nell’opera immane in cui esso trova integrazione e continuazione.

  Nell’opera, il motivo umano-artistico che vi sfocia come un fiume nel mare, irradiando ma non disperdendo la sua forza, si ritrova nei diversi tipi che ne rappresentano alcuni degli innumerevoli aspetti, sotto forma di naturali tendenze o passioni, individuate e precise, che si concretano nell’unico ambiente ad esse connaturato e seguono la propria parabola sino al conseguimento della loro totale espansione e alla conclusione della loro massima esperienza.

  Il simbolo di questo motivo fondamentale, la chiave di tutta la filosofia e di tutto il pensiero che innerva e vivifica il mondo dalla Comédie humaine, e quindi la ragione prima ed essenziale dell’arte e della vita di Balzac, sono racchiusi nell’occulto significato della «pelle di zigrino», e trovano la loro dimostrazione filosofica nel dramma vissuto dal suo possessore Raphaël de Valentin.

  Questa magica pelle, dice lo stesso Balzac, simboleggia «la vita alle prese col desiderio, principio di ogni passione». E il vecchio antiquario, nell’offrire a Raphaël il fatale talismano, afferma: «L’uomo si esaurisce con due atti istintivamente compiuti, che inaridiscono le sorgenti della sua esistenza. Due verbi esprimono tutte le forme assunte da queste due cause di morte: VOLERE e POTERE ...». Il talismano riunisce in sè le due facoltà del volere e del potere. Chi lo possiede otterrà ciò che desidera, ma il desiderio, nel suo anelito verso l’infinito, attraverso i transitori possessi, consumerà ardendo la vita stessa che lo alimenta.

  Raphaël percorrerà infatti il breve ciclo della sua esistenza terrena nell’ansia della conquista e nell’ebrezza del potere, e dimostrerà, in una drammatica esperienza, l’inadeguatezza della vita a ogni sogno e a qualsiasi aspirazione dell’umanità. Generalizzando in sè le passioni nel desiderio, che ne è il principio fondamentale, Raphaël rappresenterà appunto il dramma della loro incapacità a soddisfarsi.

  Così, i personaggi della Comédie humaine, nell’incarnare ciascuno la propria tipica passione, quale ne sia il miraggio, di ricchezza o di piacere, di potere o di scienza, concluderanno sempre la loro esperienza allo stesso modo di Raphaël.

  E Balzac, destinato dalla sua volontà a inseguire, con ambizione non mai stanca, gloria e fortuna, a sperimentare la forza divoratrice del volere e del potere sulla propria esistenza, è egli stesso il prototipo delle sue creature d’arte: somma e risultante dei loro riflessi.

 

***

 

  Per meglio comprenderne l’opera, per vedere come essa sia intimamente legata all’autore, è quindi essenziale conoscere Balzac nella sua vita, nei tratti più caratteristici del suo spirito, e coglierne gli atteggiamenti maggiormente significativi in rapporto all’ambiente, agli avvenimenti e all’arte.

  Il padre Bernard, prima funzionario nell’Amministrazione militare, poi direttore dell'Ospedale di Tours, era un ottimo parlatore, un divoratore di libri e passava per un uomo strano, ma buono, di carattere dolce e tollerante. La madre, Laure Sallambier, di trentadue anni più giovane del marito, era bella e intelligente, dotata di grande energia, ma di carattere ineguale, severa coi figli, portata alle scienze occulte. Honoré, nato a Tours il 20 maggio 1799, eredita dai genitori sopratutto l’energia, l’espansività, l’interesse alla vita in tutte le sue manifestazioni.

  L’infanzia di Balzac trascorre normale come quella di un qualunque fanciullo e non presenta nulla di eccezionale. Il fulgore delle vittorie napoleoniche, la gloria dell’Impero, proiettano tuttavia la loro luce sulla sua anima già sensibilissima ed egli ne respira l’elettrizzante atmosfera d’eroismo e di grandezza. Dovrà però soffocare l’innata esuberanza, comprimere il prepotente bisogno d’espansione, tra le mura del Collegio di Vendôme dove, entrato a sette anni, per uscirne quattordicenne, soffrirà la prima esperienza dell’incomprensione degli uomini e affinerà, nel crogiolo dei primi dolori e delle prime delusioni, le forze ancora latenti della sua natura. Questo periodo, il cui ricordo gli ispirerà più tardi una parte di Louis Lambert, è capitale nella formazione spirituale di Balzac. Il fanciullo sano, allegro, vivace, vi si trasforma in un piccolo uomo fiero e taciturno che osserva e fantastica. Non studia, scontenta i maestri, ma divora di nascosto quanti più libri della ricca biblioteca del Collegio capitano tra le sue mani; e con le letture comincia a farsi strada in lui l’idea di poter anch’egli un giorno compiere qualcosa di grande come gli eroi di cui legge la storia. È in questo tempo che si delineano quelli che saranno lo spirito, la tendenza filosofica della sua vita e della sua arte. A tredici anni scrive un Traité de la volonté, che un professore confisca e, senza leggere, distrugge. In questo trattato, che lo scolaro di Vendôme credeva destinato a rinnovare la scienza, c’era, in germe, la curiosità scientifica di risalire alle cause attraverso le concatenazioni degli effetti, che caratterizzerà tutta l’opera balzacchiana e troverà uno dei suoi maggiori riferimenti nella stessa Peau de chagrin. Tale trattato, così prezioso al cuore di Balzac, oltre che in Louis Lambert, si rispecchia infatti nella Théorie de la volonté di Raphaël de Valentin, il quale, vero fratello spirituale di Honoré, vuol penetrare nei misteri del pensiero, sapere come nascono e muoiono le idee, e valutare matematicamente la somma delle forze e il potere determinante dei sentimenti umani.

  A quattordici anni tutto questo turbinio d’idee e di pensieri, tutto questo fervore d’immaginazione, si risolvono in una grave forma di encefalite, e il fanciullo deve essere immediatamente ripreso dalla famiglia. Pochi mesi però di vita sana all’aria aperta e di cure affettuose sono sufficienti a ridargli con la salute la gaiezza e la vivacità proprie della sua indole e della sua età. Riprende allora gli studi interrotti e le appassionanti letture, e alla sorella Laure, che sarà sempre la sua più fida amica e consigliera, dice il suo segreto proposito, la sua ostinata convinzione di diventare un giorno un grand’uomo.

  Trasferitosi nel 1814 a Parigi con la famiglia, prosegue gli studi all’Istituto Lepitre, di cui più tardi parlerà nel Lys dans vallée, frequenta i corsi della Sorbonne, dove le eloquenti improvvisazioni del Villemain, del Guizot e del Cousin lo accendono di entusiasmo, quindi, iscrittosi alla facoltà di legge, ne segue corsi, facendo nello stesso tempo pratica presso un notaio.

  In questo tempo, tenuto a stecchetto dal padre, conduce la vita dura e penosa dello studente povero, il cui ricordo rivive nella descrizione della giovinezza di Raphaël. Ed è in questo periodo che la sua ambizione si concreta con la coscienza della vocazione letteraria. Ma s’egli si crede destinato a grandi cose, la famiglia non è altrettanto ottimista, e il padre, che sogna per lui la carriera tranquilla e sicura del notaio, finisce con l’arrendersi soltanto perché la volontà del figliuolo è già più forte e tenace della sua. Due anni gli sono accordati dalla famiglia per dimostrare le sue capacità, e in questi due anni (1819-1821), in una soffitta della Rue Lesdiguières, Balzac si tempra alle difficoltà della lotta, lavorando con ardore instancabile e con indomita fede, che le prime immancabili delusioni e le angustie di una vita povera e disagiata non riescono a scuotere. Egli medita un gran numero di lavori, ha un’infinità di cose da dire e, come un fanciullo, non sa da che parte incominciare. Si decide infine per una tragedia su Cromwell e vi lavora indefessamente per diversi mesi. Intanto legge con passione i classici e, nelle sue passeggiate al cimitero del Père-Lachaise, riflette e s’ispira agli epitaffi dei grandi che vi sono sepolti, guarda dall’alto Parigi e, come Rastignac nelle ultime pagine del Père Goriot, già si sente padrone di tutto quel mondo.

  Finalmente Cromwell è finito, ma, alla speranza della riuscita, segue il più amaro disinganno. Un vecchio professore, amico di casa, scelto dalla famiglia d’Honoré come giudice supremo, dopo una lettura coscienziosa, dichiara che il giovane «deve fare qualunque cosa, salvo che della letteratura». Il colpo è grave, ma non basta a smuovere Balzac dal suo proposito. Le tragedie non fanno per lui, pazienza, la sua penna saprà fare altro. Si rimette dunque al lavoro, e da questo momento, per lo spazio di cinque anni, scrive e pubblica, sotto diversi pseudonimi, una lunga serie di romanzi ai quali riconosce il solo merito di insegnargli a scrivere. Ma intanto, pur nel lavoro ingrato, le idee maturano, ed egli vive con gioia il suo tempo, interessandosi, attraverso una sensibilità che si va sempre più raffinando, a tutte le manifestazioni dell’attività e dell’intelligenza umana. Nell’osservare i diversi tipi sociali, nell’esplorare le anime e le cose, ritrova nelle teorie del Gall e del Lavater, del Cuvier e di Geoffroy-Saint-Hilaire, una segreta rispondenza con le sue più fervide intuizioni di artista e di poeta. Così, saggiando le proprie forze, accarezza un’idea grandiosa: aspira a spiegare l’uomo, descrivendone l’anima e i costumi, e a trovarne, come lo scienziato, le leggi naturali. Sogna di nuovo la gloria e sogna anche, a coronarla, una grandissima passione. In questi anni ha conosciuto l’amore: ma non è Madame Laure de Berny, l’amica di sua madre, di tanti anni maggiore di lui, che possa dargli il sognato amore prodigioso e perfetto. Ella, che lo ama al punto di essere anche solo una madre per lui, avrà sempre un posto nel suo cuore, sarà sempre la dilecta, ma non potrà impedirgli di continuare tutta la vita a inseguire la sua chimera. Quanto alla gloria, essa è ancora lontana, e a volte gli sembra irraggiungibile. Il suo lavoro gli è di tormento, il guadagno è scarso. Egli soffre delle continue ristrettezze ed angustie che minacciano di soffocarlo. Il problema del danaro, che agiterà la Comédie humaine, è già in questo momento vivo e assillante. Per risolverlo e conquistare con la ricchezza l’indipendenza necessaria al suo lavoro, egli si lancia allora in imprese commerciali, fa l’editore, lo stampatore, il fonditore di caratteri: ma non è nato per il commercio e, dopo una serie di disgraziate speculazioni, si salva appena dal fallimento.

  Le conseguenze di tutto ciò sono quanto mai dolorose. A ventinove anni Balzac si trova, come scrittore, a dover tutto ricominciare: pieno di debiti, che trascinerà per tutta la vita, non avrà, per pagarli, se non la sua penna, alla quale nessuno riconosce ancora valore alcuno. Vive dunque ore terribili e, certo, queste gli hanno suggerito le amare meditazioni sul suicidio più tardi da lui attribuite a Raphaël. Tuttavia la triste esperienza che, pagando di persona, egli ha fatto degli uomini e della vita, è stata una grande scuola per zi suo ingegno e per il suo carattere; e, pur senza appoggi e senza incoraggiamenti — solo Madame de Berny e la sorella Laure non perdono la fiducia in lui — sostenuto soltanto dalla fede e dall’amor proprio che gli impongono di vivere e di lavorare per soddisfare l’ambizione e gli impegni, si rimette a scrivere e compone Les Chouans, il primo libro pubblicato col suo nome. Ammiratore entusiasta di Walter Scott, come lui vorrebbe rappresentare nelle sue fasi principali la storia dei costumi del proprio paese. Con Catherine de Médicis, che seguirà l’anno dopo, Les Chouans testimonia di questo progetto più tardi abbandonato per il più vasto piano della Comédie humaine, ed è il primo libro, il quale, cominciando a rivelare le qualità migliori di Balzac, gli attiri l’attenzione del pubblico e della critica. Da questo momento, egli prosegue con rinnovato ardore nel suo lavoro, e intanto allaccia importanti relazioni nell’ambiente letterario-mondano di Parigi dove, tra altri, conosce Madame Récamier, Chateaubriand, George Sand. Così, mentre accresce il mondo delle sue esperienze mondane e si mette sempre più in contatto con le idee altrui, arricchisce il mondo immaginano della sua fantasia e lo popola di tutte le creature intraviste, conosciute o anche soltanto intuite. Il suo cervello è ormai una fucina dove si agitano e vivono gli attori di quella che sarà la Comédie humaine. Intorno a queste figure si formano i diversi cicli di vita che, sospingendosi, compenetrandosi gli uni negli altri, urgono, premono, ansiosi della loro definizione artistica.

  Mentre scrive La peau de chagrin, è costretto dal prepotente bisogno creativo, a buttar giù le prime pagine dell’Auberge Rouge, e intanto già lo incalza possente la figura del Père Goriot, circondata dalle immagini ancora lontane, ma già vive è precise, dei diversi personaggi che formeranno l’ambiente e lo sfondo della «Pension Vauquer».

  Ai primi del luglio 1831, La peau de chagrin, cui Balzac ha lavorato indefessamente per alcuni mesi, è compiuta, ed è il suo primo reale successo. Questo libro, punto di partenza per i successivi capolavori, segna veramente una pietra miliare nell’arte di Balzac, chè in esso le tendenze e qualità dello scrittore già appaiono nel loro carattere essenziale. Sulla trama e nello sfondo romantico, di cui Balzac particolarmente si compiace, e intorno al tema filosofico che ne costituisce l’innervatura centrale, già ne La peau de chagrin si distaccano ed emergono figure caratteristiche, indimenticabili, le quali, come nella visibile realtà, si muovono e respirano in armonia col proprio ambiente, creandosi una atmosfera fisica e morale, dove le vicende sono conseguenza naturale e necessaria dei loro pensieri e dei loro atti, emanazione spontanea della vita trasfusa in esse dall’artista. Accanto a Raphaël, giovane appassionato ed illuso, poeta e pensatore, pieno di scetticismo e d’ingenuità, cui Balzac ha trasmesso tanta parte di sè, la contessa Fedora, la «donna senza cuore», vuol raffigurare la società contemporanea ambigua e crudele nell’ingannevole fascino degli allettamenti esteriori, nella vanità della sua fredda corruzione, nel suo elegante egoismo, ma, oltre e più di un simbolo, la figura di lei s’impone come quella di una donna reale, quale Balzac può aver conosciuto ed amato, dalla quale può essere stato respinto (forse M.lle Olympe Pélissier, più tardi divenuta la moglie di Gioacchino Rossini?), e che l’artista ha saputo riplasmare nell’arte con l’inconfondibile segno della vita vissuta e sofferta. Così Paolina, l’eterea creatura nella quale il Poeta ha voluto trasfigurare l’eterno ideale della donna, dileguante per l’inafferrabile fascino della bellezza e della poesia, non è soltanto una finzione d’arte, ma una fanciulla forse conosciuta e sognata dall’artista, cui ci è facile prestar fede quando di lei dice, scrivendo a un’amica: «... Paolina esiste, ed e anche più bella. Se ne ho fatto un’illusione è stato perché nessuno conoscesse il mio segreto».

  Insieme con la virtù di far vivere i suoi personaggi e di farne emergere i caratteri sui fatti e nell’ambiente, già ne La peau de chagrin si delinea la tendenza più originale di Balzac, quella di rappresentare gli uomini del suo tempo nei loro rapporti sociali, e di scoprire i moventi delle loro azioni per mezzo delle analogie tra le leggi fisiche della natura e le leggi morali della società che governano in ciascun campo le correlazioni tra cause ed effetti. Donde quel suo bisogno di ricorrere a tutti gli aiuti che potesse largirgli la conoscenza umana, e l’affluire degli elementi più diversi della scienza e della tecnica, non sempre dominati dal temperamento irruente, esuberante dell’Autore, nè ordinati armoniosamente nell’espressione artistica. Quindi, da un lato, originalità e grandiosità di concezione, ricchezza di pensiero e di stile, interesse non solo artistico, ma umano e universale; dall’altro, naturali squilibri nella composizione, ridondanza d’immagini e di concetti, non sempre chiari e coerenti, che ci allontanano dai personaggi e disperdono l’interesse all’azione.

  Il successo di La peau de chagrin e dei libri seguenti, scuote finalmente l’apatia della critica, ma è ancor lungi dal procurare all’autore quel guadagno di cui egli ha necessità per poter lavorare. Per sfuggire alla persecuzione dei creditori, è costretto a firmare cambiali su cambiali e, per pagarle, deve compiere prodigi di lavoro. Dorme ormai poche ore per notte, vince il sonno a forza di caffè, e, pur non tralasciando di scrivere, architetta continuamente progetti di nuove speculazioni che possan dargli finalmente l’agognata ricchezza. La tirannia del danaro, che per tutta la vita non cesserà mai di perseguitarlo, gli rivela quale importanza esso abbia nella società moderna, qual formidabile leva esso sia nel conflitto degli uomini con le loro passioni; ed egli ne esprime mirabilmente la potenza, dandogli nelle proprie opere il posto che gli spetta nel meccanismo dei rapporti sociali. Sotto l’assillo del danaro il suo lavoro diventa accanito come una battaglia da vincere, in cui siano in giuoco tutte le facoltà produttive della sua mente. Nuovi libri si susseguono rapidamente e ognuno di essi rappresenta un superamento, una più ampia prospettiva nell’orizzonte della vita sociale. Egli si sente vivere, sente il suo genio maturare con la vita stessa e vuole che la sua arte non sia letteratura, ma creazione e conquista di uomini, di società, di nazioni. Sul caminetto della camera dov’egli lavora, v’è una statuetta di Napoleone: sul fodero della spada, Balzac un giorno ha scritto: «Ciò ch’egli non ha potuto compiere con la spada, io lo compirò con la penna».

  Nel 1833, poco dopo la pubblicazione del Médecin de campagne, lo spirito di Balzac, giunto ormai a un massimo grado di lucidità, ha finalmente la visione sintetica della vasta opera compiuta e da compiere, ne vede il filo conduttore, e sente giunto il momento di organizzarla e definirla secondo i rapporti e gli sviluppi delle varie parti. La speranza in un nuovo grandissimo amore, quello della Étrangère, che, dalla Polonia, gli scrive lettere tutte pervase d’ammirata comprensione, esalta l’immaginazione dell’artista. Il mondo dei suoi personaggi si fa sempre più vivo e vibrante, si sovrappone a quello reale, lo trascende. Come nella vita, egli vede stabilirsi tra essi quella rete d’influssi diretti e indiretti attraverso i quali le esistenze umane, pur in ambienti diversi e per diversa vicenda, interferiscono le une nelle altre, prolungandosi, negli atti e nei pensieri, all’infinito. Condotto da tale visione, egli risolve di raccogliere i propri libri e di integrarli in modo che dal loro insieme sorga compiuto il quadro della società francese del suo tempo. Intitolerà per ora quest’opera Études de moeurs; la suddividerà in Scènes de la vie privée, de la vie de campagne, de la vie de province, de la vie parisienne; e le affiancherà la serie dei Contes et romans philosophiques (destinati a divenire più tardi gli (sic) Études philosophiques), costruendo così già tutta l’impalcatura della Comédie humaine, titolo generale ch’egli adotterà nel 1841, aggiungendovi le Scènes de la vie politique e de la vie militaire.

  A questo punto il destino di Balzac può dirsi definitivamente tracciato sino al suo compimento estremo. Gli eventi esteriori non potranno più farne deviare il corso. Egli è ormai come una forza della natura che lo spirito abbia dominata e incanalata per trarne la massima efficienza. Le aspirazioni di gloria e di potenza dello scolaro di Vendôme si fanno realtà in quella sfera dell’immaginazione e dell’arte in cui l’uomo ha irradiato tanto di sè. Anche l’amore è parte di essa, e si fonde col sogno di gloria. La lontana Étrangère, nella quale egli vede e adora l’incarnazione del più sublime ideale femminile, non può certo essere la fredda e superba contessa Ève Hanska che acconsentirà a sposarlo soltanto quando sarà ben sicura della imminente fine di lui; ma anch’essa è una trasfigurazione del suo spirito che la elegge celeste dea del suo magico regno. In questo regno egli è veramente re. La passione ha compiuto il miracolo, il sogno è diventato realtà, la sua realtà. Ma, come i desideri di Raphaël de Valentin si attuarono a prezzo della sua esistenza terrena, così le aspirazioni di Balzac si attuano nella vita dell’artista a spese della vita dell’uomo, che le alimenta col suo cervello, coi suoi muscoli, col suo sangue. Maturato quindi il destino, non molti sono gli anni che gli restano da vivere. E, in questi anni, il successo, la fama, i viaggi, i soggiorni all’estero, le amicizie illustri, le fasi gaudiose e dolorose del suo amore, l’assillo sempre incalzante del danaro, le incomprensioni della famiglia e degli uomini, la malattia mortale, tutto passa lieve nel tempo e acquista valore solo in quanto si riferisce al mondo della Comédie humaine e affluisce nella ricca linfa che lo vivifica. Qui dimora il suo spirito, e qui la vita reale aderisce ormai tanto a quella artistica, ch’egli non ha neppur più bisogno di osservarla e studiarla per accrescere il popolo di sua creazione. Una fisionomia, un atteggiamento, uno sguardo, sono sufficienti perché egli ne identifichi il corrispondente tratto morale, lo incardini in un carattere, ne ricostruisca la storia; così come la facciata di una casa, la decorazione di un interno, un cortile, bastano a suggerirgli i gusti, le abitudini, l’indole delle persone che vi abitano, e a porgergli il filo per seguirne le diverse vicende.

  Questa intuizione divinatrice, comune ai veri poeti, si lega in Balzac ad una curiosità non mai sazia e ad un pensiero possente che considera l’uomo quale fenomeno non isolato, non finito in se stesso, ma inserito nell’organismo sociale come una indispensabile cellula, solidale con la natura di cui esprime uno degli infiniti modi di essere.

  Alla morte di Balzac, avvenuta a Parigi il 18 agosto 1850, la Comédie humaine è ancor lungi dall’essere compiuta. Molti aspetti della vita sociale, ch’egli voleva rappresentarvi, perché il quadro della società e dei costumi del suo tempo fosse completo, ancora mancano, come mancano le pagine degli (sic) Études analytiques, i quali, accanto agli Études philosophiques, che ne spiegano le cause, avrebbero dovuto spiegarne i principi. Ma, così com’è, interrotta dalla morte, la Comédie humaine aggiunge al valore artistico un valore umano che lo integra e in certo senso lo supera. Essa non avrebbe potuto essere compiuta mai, se anche l’autore fosse vissuto mill’anni. Chè infiniti sono i modi ed aspetti della vita, e nessuna classificazione nè rappresentazione potrebbe mai contenerli e definirli tutti. Ma se l’opera non può obiettivamente darci piena misura della società che l’ha ispirata, essa basta tuttavia a darci intera la misura del genio che l’ha concepita. In realtà, questa immane impresa di giungere alla universale unità attraverso la molteplicità dei tipi e delle loro esperienze rappresenta uno dei tentativi più coraggiosi ed eroici che mai lo spirito abbia osato intraprendere nei dominî dell’arte.

 

Nota.

 

  Sull’origine del talismano che dà il nome a Le peau de chagrin, F. Baldensperger, nel suo volume Orientations étrangères chez Honoré de Balzac (Parigi, 1927). suggerisce che Balzac possa averne trovato gli elementi nelle narrazioni fantastiche dell’Asia; e segnala un articolo comparso nella Biblothèque orientale, in cui si tratta di una pergamena sulla quale Alì e Giafa Sadek avevano scritto in caratteri mistici il destino del loro popolo; nonché la 596a delle Mille e una notte (Storia della principessa di Daryabar), in cui la pelle di zigrino è considerata come spoglia di un asino selvatico.

  Il serpe riprodotto sotto il titolo di La peau de chagrin è tratto dal disegno serpentino di Tristam Shandy (cap. IV, libro IX) dello Sterne, del quale Balzac era ammiratore entusiasta. F. Davin, nella Préface de 1834 (Spoelberch, p. 203), così spiega il significato di questo simbolo in riferimento all’opera dello Sterne: «L’effetto prodotto dal desiderio, dalla passione sul capitale delle forze umane, non vi è forse magnificamente indicato? Di qui, quella morale tanto energicamente espressa dal caporale Trim col mulinello da lui tracciato in aria col bastone, e del quale H. de Balzac ha fatto una epigrafe mal compresa dalla maggior parte dei lettori. Pochi sono coloro i quali abbiano capito come, in conseguenza di questo giudizio sull’organizzazione della nostra società, non vi sia altra risorsa per la generalità degli uomini che abbandonarsi al movimento serpentino della vita».

 

 

  Rossano Zezzos, Serenità sul Cusio, «Il Regime fascista», Cremona, Anno XIII, N. 119, 22 Maggio 1934, p. 3.

 

  «Un delizioso piccolo lago ai piedi del Monte Rosa, un’isola gettata piacevolmente nelle acque calme, [?] e semplice, solitaria: un elegante mazzo d’alberi di un bell’effetto» così Onorato di Balzac, affettuoso pellegrino d’Italia, descrive il Cusio; […].



[1] Cfr. Sophie de Korwin-Piotrowska, Balzac et le monde slave, Paris, H. Champion, 1933.


Marco Stupazzoni

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